Dans sa
préface au "Plaidoyer pour la propriété intellectuelle" de Lysander
Spooner, Alain Laurent commet quelques raccourcis assez étonnants et une
confusion systématique entre droit d'auteur, droits de l'auteur, droits de
propriété intellectuelle et copyright.
Le ton est donné dès les premières lignes de cette préface qui affirme :
"l’air du temps est à la stigmatisation du droit de propriété
intellectuelle et, dans la foulée, du droit d’auteur – ou du «copyright» dans
sa version anglo-saxonne. "
Alain Laurent évoque tout au long de sa préface les revendications des
internautes à ne pas être poursuivi par l'industrie du disque, du cinéma, de
l'édition ou par l'État pour avoir téléchargé un morceau de musique, un film,
ou une œuvre littéraire et il les assimile à une négation des droits de
propriété intellectuelle à caractère collectiviste.
Première erreur, personne, en téléchargeant une œuvre, ne prétend contester
ou s'attribuer la propriété intellectuelle de son auteur. Quand on télécharge
un morceau de musique ou un film on ne prive personne de sa propriété
intellectuelle.
Le téléchargement ou le "photocopillage"n'est donc absolument pas une
contestation des droits de propriété intellectuelle et encore moins des droits
moraux de l'auteur qui, eux, sont par définition incessibles et
intransmissibles.

L'indignation vertueuse et citoyenne de la
classe politique sur les hauts revenus obéit à des codes de communication
précis. Dans la propagande dirigiste, ces attaques servent à conforter l'image
d'un État vertueux, luttant vaillamment contre les puissances de l'argent,
forcément immorales et mondialisées.
L'une des critiques courantes portée à
l'encontre de l'auto régulation des marchés libres tient à la rationalité
supposée de leurs acteurs. Lorsque les économistes libéraux affirment que le
marché fixe le juste prix ou le juste salaire et qu'il fonctionne tout seul
dans l'intérêt de tous, cela voudrait dire que l'homo œconomicus sous tendu par
ce modèle raisonne correctement, qu'il est en quelque sorte infaillible. Les
contempteurs de l'ordre spontané utilisent ce prérequis supposé pour condamner
la théorie dans son ensemble. Ils rappellent que les individus ne sont ni
rationnels ni bien informés, et en déduisent que la science économique libérale
ne tient pas debout puisqu'elle utilise un modèle où les raisonnements des
individus et l'information dont ils disposent doivent être parfaits. Ils
accompagnent généralement cette démonstration d'un couplet sur l'inhumanité de
ce personnage "calculateur, rationnel, égoïste et intéressé" qui ne
fait "aucune place [...] à la sensibilité humaine, au civisme, à
l'altruisme" 1 censé être à la base du modèle libéral mais qui, selon eux,
ne fait que trahir la froideur et l'irréalisme de ses défenseurs.

L'Allocation Universelle est recommandée par des socialistes et par des libéraux. Comment une même mesure peut-elle naître au sein de philosophies politiques qui s'affrontent depuis deux cents ans.? Que cache cette apparente unicité de vue ? Où sont les divergences de fondement et de fonctionnement entre l'allocation universelle libérale et la socialiste ?
Tous les analystes économiques et politiques le disent, les marchés ont besoin, pour retrouver confiance, non pas de recettes techniques de réduction des dépenses ou d'augmentation des impôts, mais d'une vraie vision à long terme de l'organisation des finances publiques. Au delà des rustines financières et des grandes déclarations rassurantes, ce n'est rien moins qu'une autre méthode de fonctionnement de notre sociale-démocratie qu'il faut envisager. Le mécanisme de l'Allocation universelle, s'il est accompagné de réformes institutionnelles, fournit une réponse intéressante car il permet de faire sortir le social du champ politique. Il s'agit de rendre l'aide sociale aussi indépendante du gouvernement que la justice ou la monnaie devraient l'être.



Tous les conducteurs ont fait à un moment ou à un autre, la douloureuse expérience d'une circulation réglementée par un ou plusieurs agents de la force publique. Cette aventure peut advenir lorsque des feux de circulation sont en défaut, lors d'une panne électrique de quartier, ou à l'occasion du passage d'un convoi officiel. Il est à noter que cette dernière éventualité prend de plus en plus le pas sur les deux premières : la probabilité de croiser une Citroën C6 noire (le pouvoir c'est sérieux) et diesel (pour faire des économies) accompagnée d'un convoi de gendarmes (de toutes façons ils sont payés, autant les utiliser) étant devenue nettement plus élevée que celle d'une panne électronique ou électrique.

Il est temps de répondre de manière théorique aux
libertariens, anarco-capitalistes et même à certains libéraux qui considèrent
que le principe même d'une allocation universelle n'est pas
acceptable.
Il ne faut pas confondre le planisme
socialiste avec certaines formes de réglementation ou d'ingénierie sociale qui
préservent et même accroissent les bienfaits de la concurrence, C'est ce que
nous rappelle Friedrich A. Hayek dans ces courts extraits de
"La route de la servitude" que nous avons sélectionnés pour
vous.



Difficile pour GL de ne
pas s'intéresser à Proudhon, célèbre représentant d'une gauche résolument
anti-collectiviste, cette gauche que les mouvements anarchistes et libéraux ont
maintenue vivante jusqu'au début du XXe siècle avant que le socialisme ne
l'étouffe.

Le discours politique actuel, tel
qu'il émane des partis ou des médias, utilise les termes "Droits de l'Homme" en
agrégeant dans un même concept les Droits de l'Homme de 1789 et les Droits de
l'Homme de 1948. Pour le spectateur politique contemporain, peu averti de
l'histoire des idées, la déclaration Universelle des Droits de l'Homme de 1948
apparait comme une amélioration et un enrichissement de celle de 1789. On
pense généralement que des idées communes y sont exposées de façon plus
détaillée et réparties dans des articles plus nombreux. Aux yeux du public il
s'agit donc de la même déclaration, rendue "universelle" par l'engagement des
grandes puissances, tel qu'il figure dans son préambule, "d'en assurer, par
des mesures progressives d'ordre national et international, la reconnaissance
et l'application universelles et effectives".
Un des traits marquant de la controverse sur les retraites, réside dans
l'absence totale de débat sur l'option de la retraite par épargne
personnelle. En effet, les deux grands partis dirigistes de droite et de
gauche, au pouvoir depuis 60 ans, sont tous deux de fervents partisans de la
retraite dite "par répartition".
