Première phase de la pandémie, le dilemme du confinement
L’épisode du Covid 19 nous donne l’occasion d’une réflexion sur les règles d’attribution et de conservation de la propriété, mises à mal par de prétendus partisans de la liberté.
Attraper le Covid 19 et risquer d’en mourir ou d’avoir des séquelles dont on ne connaît encore ni la portée ni la durée est évidemment une atteinte à notre propriété.
Rappelons que pour la philosophie libérale les quatre droits de l’homme : liberté, propriété, sûreté et résistance à l’oppression sont en fait quatre expressions du droit de propriété et du cadre de son exercice. On est propriétaire de son corps donc toute atteinte à notre intégrité corporelle ou à nos biens, si elle provient d’autres hommes, est contraire à nos « droits naturels ».
La propriété privée n'est pas quelque
chose d'intuitif ou d'évident puisqu'elle n'a jamais pu s'établir pendant 4000
ans. Ce n'est qu'avec les lumières et les révolutions anglaises, puis
françaises et européennes que la propriété devient un droit de l'homme reconnu
par le pouvoir et qui lui est opposable. La propriété est ici garantie par
l'administration en dehors de toute éthique imposée. La propriété devient
privée c'est à dire que tous ceux, pouvoir compris, qui n'ont pas de
droits de propriété sur un bien sont officiellement privés de cette
propriété.


La question de la propriété
du corps humain
Difficile pour GL de ne
pas s'intéresser à Proudhon, célèbre représentant d'une gauche résolument
anti-collectiviste, cette gauche que les mouvements anarchistes et libéraux ont
maintenue vivante jusqu'au début du XXe siècle avant que le socialisme ne
l'étouffe.