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De l’esprit de conquête - Benjamin Constant - 1814

De l’esprit de conquête et de l’usurpation dans leurs rapports avec la civilisation européenne

Extraits du texte écrit par Benjamin Constant en Allemagne, en 1813, un an avant l’abdication de Napoléon

Toute ressemblance avec des personnes ou des situations ayant existé ne saurait être que fortuite

Première partie : De l’esprit de conquête

CHAPITRE II

[…]
Nous sommes arrivés à l'époque du commerce, époque qui doit nécessairement remplacer celle de la guerre, comme celle de la guerre a du nécessairement la précéder. La guerre et le commerce ne sont que deux moyens différents d'arriver au même but, celui de posséder ce que l'on désire. Le commerce n'est autre chose qu'un hommage rendu à la force du possesseur par l'aspirant à la possession. C'est une tentative pour obtenir de gré à gré ce qu'on n'espère plus conquérir par la violence. Un homme qui serait toujours le plus fort n'aurait jamais l'idée du commerce. C'est l'expérience qui, en lui prouvant que la guerre, c'est-à-dire l'emploi de sa force contre la force d'autrui, est exposée à diverses résistances et à divers échecs, le porte à recourir au commerce, c'est-à-dire, à un moyen plus doux et plus sûr d'engager l'intérêt des autres à consentir à ce qui convient à son intérêt.

 

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La propriété expliquée aux libertariens - libéralisme versus anarcho-capitalisme

Après avoir rappelé les principes de la propriété équitable, communs aux sociétés tribales, antiques féodales et socialistes, puis ceux de la propriété privée libérale nous nous intéressons aujourd'hui à une forme théorique de propriété, la propriété libertarienne, censée exister en dehors de toute structure étatique.

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Analyse libérale du "grand remplacement"

La notion de "grand remplacement" dans laquelle l'identité culturelle de l'Europe serait menacée par une invasion africaine musulmane fait partie des grands thèmes montants de la décennie. Longtemps cantonnée aux partis d'extrême droite européens, elle s'étend maintenant à des sphères moins sulfureuses de l'intelligentsia identitaire.

Image par Capri23auto de Pixabay

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Une gauche libérale peut-elle renaître et comment la définir ?

Il n'existe aucune définition de la gauche libérale. Le thème revient pourtant de façon récurrente dans les ouvrages consacrés au libéralisme. On y attache des auteurs tel Yves Guyot, Karl Popper, Luigi Einaudi et bien d'autres, mais sans le moindre fil directeur. La préoccupation sociale semble en être le point de ralliement mais ce serait faire insulte aux autres libéraux de considérer qu'ils ne s'intéressent pas à la question sociale. Il faut donc trouver une méthode plus systématique pour essayer de caractériser ce que serait aujourd'hui une gauche libérale.

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Carte 2D du Paysage Politique Français (PPF) - mise à jour février 2014


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Carte 2D du paysage politique français - cliquez pour agrandir.

Les nouveautés de l'édition 2014

Modification des positionnements des F/H politiques et philosophes
- L'autoritarisme de Manuel Valls le fait (toujours) descendre vers le dirigisme et la droite.
- Marine Le Pen se déplace largement vers la gauche. Elle occupe une position équilibérale par rapport à son père : plus libérale sur les aspects sociétaux et plus dirigiste sur le plan économique.
- Repositionnement de Berlusconi et de Keynes.

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Gauche libérale, la grande amnésie

Le fait de situer les libéraux à droite du spectre politique est un curieux accident de l'histoire, pour ne pas dire une anomalie qui n'est pas sans conséquence sur le faible succès des idées libérales et sur leur incompréhension de la part du public.
Car il est clair qu'un mouvement politique ne se définit pas seulement par ses idées, sa doctrine, sa philosophie, mais aussi par celles qu'il combat.

Pendant cent cinquante ans, les libéraux ont occupé les bancs de la gauche en France.  De 1789 à 1930, les libéraux et mouvements affiliés ont majoritairement siégé à gauche. En 1840, les députés libéraux les plus purs occupaient l'extrême gauche de la chambre. Non content de combattre la droite nationaliste, cléricale, corporatiste et protectionniste, ils se démarquaient même d'autres libéraux, plus prêts à des compromissions avec le pouvoir. L'autre gauche, la gauche jacobine, était à cette époque complètement déconsidérée. Le souvenir de ses violences et de ses échecs économiques et financiers était encore vivace.

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Anticor fête ses dix ans

Anticor, qui fête son dixième anniversaire, se présente comme une "association d’élus et de citoyens contre la corruption". La formule figure en préambule de ses statuts. On la retrouve schématisée dans sa dénomination et dans son logo qui représente un médicament censé guérir de la corruption. Tout cela semble parfaitement clair au premier abord. Pourtant si l'on s'intéresse à ce qu'Anticor défend au lieu de se laisser bercer par ce qu'elle combat, les choses sont un peu moins limpides.

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Prohibition de la prostitution, les dérives totalitaires de la démocratie

Photo flickR, licence CC non commerciale par Philippe Leroyer.

La volonté affichée par la gauche socialiste d'emboiter le pas à la droite pour instaurer un régime de prohibition de la prostitution en France est une bonne occasion pour réfléchir sur la notion de totalitarisme.

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Le Droit Naturel pour les socialistes - II -

Dès que l’on évoque la nature humaine ou le droit naturel, la gauche actuelle fait une grimace de dégout en croyant avoir affaire à une croyance religieuse ou à une espèce de mysticisme. Examinons les trois principales critiques instinctives qui émanent de la gauche socialiste lorsqu’on évoque la notion de nature humaine.

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Le Droit Naturel pour les socialistes - I -

La philosophie libérale repose sur trois facettes d'une même notion qui est très mal comprise du public et de notre classe politique. Il s'agit du Droit Naturel, de la Nature Humaine et des Droits de l'Homme. Nous n'avons pas vocation à éduquer la classe politique actuelle qui est manifestement irrécupérable, mais il est dommage que le public ne puisse avoir accès aux bases de la philosophie libérale qui découle directement de celle des lumières. Nous donnerons donc ici une description, la plus simple et la plus claire possible du droit naturel moderne puis nous nous interrogerons sur les raisons de sa désaffection, notamment dans les rangs de la gauche socialiste.

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Les sociétés du CAC 40 et la "mondialisation libérale"


L'opinion publique française porte un jugement sévère sur les sociétés du CAC 40. Leurs dirigeants sont perçus comme des affairistes cosmopolites qui délocalisent à tour de bras pour profiter de la main d’œuvre la moins chère tout en s'octroyant des salaires indécents, parfois accompagnés de parachutes dorés. Cette hostilité est seulement tempérée par un sentiment de fierté patriotique lorsqu'Airbus remporte un contrat fabuleux aux émirats ou lorsqu'un pays d'Amérique du sud choisit de faire appel au savoir-faire français dans le domaine de la distribution de l'eau.

Tout en entretenant d'excellents rapports avec les patrons du CAC 40, nos dirigeants politiques, toutes tendances confondues, s’accommodent fort bien de la vulgate populaire à leur sujet. Ils vont même jusqu'à l'entretenir, puisque ce sentiment de méfiance ou de rejet de la population leur permet d'imputer nos difficultés à la fameuse "mondialisation libérale" c'est à dire à des externalités économiques et politiques. Les sociétés du CAC 40 seraient donc le résultat de la mondialisation libérale c'est à dire au fait de produire n’importe où (délocalisation libérale), avec n’importe qui (migration libérale), pour vendre à n’importe qui (marché sans frontière et affranchi des pouvoirs politiques). Dans l'imagerie dirigiste, complaisamment relayée par les médias, le "pouvoir de l'argent" a supplanté celui des États, supposés vertueux mais dépassés par la mondialisation galopante. Cette perception du public permet aux gouvernements de justifier toujours plus d'intervention et de proximité avec ces sociétés que l'État prétend "contrôler" pour mieux préserver les intérêts des français.

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Proudhon et la gauche libérale

Difficile pour GL de ne pas s'intéresser à Proudhon, célèbre représentant d'une gauche résolument anti-collectiviste, cette gauche que les mouvements anarchistes et libéraux ont maintenue vivante jusqu'au début du XXe siècle avant que le socialisme ne l'étouffe.

Bien sûr, Proudhon se disait socialiste, puisqu'à l'époque le mot n'avait pas pris tout son sens. Le socialisme était en construction et Proudhon en était un artisan. Mais le socialisme de Proudhon n'a que bien peu de rapport avec celui de Saint-Simon ou de Marx. S'il prend la forme d'une critique radicale de la société et se range du côté des ouvriers face au grand capital, il ne contient aucune composante anti-individualiste et ne voit ni le prolétariat ni l'État comme des sources légitimes du pouvoir.
En fait Proudhon nous a légué une critique féroce de toutes les doctrines et postures du socialisme moderne.

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Le libéralisme c'est le règne de la violence

Ecran de fumée Ceux qui utilisent le plus cette invective à l'égard de la pensée libérale, sont les socialistes qui, au nom de la "justice sociale", utilisent la coercition et le dirigisme comme base de leur système politique. Or la philosophie libérale en plaçant la liberté, la  […]

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Les libéraux sont opposés au collectivisme

Inexact Les libéraux sont souvent présentés comme des individualistes résolument opposés à toutes les formes de collectivisme. C'est une vision réductrice et inexacte car l'individu libéral est un être sociable qui, étant politiquement souverain, peut librement adhérer à toutes les formes de  […]

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Les libéraux veulent déréguler

Faux L'emploi du mot dérégulation (supprimer les règles) à la place du mot dérèglementation (supprimer des règlementations) est tout à fait caractéristique de la désinformation dirigiste. Cette confusion volontaire est suffisamment subtile et perfide pour que certains libéraux ne protestent pas avec  […]

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Il existe deux libéralismes bien distincts : le libéralisme politique et le libéralisme économique

Vue de l'esprit Le libéralisme est une philosophie cohérente qui déclare l'individu souverain et lui reconnait des Droits égaux associés à des responsabilités. Le libéralisme économique et le libéralisme politique découlent de cette philosophie et n'ont jamais été opposés entre eux ni par les  […]

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Le libéralisme c'est chacun pour soi

Faux Le libéralisme est une forme d'organisation politique qui laisse à l'individu le libre choix de ses associations et de ses soutiens. Les libéraux pensent que le régime de liberté instaure des formes d'entraide bien plus fortes et bien plus efficaces que ceux des systèmes dirigistes qui, outre  […]

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Le libéralisme c'est le renard libre dans le poulailler libre

Contre sens Cette phrase attribuée à Jean Jaurès méconnait l'un des grands principe du libéralisme qui est le consentement des parties et le refus de la coercition. Or le renard ne demande pas son avis à la poule pour la dévorer. En fait, on peut retourner la formule et dire que le renard c'est  […]

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