Le capitalisme, ordre spontané sans dieu ni maître
Ainsi lorsque Michel Onfray affirme dans "Décadence" :
Le rameau d'une civilisation est toujours une spiritualité. Il n'est pas d'exemple dans l'histoire d'une civilisation dont le noyau dur n'ait pas été à l'origine une croyance qui, devenue officielle et collective, se transforme en religion.
Il commet une erreur monumentale, car la civilisation capitaliste n'est pas une spiritualité, c'est un ordre spontané, une civilisation sans idole, pas de chef, pas de grand timonier, pas même d'initiateur ou d'inspirateur. La révolution capitaliste s'est faite sans l'intervention du moindre guide.
Bien sûr, des penseurs, philosophes, économistes, ont cherché à théoriser le développement du capitalisme et l'origine de la richesse des Nations, mais la naissance du capitalisme dans l’Angleterre des XVII et XVIIIe siècles s'est faite accidentellement, sans guide, sans chef, sans idéologie, selon un processus mystérieux et controversé, puis s'est propagée comme un feu de poudre à travers l'Europe continentale.
La société traditionnelle avait, elle, des chefs garants d'une organisation claniste, protectrice, féodale et socialiste. Les plus vulnérables aux pénuries en tout genre devaient être protégés contre les abus et contre la richesse excessive de certains. L'équité servait de guide aux dirigeants du monde et cette équité commandait de n'accorder des droits de propriété qu'en fonction du mérite de chacun. C'est cette règle immémoriale et intuitive que le capitalisme a bouleversé. C'est ce vieil ordre réactionnaire de l'équité que vous tentez de rétablir.
Car le marché rémunère de façon impersonnelle ceux qui rendent service aux autres à travers des échanges libres, consentis et sécurisés. De là naît l'accumulation de capital qui rend à son tour possible la production de richesses. Les notions de mérite comme de valeur-travail sont ici secondaires, voire inexistantes.
La plus grande des révolutions c'est l'avènement du capitalisme
Le capitalisme est une révolution qui a totalement bouleversé le visage du monde, qui a modifié les cultures, qui a remodelé les paysages, qui a changé les habitudes et les traditions. C'est, de très, très loin, la plus grande révolution que le monde a connu.
Si vous avez un minimum d'objectivité et si vous prenez le recul nécessaire vous le reconnaîtrez.
Ouvrez les yeux, chers dirigistes bien intentionnés, et observez le monde qui vous entoure ; l'économie de marché et le capitalisme créent une profusion de richesses et améliorent le sort des plus pauvres. La Chine, suivant l'exemple des dragons asiatiques, est sortie de la misère la plus noire en l'espace de seulement 30 ans grâce à l'économie de marché. La révolution que vous appelez de vos vœux se déroule sous vos yeux et au lieu d'y participer, vous lui résistez, vous la combattez.
Mélenchon un contre-révolutionnaire comme Marx, Lénine, Mao, Pol Pot ou Chavez
Car la révolution capitaliste n'est pas finie ; d'autres cultures claniques, féodales ou socialistes disparaîtront, la prospérité s'installera partout ou l'économie de marché et les droits de propriété seront reconnus.
Alors ne vous trompez pas, les Marx, Lénine, Mao, Pol Pot, Castro, Chavez, ne sont pas des révolutionnaires, ce sont des contre-révolutionnaires qui ont voulu retourner au vieil ordre de "l'équité" dirigiste, celui qui a maintenu l'humanité dans la misère et la servitude pendant 4000 ans. Ces contre-révolutionnaires ont réussi à plusieurs reprises à briser la révolution capitaliste ; ils ont ruiné leurs pays, provoqué des famines et causé directement ou indirectement la mort de dizaines de millions de personnes.
Alors en votant Mélenchon ne croyez pas être des insoumis, des révolutionnaires ou des anticonformistes car en votant pour ce clone de Chavez vous rejoignez le triste camp de la contre-révolution et de la réaction.
La contre révolution prend de multiple visages. Il est évident que l'islamisme est bien une forme de résistance aux bouleversements induits par la révolution capitaliste qui pénètre et transforme les pays musulmans. La révolution capitaliste transforme de l'intérieur, les mentalités, détruit des traditions millénaires, renverse l'ordre des priorités. C'est insupportable pour certains, jamais vraiment désirable pour les autres, car l'attrait pour l'inconnu et le changement ne sont pas des traits saillants de la nature humaine.
Comme le dit Joyce Appleby dans Capitalisme, histoire d'une révolution permanente :
Nous sous-estimons la force des rituels et des croyances partagés et la façon dont toute menace contre ces liens affecte les hommes. Dans les sociétés traditionnelles, c'est notre souci de l'efficacité et du profit qui est perçu comme du fétichisme. Nos préoccupations leur paraissent aussi déplaisantes qu'elles l'étaient pour les habitants de l'Europe du XVIe siècle.
Chers progressistes, il est encore temps de rejoindre le camp des vrais insoumis
Aujourd'hui notre pays est menacé par le vieil ordre socialiste. Les dépenses publiques atteignent 58% du PIB, c'est à dire de toutes les richesses produites en France. Nous sommes donc très majoritairement plongés dans une économie de type socialiste, et le propre d'une économie socialiste c'est de couler. Une économie socialiste détruit la production de richesse pour la simple raison qu'elle détruit leurs fondements qui sont la liberté et la propriété, c'est à dire les deux premiers droits de l'homme.
Alors chers électeurs de Mélenchon, avant de glisser votre bulletin dans l'urne, rappelez vous bien du terrible avertissement que les révolutionnaires de 89 ont inscrit en tête de notre constitution au sortir de 200 ans d'absolutisme :
l'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits de l'Homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des Gouvernements.
Aujourd'hui il est encore temps pour vous de rejoindre le camp de la révolution et de quitter celui de la réaction ; ressaisissez vous !
Vive la révolution capitaliste - hasta la victoria - no pasaran !
1 De staune -
c'est beau mais c'est faux
j'ai cru exactement ce que vous dites il y'a 30 ans quand j'étais un grand fan de guy Sorman
J'ai consacré des chapitres entier de mon best seller " les clés du futur " a expliquer pourquoi un homme comme vous se trompe
donnez moi vos coordonnées et je vous envoi mon livre
en espérant vous ouvrir les yeux!!
Jean staune
staune@uip.edu
2 De alcodu -
Bonjour, merci de vous intéresser à mes modestes écrits. Je serai ravi de lire votre ouvrage.
J'ai deux grands principes en philosophie politique :
- Je m'efforce toujours d'aller du général au particulier.
- Je privilégie le raisonnement sur la spéculation et sur les grandes visions.
J'appartiens donc clairement à l'école de la philosophie analytique et n'ai aucune affinité (autre que poétique) avec la philosophie continentale.
Allant du général au particulier il me parait indiscutable que la révolution industrielle et capitaliste est la plus grande révolution que le monde (on ne dit pas encore la planète) a connu depuis la période historique.
Il me parait non moins indiscutable que cette révolution a eu des effets globaux très bénéfiques et que ceux qui l'on combattue ont très majoritairement créé des catastrophes humanitaires et sociales.
Partant de là il est certainement tout à fait possible d'améliorer le capitalisme, d'éviter ses effets qui peuvent être négatifs localement ou surtout individuellement. Mais il faut d'abord préserver ce qui a sorti l'humanité de la misère et de la servitude économique. Aller du général au particulier.
Je me permets quant à moi de vous recommander la lecture de l'ouvrage de Joyce Appleby : Capitalisme, histoire d'une révolution permanente.
Joyce Appleby est une libérale de gauche, Elle envisage le capitalisme comme un phénomène culturel - une révolution culturelle née d'un ordre spontané. Très intéressant - surtout les premiers chapitres, même si le rôle des français est systématiquement et presque caricaturalement sous évalué dans son ouvrage. La France Colbertiste est une légende tenace...
Cordialement, Alain Cohen Dumouchel
3 De Rydi -
Mon dieu... J'hesite entre abasourdi ou triste de lire ceci...
Votre dieu capitaliste que vous croyez inexistant à un nom et je vais vous l'apprendre apparemment : l'argent. Votre idéal de société à creuser les inégalités comme jamais, depouillé la terre au seul motif du profit, exploiter des malheureux pour les mêmes raisons. Pour qui nous prenez-nous ? Des naïfs enfants de cœur qui découvrons le monde ? Nous sommes instruits, pour beaucoup intellectuel grâce à nos métiers qui nous questionnent chaque jour. Votre lettre est louable car son intention va dans le sens d'un monde plus juste, mais réveillez vous, vous ! Vous vivez dans un mensonge éhonté, une bulle où la misère ne vous atteint pas, mais le monde lui devient plus pauvre que jamais alors que les capitaux n'ont jamais été aussi élevé. La faute à qui ? Au manque d'humanité et de partage de ce système capitaliste. Voyagez.
4 De Azymute -
Il y a vraiment des gens assez idiots pour penser ca ??? Non mais je veux dire mec si tu es ne avec une cuillère en argent dans la bouche et que tu l as avale ce n est pas mon problème mais ne va pas expliquer a des gens qui meurent de faim dans la rue ou que leur femme a quitte parce que ils ont perdu leur boulot que le capitalisme c est fantastique. Aucune ideologie n est parfaite, il faut la nuancer et c est ce que fait le socialisme. Vous me faites vraiment de la peine... J ai mal a mon humanite en lisant ca...
5 De Airvanne -
Le passage sur la comparaison de Chavez avec Polpot Mao etc quelle blague... et celle sur cette "nouvelle" Chine.. Il n'y a que les gros capitalistes chinois qui ne sont plus dans la misère, qui s'accaparent, qui volent une richesse produite par tous les chinois... Et comment pouvez vous utiliser le "Ni dieu, ni maître" réveillez-vous, vous avez un dieu et il s'appelle Argent...
6 De alcodu -
Merci Rydi d'avoir pris la peine de répondre,
Il n'est pas très glamour ou très "héroïque" de défendre le capitalisme j'en ai bien conscience.
Je défends les échanges libres et le marché qui sont par essence pacifiques et qui réduisent les inégalités de façon massive. C'est un milliard de Chinois et des centaines de millions d'autres à travers le monde qui sont récemment sortis de la misère grâce aux échanges et à la "mondialisation".
Il n'y a jamais eu moins d'extrême pauvreté qu'aujourd'hui dans le monde.
https://www.contrepoints.org/2017/0...
https://www.contrepoints.org/2016/0...
L'argent n'est pas un dieu, l'argent ne prend pas de décision, l'argent est une marchandise inerte utilisée par les hommes pour commercer, échanger, donc pour se spécialiser. En ce sens c'est une merveilleuse invention qui a malheureusement été combattue par la chrétienté et l'Islam pendant des siècles. Donc rien de bien nouveau sous le soleil ; lorsqu'un mouvement politique combat l'argent, il rejoint le veil ordre réactionnaire qui le fait depuis des millénaires.
Bien entendu, il y a des laissés pour compte dans le développement capitaliste. La concurrence peut ruiner des individus ou des pans entiers d'économie, les cultures traditionnelles peuvent disparaître, il y a une multitude de problèmes à régler pour gérer l'installation de l'économie de marché et de ce que Karl Popper appelle "la grande société". Mais encore une fois, ce n'est pas le propos de l'article. Ce qui est important, je le redis une nouvelle fois, c'est d'aller du général au particulier, savoir détecter les grandes tendances. Je vous invite à lire mon commentaire précédent.
Il faut sauver le capitalisme et arrêter de lui tirer dessus car il est le plus grand moteur de la production de richesse et d'utilité que le monde a connu depuis 4000 ans. Le but de l'article est de montrer que le capitalisme est une révolution, la plus grande de toutes les révolutions et que ceux qui s'y opposent aveuglement ne sont pas des révolutionnaires et des anticonformistes mais bien des contre-révolutionnaires et des conformistes.
La façon dont Hugo Chavez a totalement ruiné l'économie du Venezuela en rejetant l'économie de marché (avec un programme très proche de celui de Mélenchon) nous rappelle que le capitalisme est une installation fragile. On peut le briser, on peut le faire disparaître et revenir à l'ordre ancien du monde, mais ce ne sera profitable à personne, et surtout pas aux plus pauvres.
7 De domdl -
Rassurez-vous, je suis belge et abstentionniste, je ne vote donc pas ni pour Mélenchon, ni pour personne d'autre ! Dieu m'en garde :D
Toutefois, il me faut vous répondre tant ce texte décoiffe !
Alors voici la réponse : "
Associer "gauche" avec "libérale" est un oxymore que vous prenez par-dessus la jambe.
Vous semblez oublier, allègrement, que "Hasta la Victoria" fut prononcé par le Che et les castristes (donc) qui doivent se retourner dans leur tombe de révolutionnaire à lire des âneries pareilles. Quant à "No pasaran" , le cri de ralliement antifasciste des révolutionnaires espagnols - républicains et anarchistes - que vous galvaudez à la sauce capitaliste !
Le parti Nation néo-fasciste belge n'a pas hésité, un seul instant, à parodier le drapeau anarcho-syndicaliste ! Tout est possible en cette époque confuse... !
J'en perds les quelques cheveux qui me restent sur le caillou.
j'aurais l'indécence de ne pas commenter, point par point, votre "œuvre". J'imagine Soral pâlissant de jalousie. Je crains fort qu'il ne commette un suicide, vous l'avez surpassé !
Posez-vous, prenez une longue respiration, brûlez un cierge à Friedman et choisissez votre camp afin de retrouver l'équilibre !
Soit vous êtes néolibéral, soit vous êtes de gauche mais de grâce épargnez-nous le meltingpot !
Vous êtes loin d'être un partisan que vous piétinez !
No pasaran (A)
@Aire Libre, Longue vie à l'anarchie
" On ne discute pas avec le fascisme, on le détruit" No Pasaran Buenaventura Durruti
8 De alcodu -
Bonjour domdl
Malheureusement vous avez historiquement totalement tort. Gauche Libérale est (presque) un pléonasme du à l'ignorance du public, soigneusement entretenue par la gauche dirigiste.
Gauche libérale, la grande amnésie
9 De hithat -
Les électeurs de Mélanchon tout comme ceux de le Pen n'ont plus rien à perdre pour la plus part. Pourquoi est ce ainsi dans un pays comme la France plutôt capitaliste que dirigiste? Ben c'est parce que le capitalisme c'est pas terrible tout simplement.
En ce qui concerne la Chine, il est plus facile d'améliorer le sort des gens quand on part de zéro et que cela se fait sur le dos des prolos de pays plus avancés. Donc mauvais exemple absolu. Salutations.
10 De Robin des Champs -
Écrire Melanchon avec un a et parler de capitalisme pour la France qui est dirigiste à 58% et qui prône un capitalisme de connivence, pour protéger ses petites elites Etatistes, c'est un peu gonflé non?!
11 De Yoann -
« Car le marché rémunère de façon impersonnelle ceux qui rendent service aux autres à travers des échanges libres, consentis et sécurisés. »
Selon votre logique, Monsanto, qui est responsable de milliers de décès, BP qui a détruit un écosystème irremplaçable dans le golfe du Mexique, Bolloré, qui ravage la forêt africaine, et tant d'autres profiteurs qui ruinent notre société et notre planète, rendraient tous service à leur prochain puisqu'ils sont rémunérés (et grassement) par le marché. Ce n'est pas le seul postulat manifestement faux de votre raisonnement, mais celui-ci est particulièrement saisissant.
12 De alcodu -
Une société commerciale, par définition, propose ses produits au public et aux autres sociétés commerciales qui sont libres ou non de les acheter.
Il me semble que tant Monsanto, que Bolloré et BP proposent des produits et services très utiles qui sont achetés par des consommateurs ou par d'autres sociétés. La loi du marché c'est la loi du mieux offrant, celui qui offre le plus au meilleur prix, c'est à dire qui rend le plus de services aux autres, est automatiquement rémunéré.
Comme vous le soulignez avec raison, il existe par ailleurs ce que les économistes appellent des "externalités négatives", c'est à dire que les sociétés commerciales, tout comme les Etats-nations, peuvent causer des dégats qui occasionnent des coûts cachés, non seulement pour les consommateurs mais aussi pour des individus totalement étrangers à la transaction. Ces dommages doivent être réparés et les libéraux ont toujours insisté pour que le principe, pollueur payeur soit strictement appliqué (avec un effet dissuasif). Comme malheureusement les grandes multinationales ne sont généralement pas de vraies entreprises libres, soumises à la concurrence et à la responsabilité pleine et entière de leurs actes, ce principe n'est pas appliqué. En effet la majorité des grandes entreprises bénéficie de privilèges et de passe-droits (concessions, monopoles, protections) accordés par les hommes de l'Etat. Dans le cas des Etats-Nation ce principe n'est jamais appliqué, Les hommes de l'Etat ne sont donc jamais inquiétés pour les décisions catastrophiques qu'ils prennent ou pour les dégats qu'ils occasionnent.
13 De Emmanuel -
Bel article qui remet les pendules à l'heure, mais trop simpliste cependant. Le capitalisme fonctionne, mais à condition d'être régulé. Et il n'existe nulle part au monde de capitalisme pur, ce n'est pas pour rien.
La Chine est sorti de la misère grâce à l'économie de marché, mais celle-ci ne se développe pas spontanément, on le sait bien.
La collectivité est indispensable car le capitalisme, fondé sur l'innovation permanente, est aussi brutal et incapable de gérer les transitions.
C'est pourquoi le meilleur système est à la fois très libéral et trés social. C'est cet oxymore qu'il fait proposer : laissez les entrepreneurs entreprendre, embaucher et licencier mais aider puissament les individus à se former et rebondir.
Vive la mondialisation, mais à condition de bannir les paradis fiscaux. Pas de planification, c'est-à-dire de gosplan écologique, vive le marché, mais une vraie taxe carbone pour obliger le capital à assumer ses responsabilités environnementales. Et tout à l'avenant.
14 De alcodu -
Le but de l'article était de montrer aux anti capitalistes qu'ils ne sont ni des révolutionnaires ni des insoumis. Ils reproduisent au contraire les schémas de pensée qui ont empêché le développement de l'humanité et l'ont maintenu dans la misère pendant toute la période historique. Ce sont des conformistes, ils n'ont aucune curiosité et surtout (une fois de plus) ils sont incapables d'aller du général au particulier.
Ceci dit Emmanuel, vous avez raison, il n'est pas exclu que le capitalisme et l'économie de marché soient capables de causer des dommages sévères à des groupes où à des individus. La concurrence peut ruiner certains, même si c'est pour le bénéfice de la majorité.
Donc dans ce domaine il y a une question de priorité à établir. Je pense que la réponse de Rawls est pertinente. C'est le "principe de différence" - très critiqué par les libéraux parce qu'ils l'ont très mal compris - Tout accroissement des inégalités, c'est-à-dire toute amélioration de la situation des mieux lotis, doit marginalement profiter à ceux qui le sont moins.
C''est un principe philosophique, c'est à dire une valeur supérieure qui doit guider l'action des hommes et en particulier ceux de l’État, et j'adhère à ce principe.
Ce principe ne veut pas dire que le marché ne fait pas le boulot (celui de lutter contre l'appauvrissement des plus pauvres). Il dit que si le marché ne fait pas le boulot (si la création de richesse appauvrit les plus pauvres), alors il faut intervenir hors marché.
Les libéraux considèrent que le marché élève toujours le niveau de vie des plus pauvres (principe de Ricardo).
Un libéral de gauche répondra : oui, mais en combien de temps ? Est-ce que la vie entière d'un groupe peut être sacrifiée en attendant que le marché c'est à dire les individu, libres en situation de concurrence et de choix, trouvent une parade à leur mauvaise situation ?
Tout ceci pour dire (de façon un peu pédante, certes) que je suis d'accord avec vous.
15 De Emmanuel -
Donc, il faut en toute circonstance ménager les transitions, et c'est là que la puissance publique intervient, car le temps du marché n'est pas toujpurs compatible avec le temps humain.
Il faut en permanence former les individus, les aider à s'adapter, et les assister (pardon pour le gros mot) le temps qu'ils rebondissent. Mais dans le cadre d'une société libre, débarrassée des statuts et protections qui figent les situations.
C'est une révolution culturelle pour un pays comme la France. Il me semble qu'un candidat à l'élection présidentielle a compris cette philosophie. Par chance, il a de grandes chances de l'emporter.
16 De Staline -
Texte malhonnête car assimilant capitalisme et libéralisme.
Car on peut aussi parler du capitalisme non libéral (son vrai visage) qui fit le colonialisme comme solution à la crise de surproduction, a fait des États pour protéger la propriété bourgeoise contre des révoltes populaires dont les régimes fascistes bâtis sur l'anticommunisme et remplissant le besoin capitaliste de la guerre, le tiers-monde toujours pillé par les grands capitalistes via des oligarchies locales complices, pouvant impliquer des famines.
Ou aussi les scandales agro-alimentaires comme la vache folle ou le fipronil en ce moment qui n'auraient oas eu lieu si le but de la production était de remplir les besoins de la société et non le profit maximal sur son dos et celui de la nature.