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La propriété expliquée aux socialistes - La propriété privée

La propriété privée n'est pas quelque chose d'intuitif ou d'évident puisqu'elle n'a jamais pu s'établir pendant 4000 ans. Ce n'est qu'avec les lumières et les révolutions anglaises, puis françaises et européennes que la propriété devient un droit de l'homme reconnu par le pouvoir et qui lui est opposable. La propriété est ici garantie par l'administration en dehors de toute éthique imposée. La propriété devient privée c'est à dire que tous ceux, pouvoir compris, qui n'ont pas de droits de propriété sur un bien sont officiellement privés de cette propriété.

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Nos bourdes doivent-elles être corrigées par l'État?


Pour comprendre comment fonctionnent les choix humains, les psychologues et neuroscientifiques s'accordent pour distinguer deux sortes de pensée, obéissant à des méthodes très différentes de fonctionnement, au sein du cerveau humain :

  • un système automatique qui est : spontané, sans effort, associatif, rapide, inconscient
  • un système réflectif qui est : contrôlé, pénible, déductif, lent, conscient.

L'exemple caricatural (donné par  Nudge) de celui qui obéit toujours à son système automatique c'est Homer Simpson - l'exemple type de l'ecône, c'est à dire de celui qui utilise toujours son système réflectif, c'est Monsieur Spok.

Nudge aux éditions Pocket - réédition juin 2012

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Discussion sur l'allocation universelle

L'Allocation Universelle est recommandée par des socialistes et par des libéraux.  Comment une même mesure peut-elle naître au sein de philosophies politiques qui s'affrontent depuis deux cents ans.?  Que cache cette apparente unicité de vue ? Où sont les divergences de fondement et de fonctionnement entre l'allocation universelle libérale et la socialiste ?

Rappelons tout d'abord que l'AU est rejetée par certains libéraux et acceptée par d'autres. Nous avons déjà répondu à l'argument libéral (libertarien) qui consiste à rejeter l'AU par principe dans le premier article paru sur le sujet: L'allocation universelle peut-elle être libérale ?  Nous en avons conclu qu'on ne peut pas raisonnablement rejeter l'AU par principe mais que l'on peut tout à fait la juger nocive, inopérante en un mot critiquer ses bénéfices supposés. Dans L'allocation universelle libérale nous avons donné une définition grand public des mécanismes  de son fonctionnement. Nous allons ici distinguer l'AU libérale de son homonyme socialiste puis répondre à certains reproches que l'on peut lui faire du point de vue libéral.

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L'allocation universelle libérale


Tous les analystes économiques et politiques le disent, les marchés ont besoin, pour retrouver confiance, non pas de recettes techniques de réduction des dépenses ou d'augmentation des impôts, mais d'une vraie vision à long terme de l'organisation des finances publiques. Au delà des rustines financières et des grandes déclarations rassurantes, ce n'est rien moins qu'une autre méthode de fonctionnement de notre sociale-démocratie qu'il faut envisager. Le mécanisme de l'Allocation universelle, s'il est accompagné de réformes institutionnelles, fournit une réponse intéressante car il permet de faire sortir le social du champ politique. Il s'agit de rendre l'aide sociale aussi indépendante du gouvernement que la justice ou la monnaie devraient l'être.

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Les Droits de l'Homme de 1789 et ceux de 1948

Le discours politique actuel, tel qu'il émane des partis ou des médias, utilise les termes "Droits de l'Homme" en agrégeant dans un même concept les Droits de l'Homme de 1789 et les Droits de l'Homme de 1948. Pour le spectateur politique contemporain, peu averti de l'histoire des idées, la déclaration Universelle des Droits de l'Homme de 1948 apparait comme une amélioration et un enrichissement de celle de 1789.  On pense généralement que des idées communes y sont exposées de façon plus détaillée et réparties dans des articles plus nombreux. Aux yeux du public il s'agit donc de la même déclaration, rendue "universelle" par l'engagement des grandes puissances, tel qu'il figure dans son préambule, "d'en assurer, par des mesures progressives d'ordre national et international, la reconnaissance et l'application universelles et effectives".

Comme nous allons le voir, tout ceci est erroné et les deux Déclarations des Droits de l'Homme sont extrêmement différentes dans leur forme et dans leur esprit, même si la similitude de leur présentation laisse croire le contraire

Commençons par examiner la DDH de 1789 dans tout ce qu'elle a d'inédit et de subversif.

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Les libéraux sont les partisans du laisser-faire donc du laxisme

Contre sens La formule libérale est : laissez faire! (avec un z) c'est une injonction. Elle date de l'époque du commerce du grain où les ancêtres des libéraux, pour promouvoir la liberté du commerce et combattre les privilèges et les corporations fermées, s'écriaient : laissez nous faire, laissez  […]

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Yves Guyot - la Tyrannie collectiviste

Yves Guyot 1843 - 1928

Libéral, Républicain, économiste et journaliste, il fut député de Paris de 1885 à 1893 et ministre des travaux publics de 1889 à 1893.

Dreyfusard de la première heure, antiboulangiste, anticlérical et laïque, Yves Guyot fait partie des libéraux "de gauche" qui s'opposaient farouchement au socialisme.

Libéral militant, il fut à la fin de sa vie et pendant vingt ans le rédacteur en chef de la célèbre revue des économistes.

Les belles lettres ont ressorti de l'oubli en 2005 des extraits de deux ouvrages : "la tyrannie collectiviste" (qui sert de titre au recueil) et "les principes de 89 et le socialisme".

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Nietzsche : Mon idée de la liberté

Le crépuscule des idoles 1888
Flâneries inactuelles
§38 trad. Henri Albert

MON IDÉE DE LA LIBERTÉ. — La valeur d’une chose réside parfois non dans ce qu’on gagne en l’obtenant, mais dans ce qu’on paye pour l’acquérir, — dans ce qu’elle coûte. Je cite un exemple. Les institutions libérales cessent d’être libérales aussitôt qu’elles sont acquises : il n’y a, dans la suite, rien de plus foncièrement nuisible à la liberté que les institutions libérales. On sait bien à quoi elles aboutissent : elles minent sourdement la volonté de puissance, elles sont le nivellement de la montagne et de la vallée érigé en morale, elles rendent petit, lâche et avide de plaisirs, — le triomphe des bêtes de troupeau les accompagne chaque fois. Libéralisme : autrement dit abêtissement par troupeaux...

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