Voici un remarquable et long article de Gideon Lewis-Kraus sur la généticienne du comportement Kathryn Paige Harden. L’article est initialement paru dans le magazine « The new Yorker ».
Comptez 37 minutes de lecture. Le sujet est complexe, hautement passionnel et constituera à l’avenir un champ de bataille idéologique dont on ne mesure pas encore l’importance.
L’article est sorti en septembre 2021 quelques semaines avant la publication du livre de Kathryn Paige Harden : The Genetic Lottery: Why DNA Matters for Social Equality. Cet ouvrage est disponible depuis avril 2023 en français sous le titre : La Loterie génétique - Comment les découvertes en génétique peuvent être un outil de justice sociale.
Kathryn Paige Harden est une jeune généticienne particulièrement douée qui s’est fixée pour tâche de montrer que la génétique peut avoir une influence significative sur les traits de caractère et sur les résultats des individus. Rien de bien nouveau me direz vous, il y a toujours eu des scientifiques pour défendre ce point de vue. Sauf que politiquement, Kathryn Paige Harden est « de gauche » entendez « liberal » au sens États-unien, et qu’elle s’est fixée pour tâche de réhabiliter ces notions sans abandonner son positionnement politique.
Mot-clé - social
L'allocation universelle libérale
Tous les analystes économiques et politiques le disent, les marchés ont besoin, pour retrouver confiance, non pas de recettes techniques de réduction des dépenses ou d'augmentation des impôts, mais d'une vraie vision à long terme de l'organisation des finances publiques. Au delà des rustines financières et des grandes déclarations rassurantes, ce n'est rien moins qu'une autre méthode de fonctionnement de notre sociale-démocratie qu'il faut envisager. Le mécanisme de l'Allocation universelle, s'il est accompagné de réformes institutionnelles, fournit une réponse intéressante car il permet de faire sortir le social du champ politique. Il s'agit de rendre l'aide sociale aussi indépendante du gouvernement que la justice ou la monnaie devraient l'être.
L'empire social français
Le
dialogue entamé ce mercredi 18 février entre les partenaires sociaux et le
gouvernement peut-il aboutir ?
On peut bien sûr, douter de la représentativité des organisations syndicales et
souligner, une fois de plus, qu’elles sont financées par l’État, que leurs
comptes sont opaques, qu’elles bénéficient d’un monopole de représentativité
parfaitement scandaleux, que seulement 8% des salariés français sont syndiqués
et que les chômeurs sont laissés pour compte.
Mais là n’est pas le fond du problème...