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L'étrange ressemblance de la fonction publique et du clergé

Notre pays a connu la révolution la plus radicale du continent européen. L'absolutisme monarchique et les ordres privilégiés ont été mis à bas, d'abord philosophiquement par le siècle des lumières, puis politiquement et économiquement par la révolution libérale de 89. Contrairement aux nombreuses autres nations qui ont progressivement vidé la monarchie de son pouvoir en conservant son apparat, la France a choisi une république prônant la liberté et l'égalité entre tous. Pourtant, curieusement, plus de deux siècles après cet événement d'importance planétaire, il semble que notre pays, toujours aussi républicain en apparence, redevient l'hôte des privilèges, dans le vrai sens du terme, à savoir des droits particuliers qui sont accordés aux uns et pas aux autres. Les principes  libéraux de 89 ont été oubliés au fur et à mesure d'une remontée du dirigisme. L'absolutisme monarchique a été remplacé par un absolutisme social qui peut se permettre tous les excès, fort de la caution morale que lui donne son combat pour la "justice sociale". Dans cette société qui produit quatorze mille pages de textes réglementaires par an et où les dépenses publiques atteignent 56% du PIB, les fonctionnaires jouent un rôle central qui n'est pas sans rappeler celui du clergé dans l'ancien régime.

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Les corporations, maîtrises et jurandes et la liberté du travail

Un saisissant chapitre de "La tyrannie collectiviste" d'Yves Guyot dont Gauche Libérale vous recommande chaudement la lecture. On n'a plus idée de ce qu'était le système économique mis à bas par la première révolution française. Les manuels d'histoire et d'économie de nos écoles préfèrent sensibiliser les élèves aux bienfaits de la "régulation" étatique.

Aujourd'hui le pouvoir socialo-gaulliste continue à règlementer à tour de bras en accusant le libre échange et les "dérégulations" d'être responsables de nos malheurs économiques.

Et pourtant l'histoire nous apprend que la réglementation à outrance c'était justement la méthode de l'ancien régime, celle qui empêchait tout développement, toute créativité, toute initiative.

Les dégâts considérables que produisent sur notre économie les protections, privilèges, subventions, passe-droits, oligopoles, concessions ou dégrèvements dont bénéficient de plus de plus de professions et de secteurs d'activité sont toujours difficile à prouver aux intéressés. Chacun n'y voit que ses avantages immédiats sans bien mesurer les dommages indirects qu'il subit.

Le tableau dressé par Yves Guyot devrait peut être leur ouvrir les yeux.

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L'empire social français

Le dialogue entamé ce mercredi 18 février entre les partenaires sociaux et le gouvernement peut-il aboutir ?
On peut bien sûr, douter de la représentativité des organisations syndicales et souligner, une fois de plus, qu’elles sont financées par l’État, que leurs comptes sont opaques, qu’elles bénéficient d’un monopole de représentativité parfaitement scandaleux, que seulement 8% des salariés français sont syndiqués et que les chômeurs sont laissés pour compte.

Mais là n’est pas le fond du problème...

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Les privilégiés

En cette journée de grève des fonctionnaires une petite réflexion sur la notion de privilège.
J'entendais cet après midi à la radio une jeune fonctionnaire décrire sa situation :
"J'ai BAC plus six et je gagne mille sept cents euros par mois, je ne pense pas être une privilégiée" affirmait-elle.

En associant la notion de privilège et le montant de son salaire cette jeune femme établit un lien direct entre privilège et richesse. Un "privilégié" pour elle c'est celui qui est riche ou celui qui a un revenu élevé. "Je ne suis pas riche, donc je ne suis pas privilégiée" nous dit-elle.
Cette vision du privilégié constitue un détournement de sens tout à fait révélateur de la morale socialiste qui domine notre société.

Car un privilège ne mesure ni une accumulation de biens ni un revenu, un privilège c'est un droit qu'on accorde à certains et qu'on n'accorde pas à d'autres.

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