Redonnons du lustre à Paris est le titre d'une tribune publiée dans le
Figaro par Agnes de Fressenel, adjointe au Maire du 15e.
Le texte, repris par plusieurs blogs, peut être consulté
ici
Le constat de Mme Fressenel est assez lucide,
Paris comme la France tout entière devient un musée, un parc d'attraction qu'il
fait bon visiter et où l'on peut prendre sa retraite après avoir travaillé
ailleurs en Europe. La manne touristique se déverse sur Paris comme le pétrole
sur les Etats du Golfe, tuant l'initiative, la libre entreprise et
l'organisation spontanée.
Il faut "redonner du lustre à Paris"
nous dit Mme Fressenel : "Il est incroyable que si peu soit fait pour
attirer durablement en résidence les grands créateurs, penseurs, savants ou
entrepreneurs internationaux, dans le cadre de grands projets."
Car les héritiers du gaullisme, dirigistes
dans l'âme, ont compris ce qui n'allait pas : "Force est de constater que
la municipalité n’a pas de politique coordonnée d’envergure pour susciter de
nouvelles formes de proximité, de vraies dynamiques de quartier et favoriser la
mixité sociale."
Mais oui, c'est évident, Françoise de Panafieu
et Philippe Goujon vont réussir là où ce pauvre Bertrand Delanoë a échoué. Eux
ils savent comment faire !
Le vieux démon du planisme se porte à
merveille. Mme Fressenel nous promet des "projets d'ensemble" qui vont
changer des "actions symboliques" de Bertrand Delanoë. On va voir ce
qu'on va voir... et Mme de Fressenel d'ajouter : "Nous devons tourner la
page de cette politique au coup par coup, pour porter avec cohérence une vision
ambitieuse : c’est la condition de la renaissance de Paris, ..."
Ce que les gaullistes et les socialistes, au
pouvoir depuis cinquante ans dans ce pays n'ont pas compris, c'est que le
lustre et le rayonnement d'une ville ne se décrètent pas. Une ville brille
lorsque des talents s'y établissent spontanément. Paris au 13e siècle était
renommée dans toute l'Europe pour son Université libre. La ville possédait des
quartiers entiers d'étudiants étrangers. Le pouvoir royal prenait conseil
auprès de l'Université. et il était impensable à l'époque qu'il l'investisse ou
la subordonne. C'est de la liberté d'enseigner, confisquée aux français et
remplacée aujourd'hui par un monopole d'Etat, que Paris a tiré une partie de
son "lustre". Si des industriels, des artistes, des financiers se sont établis
à Paris tout au long de son histoire, c'est parce qu'ils y ont trouvé la
liberté et la sécurité, et certainement pas parce que des hauts fonctionnaires
les y ont "incités".
Mieux, certains courants qui ont fait la renommée de notre capitale comme les
impressionnistes, se sont bâtis contre le pouvoir et la reconnaissance
officiels.
En marge du planisme socialo-gaulliste,
Alternative Libérale propose un non-programme simple :
restituer aux parisiens une partie de la la liberté et des droits qui leur ont
été confisqués par les dirigistes qui s'échangent complaisamment le pouvoir
depuis cinquante ans dans ce pays. Paris 24/24, c'est simple
et libérateur : transports et commerces libres de fonctionner 24 heures sur 24
et sept jours sur sept comme dans toutes les grandes villes du monde.
Ce non-programme n'est que la première pierre que nous proposons de retirer aux
murs, chicanes et barrages érigés par les étatistes. Ils en faudra bien
d'autres et les élections municipales ne sont malheureusement pas les plus
propices à la mise en oeuvre de nos idées, tant le carcan législatif national
pèse sur les décisions locales.
Diriger, planifier, préserver, voilà précisément ce qui transforme Paris en
musée et en Parc d'attraction. Car l'ordre, la beauté et la dynamique engendrés
par l'ajustement mutuel de la foule des économies individuelles tend à
disparaître au profit d'une organisation rationnelle et terne imposée par le
pouvoir. Mme Fressenel nous montre bien que la méthode gaulliste est au fond
exactement la même que la méthode socialiste, il n'y a que la clientèle qui
change.
1 De f.borde -
Je suis extrément d'accord avec le fond de l'article (ce qui ne manquera pas d'éttoner et d'interroger vos préjugé sur les coco) d'ailleur cette étatisme acharné pour détruire une ville "qui avait dix fois barricadés ses rues et mis en fuite des rois" a détruit l'ame même de paris en nous y montrant, peut etre d'une facon plus caricaturale qu'ailleur, "tous ce qu'un urbaniste peut fair d'une rue", urbanisme étatique ou pas qui n'a pas eu d'autre but que de rejeter cette plébe génante pour l'édification d'un vaste musé pour touriste.
Mais j'aimerai apporter deux ou trois commentaire, déja cette destruction planifié de Paris n'est pas une nouveauté. La reconstruction de paris par Hausman sur jeu d'échiquier financier et de magouille de tous poile (trés bien décrit dans la curé de Zola) en est l'exemple le plus merveilleux, avec déja d'ailleur les même préocupation comment controler paris et ses habitants (les grands boulevards on été construit avec pour but de faciliter le maniement des troupes dans paris)
Deuxième points qui touche aux problèmes épistémologique majeur de ton interprétation car si l'état est certainement cette hydre dont parler Marx, il n'est que l'expression des rapport de force politique économique et sociale. Et il y a comme même des gens relativement puissant ou organisé (ou les deux evidemment) pour appuyer tous ça discrétement car il profitte pleinement de l'emballement spéculatif qu'introduit ce type de planification (qui a interet a "pacifier" Stalingrad? par exemple les pauves qui y habite qui ne pourons pas se loger dans les logement neuf qui serons construit à la place? les chose depuis Zola n'ont guère évolué), alors je trouve ca relativement naif de villipender l'état alors qu'il n'est que le confluent d'un certain nombre d'acteur ayant des intéret en jeu
Dautre part les gens se sont habitué à cette vision du maire comme planificateur de grans projet ce qui fait qu'elle fait plus ou moins consensus, ce qui rend difficile dans un jeu politique vu comme conquéte de l'electorat de mettre en avant une autre possibilité qui n'est pas habituelle (en gros elle ne permettra pas de gagner la bataille elctorale) et c'est bin beau de parler mais il faut un jour ou l'autre changer les chauses. D'ailleur je ne suis pas sur que cette vision sois propre à paris, ils sont obliger par ce que les gens sont demandeur de dire qu'ils vont luter contre la polution par exemple comme à Londre (même si pour cela il mettent des péages qui permettent aux plus aisé de continuer a polluer et aux plus pauvre de prendre les transport en commun. Dire que l'on c battu pour la liberté de circulation un jour ds ce pays )
quand a ce qui est des proposition dont je trouve amusant que vous sous entendez qu'elle n'est pas un programme, elle n'a pour moi guère de sens, je ne comprend pas. En quoi suprimé une partit de la législation du travail et ne pas intervenir sur les gens qui rompe l'égalité de traitement en profitant du manque de logement (encore une fois Mills est trés beau sur ca) pour s'engraisser est une bonne chose. D'ailleur ce n'est pas par ce qu'une ville devient un paradi de la libre entreprise qu'elle devient une ville qui attire. Par ce que la seul conséquence que je voit a tes proposition sera la suivante les salariés devront accepter de travailler n'immporte quand n'importe comment (le tps partiel les heurs suplémentaires sont plus subi que désiré par les salarié) et comme le rapport "d'assujétement" du contrat de travail (il faudra peut etre un jour que vous conveniez de ca) faisant. On verra encore les plus fragile (qui n'habite pas a paris le plus souvent) devoir tous saccrifier. D'ailleur ca demanderai un énnorme investissement par que la c clair les gens vont te demander des transport publique et de qualité 24/24 J'ai parler des loyer comme groupe de préssion ms les écoloqui se battent pour des piste cyclabe c pareille et endernière instance n'est ce pas un peu ca la démocratie?
2 De f.borde -
au fete les géolibertarien ca te dit qq que choses (sur la rente ils sont intéréssant bien que leur pensé pause divers pb ) mais il se disent libérale de gauche en opposition nozick
3 De alcodu -
Pour info
La réponse à Agnes de Fressenel objet de ce post est censurée sur le site du Figaro. J'ai fait deux tentatives de post - sans succès. Je n'ai pas reçu d'explication des censeurs dans ma boite mail.
Amusant...