Nicolas Sarkozy, extraits du discours à Cormeilles-en-Parisis du 6 mars 2007

Si certains d'entre vous avaient encore quelques doutes sur le "libéralisme" de Sarkozy, il faut, à défaut de l'avoir écouté au milieu d'une foule électrisée lire ce "discours à Cormeilles-en-Parisis" du 6 mars 2007. A n'en pas douter une date importante dans l'histoire du libéralisme !

Résumons les thèmes de campagne du candidat conservateur :

- Organicisme primaire,

- Dirigisme et interventionnisme triomphant.

- Etat protecteur et culte de la peur.

- Aucune proposition de réforme des institutions. C'est le chef sauveur qui va redresser la situation

Quelques morceaux choisis :

On disait les Français devenus frileux, ...

On disait qu’ils avaient cessé de croire dans l’Etat, dans la Nation, dans la République.

On disait que désormais c’était chacun pour soi, que la France c’était fini, que l’idée d’un destin commun c’était fini, que la solidarité nationale c’était fini, que le projet collectif auquel chacun est partie prenante c’était fini.
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La France est une idée, la France est un idéal, la France est une espérance, la France est une foi.
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La France, elle n’aurait jamais existé sans l’Etat.
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L’unité de la France c’est l’Etat capétien qui l’a voulue pendant huit siècles. C’est l’Etat républicain qui l’a voulue à son tour pendant deux cents ans. Le grand rêve unitaire des Rois c’est la République qui l’a accompli.
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L’Etat c’est ce qui est stable au milieu de ce qui ne l’est pas. C’est l’ordre et c’est aussi le mouvement.
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L’Etat c’est la seule force opposable aux marchés.
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C’est ce par quoi la destinée commune devient une réalité concrète.
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C’est le contrepoids à la seule loi du profit.
C’est la seule digue contre les dérives d'une économie de prédateurs, de spéculateurs, de fraudeurs.
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Je ne crois pas à la doctrine de l’Etat minimum. Je ne crois pas à la doctrine du laissez-faire. Je ne crois pas qu’en France l’Etat puisse être réduit à un rôle secondaire. Je ne crois pas que la nation puisse conserver son unité avec un Etat faible.
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Ils nous faut reconstruire un Etat qui protège pour conjurer l’angoisse qui paralyse tant de français.
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A quoi sert la politique si on ne peut rien faire sur rien ? A quoi sert la politique si la seule loi qui s’impose est celle de la rentabilité à court terme ? A quoi sert la politique si elle se contente d’accompagner une sorte de sélection naturelle qui fait triompher le fort et anéantit le faible, si elle ne donne pas sa chance à chacun ?
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Si notre économie, si nos emplois, si nos entreprises, si notre technologie restent à la merci des prédateurs du monde entier alors la situation deviendra vite insupportable.
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L’Europe est la seule région du monde où les lois de la concurrence livrent les entreprises aux prédateurs du monde entier parce qu’elles les empêchent de fusionner et parce qu’elles interdisent aux Etats de les aider. Même aux Etats-Unis l’Etat a plus de marges de manœuvre pour intervenir dans l’économie que n’en ont les Etats européens.
...
Je n’accepte pas l’idée que l’Etat ne peut plus rien faire. Je n’accepte pas l’idée d’un Etat qui s’excuse de vouloir agir.
Ensemble, nous referons l’Etat.
Ensemble nous rendrons à l’Etat sa dignité, son autorité, sa volonté.
Ensemble nous referons la République.
Ensemble nous rendrons à la République son unité.
Ensemble nous referons la France.
Ensemble nous rendrons à la France sa grandeur.
Vive la République !
Vive la France !

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