La gauche réactionnaire

La gauche française associée à la morale écolo-alter-mondialiste, est devenue le principal moteur d'une nouvelle pensée réactionnaire et petite-bourgeoise.

La gauche française n'est plus généreuse, elle n'est plus synonyme de progrès, elle n'est plus porteuse d'une quelconque libération des moeurs ou de la société, elle n'est même plus égalitaire.

Elle a pris la relève des conservateurs, qui d'ailleurs, se reconnaissent en elle et lui emboitent le pas. Chirac adopte toutes les postures et tous les thèmes de la gauche et de l'extrême gauche. Pourquoi le fait-il ? parce que les thèmes développés par la gauche rejoignent curieusement la morale de la droite conservatrice : préférence nationale, protectionnisme, puritanisme, religions officielles, culture de la peur, patriarcat étatique sous forme d'assistanat, clientélisme débridé, legislation et contrôles croissants, restrictions des libertés fondamentales.

Les difficultés de la société et de l'économie française ne font pas peur à cette classe politique ultra-étatiste. Elle y trouve la source de son pouvoir. Un problème ? vite, une nouvelle loi, ou de nouvelles aides ou bien les deux. Dans tous les cas, les problèmes de société sont l'occasion d'embaucher de nouveaux fonctionnaires qui deviennent automatiquement de fervents défenseurs du système. En cette période de chomage endémique, on ne vote pas contre un système qui assure votre emploi à vie.

La mécanique étatiste ne fait qu'augmenter les inégalités. Elle ponctionne la société civile pour tenter de résoudre les problèmes qu'elle a elle-même créés avec ses contraintes absurdes et ses aides sélectives. Elle détruit les entreprises, pénalise l'emploi, subventionne les plus malins ou les plus malhonnêtes. La dégradation de la situation économique et sociale lui fournit de nouvelles occasions pour augmenter ses aides et pour légiférer. La machine infernale se nourrit des dégats qu'elle occasionne.

L'initiative, l'enthousiasme, la créativité, la prise de risque sont des thèmes oubliés. A gauche comme à droite on ne parle plus que de "protection". Protection de l'emploi, protection de l'environnement, protection de l'habitat, protection de la langue, protection de la culture, protection de l'artisanat, protection des monuments, protection des frontières. Notre pays, notre culture, notre industrie, notre langue sont donc "attaqués" et nous devons nous "protéger". Ce langage guerrier unit la droite et la gauche dans un même conservatisme frileux et désigne un ennemi extérieur, la "mondialisation libérale".

La gauche réactionnaire et la droite conservatrice se retrouvent unies dans une même détestation du libéralisme, désigné comme le coupable de tous les maux de la planète. C'est lui l'ennemi politique absolu. Chirac, Le Pen, Besancenot, Mamère, Laguillier, Royal et Bayrou détestent tous le libéralisme. La quasi totalité des notables français déteste le libéralisme et en dresse un portrait où se mèlent le "Darwinisme social" et la "Loi de la Jungle".

Face à un tel constat on est obligé de s'intéresser au libéralisme et on commence bien sur à lire des auteurs libéraux. Et là, O stupeur, on découvre que le libéralisme est loin d'être une simple doctrine économique, qu'il trouve ses racines chez des penseurs progressistes qu'il est le premier à combattre l'esclavage et le totalitarisme, qu'il prône l'ouverture et les échanges. On découvre qu'il y a des auteurs libéraux de gauche comme de droite, que l'on peut avoir des préoccupations sociales et être libéral, en somme que la désinformation sur le sujet est totale.

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