Les verts ou la défaite de la raison façe à l'opinion

Un cas d'école de la défaite de la raison face à l'opinion nous a été donné par les Verts lors du naufrage de l'Erika en décembre 1999. Rappelez vous. Dominique Voynet, alors ministre de l'environnement du gouvernement Jospin

 avait, dans un éclair de lucidité, affirmé que l'accident n'était pas une catastrophe écologique et que le terme de "catastrophe" devait être réservé à d'autres circonstances nettement plus graves.

Le tollé de l'opinion et la menace d'excommunication de la part des membres de son parti la poussa à revenir sur sa première déclaration de bon sens. Oui, finalement elle était bien convaincue que la marée noire de l'Erika était une Catastrophe écologique – catastrophe qui n'a fait aucun mort humain, qui s'est résorbée en quelques mois et qui a consisté en ce qu'un produit naturel et hautement biodégradable, le pétrole, soit répandu par accident dans l'océan. La religion verte, habituée à surfer sur le moindre souffle de l'opinion, avait accompli son oeuvre, la dissidente était rentrée dans la ligne du parti, comme Galilée, elle avait publiquement renoncé à ses théories hérétiques.

Lorsque le 26 décembre 2004, le grand raz-de-marée a frappé les côtes de l’océan Indien et du Pacifique, les Verts n'ont pas cru bon s'excuser. Aucune raison en effet, chez les Verts 2 000 mouettes bretonnes mazoutées ça mérite la même qualification de "catastrophe naturelle" que 225 000 indonésiens morts noyés.

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