Car ceux qui éteignent effectivement les lumières, maires UMP ou PS de nos
communes, notables locaux, nationaux ou internationaux, ont tout intérêt à se
présenter comme des sauveurs de l’humanité pour mieux asseoir leur pouvoir. Il
est désormais clair que les dirigistes perçoivent l’écologisme comme une
extraordinaire aubaine. Le contrôle étatique des "ressources" à toutes les
échelles géographiques, permet une maîtrise de l’économie, donc des
populations.
Tout accident écologique, toute pénurie, toute pollution pourra être imputée
au "marché", c'est à dire à la liberté présentée comme nocive, tandis que
les État-nations s’attribueront un rôle bienfaiteur et régulateur. A ce titre
il est intéressant de constater que l’écologisme n’emploie jamais le terme de
"catastrophe écologique" pour désigner les tremblements de terre ou les
tsunamis dévastateurs et meurtriers qui en Indonésie, à Haïti, en Chine,en
Nouvelle Zélande et au Japon ont récemment fait plus de 500 000 morts, le terme
de "catastrophe écologique" est exclusivement réservé aux sinistres d’origine
industrielle et humaine.
L’écologisme vient à point nommé remplacer ou compléter le social comme
justification de l’interventionnisme. Il est vrai que le prétexte social,
moteur de toutes les interventions étatiques de droite ou de gauche depuis un
siècle, commence à être sérieusement discrédité. Après la débâcle communiste,
ce sont aujourd’hui les États-providence bâtis par les sociales-démocraties qui
sont en sérieuses difficultés et dont les résultats, autant que le modèle
clientéliste, sont remis en cause.
Faisant preuve d’un invraisemblable culot, nos dirigeants ont pourtant réussi
avec un certain succès à faire passer la "mondialisation", ou la "crise
financière" pour les causes d’une faillite dont ils sont totalement
responsables. Mais ils sentent bien que le subterfuge ne durera pas
éternellement.
L’écologisme est donc ce nouveau levier dont les dirigistes ont tant besoin.
Cerise sur le gâteau il présente l’avantage d’être encore plus incontestable
(irréfutable) que le socialisme qu’il complète, puisqu’il ne vise rien moins
qu’à "sauver la planète". Le socialisme, promettait une vie meilleure aux
pauvres. Au lieu de ça, il les a ruinés, privés de liberté et envoyés se faire
tuer à la guerre. Le gros défaut du socialisme, du point de vue dirigiste,
c'est que tout le monde a pu constater les dégâts qu'il produit. L'écologisme,
lui, promet un monde meilleur aux "générations futures". Il gomme le principal
défaut de son grand rival avec la promesse d'un au-delà inatteignable et
invérifiable : "entrons dans le monde d'après" nous intime le slogan du
Grenelle de l'environnement.
L'écologisme, nouveau prétexte dirigiste
Au moment où la multinationale écologiste WWF va encore nous inviter à éteindre la lumière pendant une heure au cours de laquelle “l’ensemble de la communauté mondiale réfléchit à son impact sur le climat pour trouver des solutions face au changement climatique” (Source WWF France), il est fascinant d'analyser l'incroyable niveau d'allégeance de la classe politique à cet évènement navrant.
Inutile ici de revenir sur les points que tout le monde peut percevoir, à savoir le caractère rétrograde de ce mouvement qui allie à une repentance malsaine, un franc mépris pour tous ceux qui n'ont pas accès à l'électricité.
C'est le comportement de nos femmes et hommes politiques qui est le plus intéressant.
1 De Jean Karl -
C'est un vieil article ? Il me semble avoir déjà lu certains des points exposés.
Sinon, on parle de catastrophe écologique pour une catastrophe environnementale due a l'activité humaine.
Pour les tremblements de terre et autres, on emploi le terme "catastrophe naturelle"
Effectivement, on voit ici la sémantique écologiste expliquant que l'action de l'homme sur son environnement n'est pas naturelle.
Il est difficile de trancher sur cette question, car l'argumentaire du "c'est la nature qui nous a fait donc ce qu'on fait est naturel" n'a pas plus de valeur.
L'homme a une supériorité de fait sur l'ensemble des autres espèces vivantes, de par son potentiel d'action. Si on veut, on peut raser la planète. Un tel pouvoir entraine des responsabilités, on ne peux pas se comporter comme un chien errant dans un poulailler. Si on est capable de réfléchir a notre impact sur le monde, c'est surement pour qu'on le fasse. C'est notre esprit, "l'arme" dont nous a pourvu l'évolution pour survivre. Et ce mouvement appelle à cette réflexion. Alors qu'on le signifie en allumant toutes les lumières ou en éteignant, je suis un peu déçu que tu y attache autant d'importance.
Le mouvement 6 minutes pour les lumières est vraiment ridicule, il aurait par contre été amusant d'appeler la population à, l'espace de 5 minutes, allumer tous les appareils électriques en notre possession. Aspirateurs, lumières, télés, radios, radiateurs, une sorte de cri primal de notre civilisation. Mais avec tout ce bordel, ce ne serait pas très facile de réfléchir...
Sinon, pour l'importance de cette réflexion, selon la théorie darwinienne, l'écosystème de la planète s'appauvrit de lui même. Si on va très loin dans le future, il est possible d'imaginer qu'il ne reste qu'un nombre très réduit d'espèces, ultra adaptables. Vu que nous notre truc c'est plutôt d'adapter notre environnement que l'inverse, mais qu'on y est pourtant extrêmement sensible, et par dessus le marché assez fragiles, il est possible qu'on n'ait pas notre place dans cet écosystème. C'est pourquoi il faudrait essayer de ralentir le plus possible cette évolution, en conservant en vie le plus longtemps possible l'écosystème le plus varié possible, en protégeant des espèces qui auraient disparu si on était pas la.
Même les créatures qui sont manifestement des erreurs de la nature, comme les lamantins.
2 De alcodu -
Si vous trouvez normal que l'écologisme n'emploie pas le terme de "catastrophe écologique" sous prétexte que le désastre a été causé par la Nature et pas par l'Homme, je ne peux rien pour vous Jean Karl. La misanthropie ne se raisonne pas.
L'écologie était au départ une science, à savoir l'étude des équilibres du vivant dans un milieu fermé.
Une catastrophe écologique est une catastrophe qui bouleverse cet équilibre. Les raz de marée, qui ont tué 500 000 personnes en 15 ans, en font évidemment partie.
Si, comme les écologistes vous niez cette évidence, il est absolument inutile de poursuivre le débat.
3 De Jean Karl -
Il est important de séparer ces deux types de catastrophe tout simplement parce que les attitudes que l'homme doit avoir en réponse est différente.
Puisque vous êtes aussi tatillon sur les termes, soyons précis : une catastrophe écologique d'origine naturelle (souvent abrégée en "catastrophe naturelle, mon dieu quel crime) ne peut pour l'instant être évité. Et même si on pouvait, je doute qu'il soit pertinent de figer la croute terrestre, ou de modifier le trajet des courants marins responsables des cyclones. Nous devons donc nous y adapter. En construisant des trucs qui ne cassent pas lorsque la terre tremble, par exemple.
Les catastrophe écologique d'origine humaine ou lié a l'activité humaine, elles, doivent être évités. Tout simplement car nous ne sommes pas en mesure de certifier que les bouleversements qu'elles provoquent sont assimilable par la nature en restant habitable par l'homme. Ainsi, un cataclysme nucléaire, mettons que l'intégralité des bombes et des centrales explosent un jour, la terre pourrais probablement s'en remettre. 300 000 milles ans c'est pas grand chose, et certaines formes de vie seraient épargnées. Sauf que pas nous. Ce scénario est un exemple extrême, que tout le monde sauf certains activiste antinucléaire parmi les plus obtus s'accorde a dire qu'il n'a aucune chance de se produire, même dans les plus mauvais films de science fiction. Sauf que c'est techniquement possible.
Pour rester dans le concret, mettons les marées noires, personne n'est en mesure de certifier que l'extinction des mouettes et des sardines en Bretagne ne lancera pas une réaction en chaine de modifications de l'écosystème qui aboutiront à quelque chose d'invivable pour l'homme.
C'est pourquoi on doit faire attention.
La logique écologiste est juste sur un point, c'est que le sens de la vie c'est la survie de l'espèce. Il n'est pas déraisonnable de penser que toute l'activité humaine se résume au désir de procréation. Que ce soit le désir de devenir un artiste, un intellectuel, un homme beau, un homme riche, un homme puissant, un homme fort, tout cela s'explique par la différence de libido des hommes et des femmes. Pour qu'un homme n'ait pas envi de coucher avec une femme il faut qu'il y ait une caractéristique de la femme qui lui déplaise. Il faut qu'elle soit laide, ou stupide, ou rousse ou n'importe quoi, selon ses gouts. La femme, elle, pour qu'elle ressente le désir de coucher avec un homme, il faut qu'il ait une caractéristique qui lui plaise. En gros, a la base l'homme est d'accord sauf si, et la femme n'est pas d'accord sauf si. (Après, des femmes peuvent avoir des libidos d'homme et inversement, et il y a bien sur des variations sociales et culturelles).
Ce que je veux dire avec ça, c'est que nos civilisation ne seraient que les plumes colorés des oiseaux.
L'avancé technologique utilisée dans le cadre d'une politique écologiste nous permettrait de conserver un milieu dans l'état où il nous permet de nous épanouir et de nous reproduire facilement. C'est au final ce que réclament les écolos, la conservation de notre milieu dans l'état où il est, puisqu'on ne peux pas savoir si on sera capable de survivre dans le prochain milieu.
Bon, d'accord, eux pensent que la protection du milieu est un devoir et non un besoin, ce qui est stupide mais finalement pas très grave.
On pourrait surtout leur reprocher de voir a moyen terme avec leur développement durable, car même si nous arrivons a stabiliser notre environnement, nous sommes toujours a la merci d'un astéroïde qui passerait par la.
C'est pourquoi un développement durable sur le long terme implique nécessairement une fuite en avant dans l'avancée technologique afin d'essaimer sur d'autres planètes, pour la survie de l'espèce.
Je pense maintenant a une chose assez amusante, c'est qu'au final, les écologistes, en s'acharnant a protéger les espèces en voie de disparition, comme les éléphants, une espèce si fragile (comme la majorité des gros animaux terrestres) qu'elle aurait disparue de toute manière d'ici quelques dizaines de milliers d'années, vont à l'encontre des lois de l'évolution, et donc de la nature.
4 De Fluberret -
Ce qui est navrant est plutôt le manque de connaissance, et de compréhension, de la part de l'auteur sur la science. Notre espèce est en train de réduire une planète en désert chaud, en temps record. Et ceci alors que nous sommes aussi dépendent de notre environnement que n'importe quel autre organisme. Il relève de la simple prudence que de chercher à arrêter le processus, et vouloir réduire le sujet à une polémique libéral-autoritaire est franchement à côté de la plaque. En tant que libéral j'ai fait un effort à changer mes propres préjugés à la lumière des faits, qui sont désormais bien chiffrés et plutôt accablants. Il vous reste à faire ce même boulot. En l'attendant, à mes yeux ce billet a décrédibilisé totalement le reste de vos analyses. Vraiment déçu.
5 De alcodu -
Eh oui Fluberret, les écologistes détiennent toutes les réponses scientifiques, c'est bien connu. Ils ont des avis sur tout : Le climat, les nanos technologies, le génie génétique, l'énergie, l'agriculture, les transports, eux ils savent !
Que pouvons nous bien faire nous autres ignorants ?
6 De Fluberret -
Ce qui est sûr c'est que le l'auteur de cet article ne saisit pas l'ampleur et l'envergure du phénomène dont il parle. Comparer un séisme (voire 100 séismes) à la catastrophe anthropogénique en cours? Si vous considérez vraiment qu'il y ait une comparaison là, alors je ne vois pas l'intérêt de continuer la discussion : tout simplement vous n'êtes pas à la page. Quant aux solutions, je n'en parle pas : je parle de la *crédibilité* qu'il faut pour en proposer.
7 De alcodu -
Ah mais vous êtes un vrai écologiste apocalyptique Fluberet, ce n'est pas si courant. Ravi d'en croiser un.
Effectivement absolument inutile de discuter, vos arguments sont, et seront toujours, absolument irréfutables.
8 De alcodu -
@jean karl
Exact, et c'est la définition presque parfaite du conservatisme. Or la gauche libérale n'est pas conservatrice.
Cela pose la question du positionnement à gauche des écologistes. Traditionnellement les conservateurs sont à droite.
9 De Fluberret -
50 000 d'espèces disparaissent chaque année à cause de l'homme, soit 50% de la totalité partis d'ici le milieu du siècle. Pas besoin de citations car vous êtes déjà au courant, non?
Or, on ne sait pas quelles seront les implications, comment on pourra s'adapter. Et selon vous, apparemment, tout ça c'est une distraction, un léger contretemps technologique. Je répète : votre discours relève de l'irresponsabilité, de la négligence envers l'avenir, et surtout de l'ignorance, car si vous vous étiez vraiment informé, vous ne le tiendriez pas.
Le problème c'est que cela ne vous intéresse pas. Dommage : la science est une invention des libéraux. En ce qui me concerne, je suis un libéral de toujours, et aussi un passionné de la science. C'est en m'informant que j'ai dû aménager mes convictions. Je ne suis pas le premier ni le seul.
10 De tetatutelle -
@ Jean Karl :
"La conservation de notre milieu dans l'état où il est, puisqu'on ne peux pas savoir si on sera capable de survivre dans le prochain milieu."
Réalises-tu que si les hommes préhistoriques avaient raisonné ainsi, nous serions tout simplement encore au niveau de développement de la préhistoire ? Assez ahurissant en effet de lire ce genre d'argument !.....Si on avait prédit aux gaulois l'invention d'internet, crois-tu que ça ne leur aurait pas fait peur de la même manière ? La peur de l'inconnu et de la nouveauté est inhérente à l'Humain, si donc il avait depuis toujours obéï à ce penchant, le monde n'aurait effectivement jamais évolué d'un poil !
11 De Jean Karl -
@Tetatuelle
La raison pour laquelle l'homme préhistorique n'avait pas de raison de raisonner ainsi (^^) c'est qu'il n'avait qu'il n'avait aucun impact sur son environnement. Nous, nous somme capable de le détruire a une échelle planétaire. On a pas de preuve du réchauffement climatique, mais cela ne m'étonnerais pas que si on le voulais vraiment, on serais capable d'augmenter la température globale de la terre. On est aussi capable d'en supprimer toute forme de vie terrestre. C'est pas rien. Voilà pourquoi il faut qu'on fasse attention.
@Alcodu
! Évidemment que l'écologie est conservatrice. C'est sa définition la plus évidente. Mais il y a un moment ou les clivages gauche/droite et conservateur/progressiste n'ont plus lieu d'être.
Il serait temps d'enlever les œillères et de réfléchir a chaque problème en lui même.
Et pour éviter qu'une catastrophe comme celle qui a été évité a Tchernobyl, il faut un pouvoir de coercition. Il le faut quand un problème arrive, et il faut aussi des actions coercitive pour empêcher que les entreprises construisent des centrales nucléaires n'importe comment. A moins que vous estimiez que l'état n'a pas à obliger les entreprises à respecter des normes de sécurités a propos des centrales ?
Je suis d'accord avec vous, les gens ne sont pas stupide, et la quasi totalité des entreprises se plierait d'elle même a respecter un cahier des charges de sécurité. Sauf que peut être que pas toute. Si des hommes l'ont déjà fait, ils peuvent le refaire.
L'état libéral doit donc statuer sur les questions écologiques, de conservation de la planète dans un état vivable par l'homme.
12 De tetatutelle -
"On a pas de preuve du réchauffement climatique, mais cela ne m'étonnerais pas que si on le voulais vraiment, on serais capable d'augmenter la température globale de la terre. On est aussi capable d'en supprimer toute forme de vie terrestre. C'est pas rien. Voilà pourquoi il faut qu'on fasse attention."
Voilà "le principe de précaution dans toute sa définition : raisonner sur des "si", sans la moindre preuve" (tu reconnais donc toi-même l'absence de preuve) ! Et bien à ce compte-là, abandonnons-nous tous nos amis : en effet nous n'avons après tout "aucune preuve de leur sincérité", ils "pourraient très bien" un jour nous trahir puisqu'ils sont des humains et qu'il est bien reconnu que l'Homme est "capable d'être méchant" !.......Et puis pas d'histoire, il faut cesser de nous lever le matin, mettre les deux pieds par terre et se mettre à marcher c'est courir le risque de se tordre le pied, ça n'est donc pas sérieux ni prudent !
Désolée mais vous ne pouvez contraindre à faire de la politique basée sur des risques hypothétiques et des procès d'intention ceux qui préfèrent la fonder sur des "faits réels et vérifiables" !
13 De tetatutelle -
"On a pas de preuve du réchauffement climatique, mais cela ne m'étonnerais pas que si on le voulais vraiment, on serais capable d'augmenter la température globale de la terre. On est aussi capable d'en supprimer toute forme de vie terrestre. C'est pas rien. Voilà pourquoi il faut qu'on fasse attention."
Voilà "le principe de précaution dans toute sa définition : raisonner sur des "si", sans aucune preuve (tu reconnais donc toi-même l'absence de preuve) ! Et bien à ce compte-là, abandonnons-nous tous nos amis : en effet nous n'avons après tout "aucune preuve de leur sincérité", ils "pourraient très bien" un jour nous trahir puisqu'ils sont des humains et qu'il est bien reconnu que l'Homme est "capable d'être méchant" !.......Et puis pas d'histoire, il faut cesser de nous lever le matin, mettre les deux pieds par terre et se mettre à marcher c'est courir le risque de se tordre le pied, ça n'est donc pas sérieux ni prudent !
Désolée mais vous ne pouvez contraindre à faire de la politique basée sur des risques hypothétiques et des procès d'intention ceux qui préfèrent la fonder sur des "faits réels et vérifiables" !
14 De Jean Karl -
"Et bien à ce compte-là, abandonnons-nous tous nos amis : en effet nous n'avons après tout "aucune preuve de leur sincérité", ils "pourraient très bien" un jour nous trahir puisqu'ils sont des humains et qu'il est bien reconnu que l'Homme est "capable d'être méchant" !"
Oui, nous sommes d'accord la dessus, vous confierez un de vos enfant (si vous en avez, ou votre chiot, ou n'importe quoi a quoi vous portez de l'affection) à un inconnu dans la rue ? Non, bien évidement, comme tout le monde, et vous aurez raison. Il y a un pourcentage de chance infime que ce soit un pédophile/chinois mangeur de chiots, mais ce serait quand même un peu bête de prendre le risque, si minime soit il, non ? Bien.
Ensuite, je ne comprend pas trop ou vous voulez en venir. vous essayez de me convaincre que le principe de précaution est quelque chose de mauvais ? Qu'il ne faut surtout pas obligé les entreprises qui construisent des centrales nucléaires à respecter des normes de sécurité ? Qu'il faut laisser les entreprises décider d'elles mêmes en fonction de ce qu'elles estiment suffisant ? Et si un truc pète, tant pis, pas de chance, on trouvera bien un moyen de s'en sortir ? Où bien quelqu'un d'autre ?
Ensuite, vos "faits réels et vérifiable" vous entendez quoi par la ? Quelque chose d'unanimement admis par la communauté scientifique ? Cela n'existe pas, on trouvera toujours un farfelus pour tout remettre en question. La majorité des scientifiques alors ? Mais dans ce cas, le réchauffement climatique est un fait réel et vérifiable et il ne mérite pas d'être discuté. Quelque chose que vous pouvez voir avec vos yeux ? Pour les radiations c'est peu commode.
Soyez un peu sérieuse, s'il vous plait.
15 De alcodu -
@ Jean Karl
"Et pour éviter qu'une catastrophe comme celle qui a été évité a Tchernobyl, il faut un pouvoir de coercition. Il le faut quand un problème arrive, et il faut aussi des actions coercitive pour empêcher que les entreprises construisent des centrales nucléaires n'importe comment."
Deux pistes de réflexion Jean Karl pour vous montrer qu'il existe des moyens de régulation autres que la coercition étatique et que votre esprit est fortement conditionné par la pensée dirigiste :
1) Y aurait-il des centrales nucléaires sans les Etats-Nations ? Les Etats ne sont-ils pas à l'origine de tous ces projets pharaoniques dont la rentabilité est loin d'être évidente ?
2) Y aurait-il des centrales nucléaires privées si les Etats n'avaient pas inventé la "responsabilité limitée" qui permet d'investir dans un secteur sans être responsable des dommages éventuels au delà du montant de ses apports ?
C'est bien le droit positif qui a inventé la responsabilité limitée. Si les actionnaires de Fukushima étaient intégralement responsables des dommages causés par leur investissement, auraient-ils investi dans ce secteur (au risque de perdre tous leurs biens, maisons, salaires, épargne) ?
Je crois que la réponse à ces deux questions est absolument évidente pour celui qui est intellectuellement honnête. Encore une fois, les Etats-Nations essayent d'asseoir leur pouvoir et leur domination en prétendant réglementer les désordres qu'ils ont eux-même causés.
16 De Jean Karl -
"1) Y aurait-il des centrales nucléaires sans les Etats-Nations ? Les Etats ne sont-ils pas à l'origine de tous ces projets pharaoniques dont la rentabilité est loin d'être évidente ?"
C'est quelque chose qui finira par arriver de toute manière. Les états nations ont peut être avancé cet état de fait de 150 ans, mais c'est quelque chose qui arriverais tôt ou tard. Peut être que sans les politiques energetique des états on aurait attendu de maitriser la fusion du deuterium avant de se lancer dans l'energie nucléaire.
Mais l'indépendance énergétique se justifie totalement au niveau des attributions régaliennes de l'état, qui doit éviter de se mettre en situation de soumission par apport aux fournisseurs d'énergie.
De plus, l'Etat libéral ne soutiendrait il pas l'avancée technologique ? Et scientifique en général ? Faisant des études d'histoires, je me rend bien compte que même ceux qui font de la physique fondamentale ont plus de chance de créer des emplois et des richesses.
(Je ne sais pas si Gauche Libérale soutient le concept des chèques éducation et souhaite sa mise en application)
Pour les sociétés anonymes, tu as raison, mais on ne peut guère s'en passer. Peut être en faisant un système dans lequel les actionnaires ne seraient responsables que de l'argent qu'ils ont investi sauf dans le cas de dommage judiciaires. Par exemple, si BP fait faillite, les actionnaires ne perdent que ce qu'ils ont investi, mais dans le cas de la marée noire, les actionnaires doivent rembourser en fonction de leurs parts dans la société les pénalités infligées a la compagnie.
Sauf que les actionnaires vendraient toutes leurs actions, ce serait le dernier qui devrait tout payer, ne pourrait pas et au final ce serait encore l'état qui payerait, avec une vie détruite en plus.
Peut être un système bloquant les actions d'une entreprise ? Il faudrait une justice vraiment réactive, ce qui n'est pas trop sa caractéristique la plus connue. C'est un sujet épineux, que propose Gauche Libérale ou le MLG au sujet des S.A. ?
Mais dans cette histoire de nucléaire et d'état nation, j'y vois un formidable argumentaire en faveur des libéraux, surtout envers les écologistes : ce sont les dirigistes qui sont responsables non seulement de l'utilisation du nucléaire en lieu et place du renouvelable, tout comme ce sont eux qui, en taxant le pétrole, le font durer plus longtemps afin de pouvoir continuer a produire ces sacs plastiques et ces emballages non réutilisable.
Et qui d'ailleurs toucherait aussi les pro nucléaire modérés comme moi.
Ce serait plus productif que cet acharnement malsain à critiquer ces benêts écologistes sur leurs erreurs de jugement et leurs incohérences de réflexion. On dirait un adulte qui insulte un enfant parce que son dessin est laid.
17 De tetatutelle -
Mais attendez : peut-on réellement se passer du nucléaire ? Les énergies dites "renouvelables" sont-elles aujourd'hui capables de fournir "le même niveau de service que l'énergie nucléaire" ? D'après ce qu'il se dit sur le sujet, "vraisemblablement non".......Autrement dit si on supprimait le nucléaire on ne pourrait échapper, entreprises comme individus, à "la réduction forcée de notre consommation", est-ce acceptable au XXIème siècle ? Pour moi la réponse est claire : c'est non ! Alors SVP : laissez-nous le nucléaire "tant que les énergies alternatives n'ont pas atteint la même capacité de service" !
18 De Jean Karl -
"Alors SVP : laissez-nous le nucléaire "tant que les énergies alternatives n'ont pas atteint la même capacité de service" !"
Je ne me rappelle pas avoir dit qu'il faut s'en passer maintenant. Dire qu'il faut faire attention a ne pas construire les centrales n'importe comment pour pas que des catastrophes arrivent, c'est pas la même chose.
"peut-on réellement se passer du nucléaire ?"
Pour l'instant, le combustible est une ressource non renouvelable, et les prévisions concernant les réserves d'uranium prévoient entre 50 et 200 ans d'uranium, entre les prévisions optimiste ou pessimistes, ou si on prend en compte les réserves qui couteraient tellement chère a extraire qu'on est pas sur que ce soit rentable. (On estime qu'un kilo d'uranium naturel n'est plus rentable a partir du moment ou il coute plus de 130$ à extraire)
La seule solution pour pouvoir continuer avec notre consommation actuelle, c'est d'une part d'empêcher les pays qui n'en utilise pas pour l'instant de pouvoir faire des réserves, et d'autre part de réussir à développer et construire les réacteurs de 4 génération beaucoup plus vite que prévu, 2030, et qu'on arrive à développer les réacteurs a fusion de deuterium avant 2200. Ce qui est très loin d'être gagné.
Donc je suis sincèrement navré, mais malheureusement, même si on est dans le IIIe millénaire, les gens vont devoir apprendre a éteindre leurs télé plutôt que de la mettre en veille.
Ce qui arriverait dans un état libéral, puisque le prix de l'électricité augmenterait.
19 De tetatutelle -
J'ai bien demandé si on peut se passer du nucléaire "maintenant" c'est à dire "avant que les énergies alternatives soient capables d'offrir le même service" !
"Eteindre leur télé plutôt que de la mettre en veille."
Ok s'il n'y a que ça, mais pas question de "rationnement" ! Et hors de question aussi de s'abstenir de mettre en veille "l'ordinateur" (c'est plutôt "lui qui représente le 3ème millénaire", la télé existait déjà bien avant !) car c'est un coup à lui coller une panne (parole de mon installateur) à moins de ne le rallumer qu'au bout de trois heures après l'extinction ! Le laisser allumer ? Encore plus mauvais, ça le fait chauffer !
"Dans un état libéral, le prix de l'électricité augmenterait."
Ah pas forcément s'il y a suffisamment d'entreprises concurrentes ! Or je te rappelle que les libéraux (tous et donc nous compris) plaident en faveur de la concurrence totale, libre et non faussée !
20 De alcodu -
@16 Jean Karl
Là on n'est plus très éloignés.
Je conteste que la fourniture d'énergie soit une "attribution régalienne de l'Etat". L'énergie peut parfaitement être fournie par le privé.
Sur le dernier paragraphe, ok mais souvenons nous tout de même des dégâts occasionnés par la générosité et ce qu'on aurait pu qualifier de "caractère benêt" des socialistes. Toutes ces idéologies en apparence généreuses et inoffensives peuvent tourner au cauchemar.
21 De francky -
Ah les ecolos....comme dirait ma grans mere y a que dans les pots qu on fait les meilleurs rots... Qd à moi je ne coris pas au rechaufement climatique et si il y avait rechaufement il ne serait pas antropologique. Alors tous les ecolos qui ecrivent ici devraient plutot refairent des etudes scientiqfiques et relire mon maitre à pesner le grand M C Allegre...Un genie lui...
22 De avs -
vous vous trompez de combat
il existe des arguments téléologiques foireux sur l'écologie. un bon exemple est le premier commentaire "si on peut réfléchir à notre impact, c'est que dieu veut qu'on réfléchisse à notre impact".
tres bien.
est-ce que pour autant cela veut dire qu'il n'y a rien à dire sur l’interaction entre le système économique mondial, les ressources énergétiques et les émissions de gaz à effet de serre?
absolument pas. c'est une question précise, étudiée par des milliers de scientifiques, dont une grande partie sont des économistes libéraux américains qui font un urticaire quand on leur dit "State"
vous allez encore dire que vous en niez pas qu'on a un problème énergie-climat qui va arriver ce siècle, mais que vous critiquez seulement l’approche dirigiste . ça se voit vraiment pas dans votre billet. ce que je retiens, c'est "écologisme = piege dirigiste"
je ne trouve pas que l'approche contestataire qui est la votre soit bien meilleure. Plutôt que de dire: certes, on a un problème, voici les solutions libérales; vous vous contentez de critiquer le fondement idéologique d'un argumentaire de WWF (beaucoup d'écologistes pensent que l'humain doit payer pour ses péchés), en oubliant complétement d'adopter un point de vue pragmatique pour se poser la question de "que veut dire ce rassemblement"
si l'objectif c'est de passer en revue tous les thèmes qui sont traités par les dirigistes pour dire "ce n'est pas un thème valable, c'est une connerie dirigiste", la conclusion est très très simple: il n'y a aucun problème valable (les dirigistes les ont déjà tous souillés en apportant des réponses dirigistes), il faut donc promouvoir l'anarchie totale.
vous vous éloignez de van parijs je trouve
23 De Hadrien28 -
Vous auriez pu prendre le fait qu'aux Etats-Unis où le marché de l'électricité, depuis l'accident de Three Mile Island, plus aucune compagnie ne prend le risque du nucléaire et qu'aucune centrale n'est construite depuis cet accident. Au Japon, Tepco est certes privée, mais en situation de monopole pour la région de Tokyo, le marché est donc privé mais pas libre. Et là l'Etat japonais se propose de l'aider. C'est évidemment un mauvais signal puisque c'est à Tepco d'assumer le risque qu'elle a pris (ou plutôt ignoré).