Les écologistes font ressurgir une notion qu'on croyait avoir oubliée,
celle de parti religieux. Ils incarnent en effet une résurgence d'un animisme
primaire, celui qui prête à La Nature tous les pouvoirs réparateurs et à
l'industrie humaine tous les péchés.
Les OGM : horreur, l'Homme ose modifier
le code génétique que Dame Nature a créé. Pour la religion écologiste, les
"équilibres naturels" sont évidemment, par définition réparateurs et
bienfaisants. Les écologistes s'appuient volontiers sur les croyances
populaires les plus réactionnaires en les amplifiants. L'exemple de la crise de
la vache folle, est saisissant. Tous les médias, noyautés par le lobby
écologiste, ont véhiculé cette information : l'homme à donné à manger de la
viande à des vaches qui mangent de l'herbe. Comprenez : Dieu ou La Nature a
créé des vaches herbivores et l'Homme, ce pécheur a voulu leur donner à manger
de la viande, il a donc été puni !
Car pour les écologistes toutes les techniques
mises au point par nos ancêtres sont bonnes car "naturelles". Quoi de plus beau
qu'un champ de blé cultivé de manière traditionnelle. C'est bien entendu
oublier que dans la nature les épis de blé ne poussent pas côte à côte. Un
champ de blé est un système totalement artificiel qu'on ne rencontrera jamais à
l'état naturel. La semence de blé elle même est le résultat de centaines
d'années de sélection, d'hybridations et de procédés quasi industriels dans son
élaboration. L'image de la ferme traditionnelle et des cultures "bio" fait
parti des fantasmes irrationnels des écologistes. Une ferme ou un élevage
traditionnels sont le résultat de méthodes de production totalement contre
nature : sélection d'espèces, labourage, enrichissement des sols, etc. Ces
techniques résultent du génie humain à l'époque ou il n'existait pas
d'écologistes et ou produire plus et de façon plus rationnelle ne constituait
pas un péché mais un progrès nécessaire et une condition de survie.
Autre référence claire à la religion dans
l'imagerie écologiste : les multinationales. Surtout si elles touchent au génie
génétique ou aux produits chimiques, représentent le Diable. Monsanto déchaîne
les exorciseurs écologistes. C'est le mal incarné contre lequel les braves
paysans et militants josé-bovistes et greenpeaciens vont lutter avec leurs
pauvres armes du terroir. Car les multinationales dans la religion écologiste
ne sont pas des sociétés, personnes, morales composées de salariés,
d'actionnaires, et de dirigeants, mais des entités maléfiques qui ourdissent de
sombres complots à l'échelle de la planète. L'obscurantisme de la religion
écologiste trouve là encore à s'exprimer.
Comme la plupart des religions, l'écologie a
ses interdits alimentaires. Un écologiste ne boit pas de Coca cola et ne mange
pas de Big Mac, c'est interdit. Ne parlons pas des aliments transgéniques dont
l'ingestion, même indirecte constitue un péché mortel. Comme beaucoup de
religions et comme tous les causes profondément anti-libérales (nationalisme,
racisme, colonialisme, totalitarisme), l'écologie prétend donner aux hommes une
mission qui les dépasse : restaurer l'Ordre naturel. L'individu disparait au
profit du Collectif Naturel. L'Homme ne doit pas régenter les équilibres
naturels mais il doit s'y plier, s'y soumettre, faute de quoi la fin du monde
est annoncée par la religion écologiste. L'écologie politique est bien
l'héritière de la pensée holiste dans une variante animiste étonnament
primaire. Comme la religion musulmanne, l'écologie est une religion autoritaire
qui à pour but de régenter la société et d'imposer à tous sa vision du monde..
Elle ne se contente pas de spiritualité. Elle dicte les comportements, elle
s'emporte, elle lance des fatwas agressives contre ses adversaires.
Cela faisait bien longtemps qu'un mouvement
religieux n'avait pas acquis autant d'influence en France, en Europe et même
dans le monde. Aucune des nouvelles religions apparues récemment n'a aussi bien
réussi à infiltrer les médias, aucune n'utilise avec autant d'habileté
l'appétit de pouvoir des hauts fonctionnaires conjugué à leur peur panique du
politiquement incorrect.
1 De benj -
Alors vraiment vous n'avez rien compris ... je ne cherche pas à m'étendre plus car il en faudrait des pages et des pages ...
simplement, un champ de blé est un agrosystème permettant à l'homme de se nourrir et mettant en valeur (un type bien précis de mise en valeur) la nature, l'homme est le jardinier de le nature ss lui la biodiversité n'est pas en tout cas bien moindre, ca évidemment on ne l'entend pas souvent ds les médias.... pr revenir au champ de blé ... c'est simplement qu'il vaut mieux pour tous (nature et homme) et ce à moyen et long terme qu'il y ait qq coquelicots et autres bleuets, ce qui signifie plus zolie champ, paysages préservés, qualité de l'eau préservée, santé humaine préservée ... quand on sait que chez les agriculteurs les risques de cancer divers sont augmentés de 50 et qq % ... (nombreux ouvrages +/- boycotés à leur sorties...)
bref,
1 humanoécolo qui ressemble en rien à votre préjugé et qui va boire 1 coca bien frais ... !
2 De Pantoufle -
Attaquer la polémique sur les OGM en prétextant l'idée d'un lobbyisme ecolo-religieux me parait totalement hors de propos et révélateur d'une méconnaissance et d'un incompétence totale sur le sujet.
Je vous conseille le reportage "le monde selon Monsanto" qui a été récemmen diffusé sur Arte, ne serais-ce que pour constater la validité de la rentabilité économique de l'utilisation des OGM pour les agriculteurs qui est proprement catastrophique. Il n'est alors même plus nécessaire de considérer le facteur sanitaire pour douter de la nécessité de les utiliser.
De façon plus ad hominem, se laisser tenter d'utiliser des clichés aussi subtils qu'un port USB sur un balais à chiotte ne me semble pas être trés habile.......si je puis me permettre !
J'en profite pour préciser qu'ayant une fibre écologiste j'ai néanmoins plaisir à consommer régulièrement du Coca-Cola (c)
3 De simple-touriste -
"Attaquer la polémique sur les OGM en prétextant l'idée d'un lobbyisme ecolo-religieux me parait totalement hors de propos"
Au contraire, c'est totalement pertinent.
Le fait même de parler de "contamination" des cultures par les cultures dites OGM (c'est à dire des variétés génétiquement modifiées par une méthode moderne, fine et contrôlée, par opposition aux méthodes de modification traditionnelles, grossières et sans contrôle du génome) fait irrémédiablement penser au concept de pureté raciale telle que les authentiques racistes (type KKK ou Reich III) la définissent.
La discrimination entre OGM et non OGM est purement idéologiques, distinction entre le Bien et le Mal, le Pur et l'Impur.
Les foutaises sur le danger des brevets sur le vivant qui seraient un problème intrinsèque de la technologie n'impressionne que les gogos qui veulent y croire (généralement par idéologie naturaliste anti-progrès). La question du mécanisme de rémunération des créateurs de variétés est orthogonale à la question des OGM (en France les variétés non OGM sont protégées par les COV : est-ce un brevetage du vivant?).
Tous les arguments essentialistes (considérant tout OGM comme appartenant à un classe spécifique distincte des non OGM) contre *LES* OGM (tous) relèvent de la stupidité.
On peut en revanche argumenter contre *UN* OGM du point de vue agronomique, alimentaire, etc. Mais c'est de la technique et de la science, plus de l'idéologie!
4 De alcodu -
Commentaire limpide !