(2)

Gauche libérale, la grande amnésie

Le fait de situer les libéraux à droite du spectre politique est un curieux accident de l'histoire, pour ne pas dire une anomalie qui n'est pas sans conséquence sur le faible succès des idées libérales et sur leur incompréhension de la part du public.
Car il est clair qu'un mouvement politique ne se définit pas seulement par ses idées, sa doctrine, sa philosophie, mais aussi par celles qu'il combat.

Pendant cent cinquante ans, les libéraux ont occupé les bancs de la gauche en France.  De 1789 à 1930, les libéraux et mouvements affiliés ont majoritairement siégé à gauche. En 1840, les députés libéraux les plus purs occupaient l'extrême gauche de la chambre. Non content de combattre la droite nationaliste, cléricale, corporatiste et protectionniste, ils se démarquaient même d'autres libéraux, plus prêts à des compromissions avec le pouvoir. L'autre gauche, la gauche jacobine, était à cette époque complètement déconsidérée. Le souvenir de ses violences et de ses échecs économiques et financiers était encore vivace.

Lire la suite

Le manifeste des "343 salauds" déchaîne les prohibitionnistes

La gauche dirigiste face à ses contradictions


La gauche au pouvoir, veut depuis plusieurs années pénaliser la prostitution. Elle a essuyé à ce sujet de nombreuses critiques venant de son propre camp comme de celui des prostituées qu'elle prétend défendre contre leur volonté.

En effet, si l'on considère que le sexe-plaisir n'est pas une activité dégradante ou perverse - position que l'on serait en droit d'attendre d'une vraie gauche progressiste - alors l'argumentaire des prohibitionnistes est totalement inconsistant et incohérent comme j'ai eu l'occasion de le démontrer ici et ici.

Si, en revanche on considère que le sexe est réservé à la procréation, que les jeux sexuels et la multiplicité des partenaires sont en soi moralement condamnables, alors la position de la "gauche" (qu'il faut désormais mettre entre guillemets) devient intelligible et rejoint celle de la droite cléricale et paternaliste. La position des prohibitionnistes "de gauche" n'était donc pas très confortable.

Lire la suite

Haut de page