Landry Thomazo vote Gauche Libérale

L'article sur le blog de Landry Thomazo

Pourquoi je vote Gauche Libérale

Je tiens à rassurer ma famille, mes amis, mes collègues, et tous ceux qui me connaissent : Non, ce n'est pas un coming-out : je n’ai pas encore sombré dans le socialisme !

Au contraire, je pense que le positionnement de la motion "Gauche Libérale" aux élections pour le bureau d'AL est le meilleur moyen de combattre le socialisme, et sa variante le nationalisme. Je n’ai pas changé d’idées.

Ce n'est pas non plus un vote sanction contre l'équipe d'AL sortante, sinon j'aurais choisi plutôt une autre liste. Il n’y a d’ailleurs pas de vrai divergence sur le fond avec les « Libéraux Authentiques », mais la « Gauche Libérale » a l’avantage de mettre les pieds dans le plat, et d’interpeller plus fortement les français et les média. Si nous ne voulons pas rester insignifiants, nous devons devenir plus provocateurs. (quitte à provoquer certains libéraux… mais ce n'est pas dirigé contre eux.)

Il s'agit d'un choix positif, enthousiaste, avec pour objectif d'éradiquer définitivement le socialisme de la vie politique française. Il est vrai que j'ai eu un a priori sceptique, devant ce repoussoir qu'est le mot "gauche". Mais cette stratégie présente une réelle Alternative (c'est dans ce sens que je conçois le terme "gauche"), s'opposant clairement à la droite socialiste de Nicolas Sarkozy.

Je constate qu'il y a un vide sidéral de ce côté du paysage politique français. Il n’y a plus aujourd'hui de véritable opposition en France : le PS est à l'agonie, il ne bouge déjà plus. Ses meilleurs éléments l'ont déjà quitté (Kouchner, Allègre, Bockel) ou sont en passe de l'abandonner (Rocard, DSK), et même de moins bons (Jack Lang). Le Modem a du mal à exister, et repose uniquement sur le culte de son chef : on ne peut pas créer un parti sans idées, à moyen terme il est voué à l’échec. Alain Madelin est muet. Seul François Goulard a encore droit à la parole. (pour combien de temps ?)

Le Président français actuel encourage activement cet état de fait, et il risque d'être là pour un moment. Il faut à mon avis profiter de cette occasion historique inespérée pour s’engouffrer dans la brèche.

Le monde a évolué depuis les années 1980. Aujourd’hui, à l’inverse du monde anglo-saxon (qui a dû effectuer sa révolution libérale par la droite en luttant tout seul contre le communisme), les libéraux ont maintenant de plus en plus, dans les autres pays démocratiques, à faire face davantage à des droites conservatrices qu’à des gauches socialistes (Pologne, Ukraine, Brésil, Chili, …). Et même les dictatures sont toutes au moins autant nationalistes que communistes (Chine, Russie, Corée du Nord, Vénézuela, Iran), ou islamistes.

Notre erreur a sans doute été de croire que la France pouvait suivre l’exemple anglo-saxon : nous n’avons malheureusement pas d’homme politique de l’envergure de Margaret Thatcher ou de Ronald Reagan. Par contre, nous avons de jeunes libéraux convaincus, capables de changer les mentalités comme pouvaient le faire en leur temps des Frédéric Bastiat, Alexis de Tocqueville, Benjamin Constant, Lafayette, etc.

Pour prendre cela avec un peu d’humour, je dirais que c’était ma destinée : En tant qu’Yvelinois d’adoption, sur mon plan de métro je me situe à gauche. En tant que breton originaire du Finistère, je vois bien sur ma carte de France que je viens de la gauche. En tant que Français, sur ma carte d’Europe je suis encore à gauche. Etant atlantiste de cœur, je vois évidemment sur ma planisphère que le pays de la Liberté se trouve à ma gauche. (N’étant pas toujours sûr de moi, je me sens parfois un peu gauche ! J) En espérant que la France connaisse le libéralisme avant que je ne passe l’arme à g... Euh, là, je suis carrément à l’ouest !

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