Gauche libérale - Mot-clé - electionsValeurs libérales classiques de la gauche originelle. Droits de l'homme - liberté - laïcité - raison2024-03-01T19:42:20+01:00association gauche libéraleurn:md5:c8a69c990e3072db2745e87b929cd340DotclearAnalyse libérale du "grand remplacement"urn:md5:3bb5c6bb05985be744a5221718fa928a2019-05-21T14:33:00+02:002019-05-22T08:56:47+02:00Alain Cohen-DumouchelActualitéAlain Finkelkrautelectionseuropéennes 2019grand remplacementislamislamismelibéralismeMichel HouellebecqMichel OnfraymondialisationnationalismeRenaud Camus<p style="margin-bottom: 0cm"><img src="https://www.gaucheliberale.org/public/images/.migration-3129387_640_s.jpg" alt="" style="float: right; margin: 0 0 1em 1em;" title="mixité, mai 2019" />La notion de
"grand remplacement" dans laquelle l'identité culturelle de l'Europe serait
menacée par une invasion africaine musulmane fait partie des grands thèmes
montants de la décennie. Longtemps cantonnée aux partis d'extrême droite
européens, elle s'étend maintenant à des sphères moins sulfureuses de
l'intelligentsia identitaire.</p>
<h6><a href="https://pixabay.com/fr/photos/migration-int%C3%A9gration-migrants-3129387/">Image
par Capri23auto de Pixabay</a></h6> <h3 style="margin-bottom: 0cm"><br />
Un thème en filigrane des élections européennes de 2019</h3>
En sus de la mobilisation du Rassemblement National dont l'idéologie est
maintenant clairement aussi socialiste que nationale, les élections européennes
sont l'occasion pour des partis ou groupuscules identitaires de tenter de faire
entendre leurs voix.
<p style="margin-bottom: 0cm">L'idéologue historique du "grand remplacement",
Renaud Camus est ainsi la tête de liste de "La ligne claire" qui appelle à la
"remigration", c'est à dire au retour des immigrés dans leur pays
d'origine.</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">La "Liste de la reconquête" de Laurent Vauclin
tente de réunir des groupuscules d'extrême droite sur le même thème.</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Florian Philippot, ancien bras droit de Marine Le
Pen, présente une liste d'alliance avec des gilets jaunes très préoccupés par
l'influence de l'immigration sur leur "pouvoir d'achat".</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Enfin, un peu à distance des extrêmes, Nicolas
Dupont Aignan essaye de survivre avec un positionnement souverainiste modéré,
en essayant de faire oublier son alliance malheureuse avec le FN.</p>
<h3 style="margin-bottom: 0cm"><br />
De l'immigration "sauvage" au "grand remplacement"</h3>
<p style="margin-bottom: 0cm">Cette clique hétérogène dans ses buts et dans ses
alliances est globalement influencée par la théorie du "grand remplacement" qui
se substitue peu à peu au thème de l'immigration "sauvage" qui était cher au
Front National. Il ne s'agit plus ici d'une immigration individuelle et
désordonnée, d'une immigration opportuniste dans laquelle des individus
prennent une décision rationnelle pour assurer leur avenir. Non, le "grand
remplacement" est un plan concerté dans lequel une "civilisation", en
l’occurrence musulmane prend le pas sur une civilisation plus faible, moins
organisée, plus naïve : la civilisation occidentale, qui se laisse envahir
sans résister.</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Si très peu de monde a lu la prose de Laurent
Camus, une partie de son idéologie est relayée par d'autres vecteurs moins
sulfureux.</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Ainsi des personnalités bénéficiant d'une
audience beaucoup plus large, telles que Michel Onfray et Michel Houellebecq
entérinent à travers resp. un essai, <em>Décadence,</em> et un roman
<em>Soumission</em>, cette vision d'une civilisation musulmane volontaire,
centrée sur ses valeurs, face à un mode occidental décadent et incapable de
s'organiser pour résister à l'invasion.</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Ces deux auteurs que réunit une totale inculture
en philosophie politique analytique, confondent la cause et les effets de ce
que l'on peut appeler la crise de l'islam. Complètement hermétiques à la notion
d'ordre spontané, il leur faut obligatoirement inventer des <em>intentions</em>
et une <em>organisation</em> lorsqu'un phénomène socio-politique prend une
certaine ampleur.</p>
<h3 style="margin-bottom: 0cm"><br />
L'islamisme radical, une réaction violente contre la société du libre choix et
de l'échange</h3>
<p style="margin-bottom: 0cm">Or l'islamisme est une réaction de groupes
humains violents qui sentent que leur civilisation est menacée. L'économie de
marché et la "grande société" ouverte, commerçante et mondialisée attaquent les
vieilles civilisations de l'intérieur. Les jeunes veulent consommer, ils ont
des téléphones portables, ils rêvent de vêtements de marque, ils veulent
entreprendre. Dans tous les domaines ils adhèrent massivement aux préférences
de vie et aux techniques qu'on leur dit être "occidentales" alors qu'elles sont
simplement humaines. Les réseaux sociaux et internet accélèrent la diffusion de
ces valeurs et précipitent le déclin inéluctable de l'islam en tant que grand
ordonnateur de la vie quotidienne. Les islamistes ont raison de se sentir
attaqués, mais l'agression qu'ils subissent provient de l'intérieur, du cœur
même de leur société qu'ils voient se déliter sous leurs yeux.</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Le point de départ des révolutions arabes, ne
l'oublions pas, c'est un vendeur ambulant tunisien, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Mohamed_Bouazizi">Mohamed Bouazizi</a>, qui
s'immole par le feu le 17 décembre 2010 devant le siège du gouvernorat, pour
protester contre les brimades et la corruption qui l'empêchaient de commercer
librement. Cet aspirant au "laissez-moi-faire" déclenche un immense mouvement
libéral à travers tout le monde arabe et provoque la réaction immédiate de son
antithèse : l'islamisme.</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Car l'islamisme radical est une réaction violente
contre la société du libre choix et de l'échange comme l'a été le communisme,
ses crimes de masse et ses cent millions de morts.</p>
<h3 style="margin-bottom: 0cm"><br />
L'impossibilité pour les intellectuels de modéliser les mutations
spontanées</h3>
<p style="margin-bottom: 0cm">Bien avant les théoriciens du "grand
remplacement", les socialistes et les communistes ont eu, eux aussi besoin
d'échafauder une théorie du complot pour tenter d'expliquer la mutation
libérale spontanée du XIXe siècle. Il leur fallait absolument trouver des
responsables pour expliquer le phénomène. Ils ont donc inventé la "révolution
bourgeoise" le "capitalisme" et la "conscience de classe" pour modéliser ce qui
était pour eux impensable : une révolution individualiste sans guide
suprême et sans dirigeants.</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">La mutation libérale se poursuit partout dans le
monde ; systémique et capillaire, elle a totalement bouleversé l'occident
chrétien, pris 250 ans pour atteindre l'Asie, prendra plus de temps pour
l'Afrique, mais aura finalement lieu. Cette grande vague produit des effets
bénéfiques partout où elle s'étend. Les peuples acquièrent plus de liberté, ils
sortent de la misère, l'environnement y est mieux préservé, de nouvelles
cultures internationales s'y développent. L'islam totalitaire, celui qui veut
rythmer la vie et les préoccupations des individus, perdra donc la bataille,
c'est inéluctable, et les représentants de l'islam traditionnel le sentent
bien, d'où leurs réactions violentes et désespérées.</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">La défaite annoncée de l'islam est donc
impensable pour les intellectuels antilibéraux tels Renaud Camus et Michel
Onfray ou sans bagage intellectuel libéral tels que Houellebecq et
Finkelkraut.</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Car même <a href="https://www.youtube.com/watch?v=EU-HQDzZVZY">Alain Finkelkraut, essayant de
décrypter</a> <a href="https://www.youtube.com/watch?v=EU-HQDzZVZY"><em>Soumission</em></a> croit
pouvoir affirmer :</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">"<em>L'islam est aujourd'hui en position de
force, démographiquement et idéologiquement on peut parler d'un grand dynamisme
de l'islam</em>". (dixième minute) Comment le "nouveau philosophe", contempteur
du communisme peut-il se fourvoyer à ce point ? Là aussi on comprend que
les fondamentaux n'y sont pas. N'est pas Tocqueville qui veut et Alain
Finkelkraut ne possède pas le logiciel qui lui permettrait de comprendre le
phénomène qui se déroule sous ses yeux. Remplacez <em>islam</em> pas
<em>communisme</em> dans la phrase de Finkelkraut et vous aurez probablement sa
position en 1970.</p>
L'islamisme et ses manifestations sur le sol européen sont bien évidemment des
phénomènes graves qu'il ne faut pas minimiser tout comme il ne fallait pas
minimiser le communisme, ennemi extérieur et intérieur au moment de la guerre
froide. Mais croire qu'on aurait pu combattre le communisme en renvoyant tous
les communistes en URSS ou en Chine et en sanctuarisant l'occident libéral est
une erreur monumentale. C'est au contraire par les échanges et la perméabilité
commerciale entre les blocs que la société communiste s'est effondrée de
l'intérieur. Il en sera de même pour l'islam. Les théoriciens du grand
remplacement ne font que retarder l'échéance.https://www.gaucheliberale.org/post/2019/05/21/Analyse-lib%C3%A9rale-du-grand-remplacement#comment-formhttps://www.gaucheliberale.org/feed/atom/comments/34Bastiat 2012urn:md5:a9ce637278bad4c75a315cb5d99888622012-02-24T22:45:00+01:002019-10-31T10:31:16+01:00Alain Cohen-DumouchelLigne politique2012Bastiatelectionslibérauxprésidentielle <p><img title="séparation des pouvoirs, fév. 2012" alt="" src="https://www.gaucheliberale.org/public/images/separation.jpg" /></p>
<p>Frédéric Bastiat 2012 est une opération de communication moins anodine qu'il
n'y parait. Elle permet de mobiliser des libéraux assez différents ce qui est
déjà une performance en soi.</p>
<p>Elle ne s'oppose pas aux initiatives du PLD et d'Alternative Libérale qui
ont choisi la voie de l'alliance avec des partis centristes.</p>
<p>Il faut même admettre qu'il existe une synergie entre ces différentes formes
de mouvements et d'action.</p>
<p>En effet, en montrant au Modem et au Nouveau Centre qu'il existe une réserve
de libéraux qui ne voteront <em>jamais</em> pour eux tant qu'ils ne réviseront
pas en profondeur leurs programmes et leurs discours, Bastiat 2012 appuie
l'action des infiltrés.</p>
<p>A l'inverse, sans une représentation crédible de libéraux courageux au sein
de l'establishment politique, Bastiat 2012 ne serait qu'un exercice de
potache.<br />
<br />
Gauche libérale soutient donc les trois formes d'action citées (et d'autres),
sans discerner de hiatus particulier dans leur forme.</p>La motion : "pour un libéralisme de progrès" aux élections internes d'Alternative Libéraleurn:md5:511a1432371fbf216c90662a923a46ab2009-11-01T18:03:00+01:002019-12-16T11:31:40+01:00Alain Cohen-DumouchelLigne politiquealternative libéralebureauelectionsmotionprogrès<h3>Gauche Libérale soutient la liste "Pour un libéralisme de progrès" aux
élections internes d'Alternative Libérale.</h3>
<p><a href="https://www.gaucheliberale.org/public/images/bureau-progres.jpg"><img title="bureau-progres, nov. 2009" alt="" src="https://www.gaucheliberale.org/public/images/.bureau-progres_m.jpg" /></a><br />
<br />
<a href="https://www.gaucheliberale.org/public/Motion_pour_un_liberalisme_de_progres-envoyee_R.pdf">La motion
au format pdf</a>.<br />
<br />
<br />
<strong>Chers adhérents d'Alternative libérale,</strong><br />
<br />
Malgré un travail acharné, malgré la mobilisation de militants motivés qui
n'ont pas compté leur temps et leur énergie pour qu'émerge enfin en France une
société de liberté, basée sur le Droit et la raison, que nous appelons tous de
nos vœux, nous avons connu des résultats électoraux décevants et une baisse du
nombre de nos adhérents.<br />
<br />
C'est que nos idées, que nous savons fortes et profondément humanistes, ne
suffisent pas à mobiliser l'opinion, ni même à maintenir une dynamique de
croissance interne.<br />
<br />
Les passages médias réussis de notre présidente attirent de nombreux militants,
mais nous ne savons pas les fidéliser. Nous débordons de propositions dans tous
les domaines, mais nous ne savons pas mettre en avant celles qui répondent le
mieux aux inquiétudes des Français. Nous sommes parvenus à organiser une
campagne européenne difficile pour un petit parti, mais les résultats sont
décevants.<br />
<br />
Par ailleurs, Alternative Libérale a su créer une véritable marque, connue du
public et des médias, ce qui n'est pas si aisé face à un appareil dirigiste qui
se complaît à déformer tout message favorable au libéralisme.<br />
<br />
Face à ce constat mitigé, et nourris par l'expérience de nos premières années
d'existence, nous pensons que le modèle actuel d'Alternative Libérale doit être
remis en question.</p> <p>Il est aujourd'hui nécessaire de faire des choix, de définir des priorités :
communiquer sur tous les sujets et vers tous les publics a contribué à
brouiller notre image et à en décevoir certains. Osons choisir une nouvelle
direction.<br />
<br />
Nous, libéraux de progrès, voulons aujourd’hui préciser et clarifier le
positionnement de notre parti afin de lui donner une identité forte, centrée
sur des principes solides et s’adressant à un public clairement défini.<br />
<br />
Nous voulons faire d'Alternative Libérale, à l’image du D66 hollandais, le
mouvement de référence en matière de droits<br />
civiques, de droits de l'Homme et de libertés fondamentales, tout en conservant
bien sûr la défense de l'économie<br />
libérale et de la société ouverte qui découlent naturellement de ces
principes.<br />
<br />
Nous sommes plusieurs sur la liste des libéraux de progrès à avoir participé
aux directions successives du parti, et nous avons sans relâche tenu ce
discours, qui n'a pas été suffisamment écouté. Nous pensons que le temps est
venu de nous engager sur cette voie encore inexplorée par les expériences
récentes du libéralisme français.<br />
<strong><br />
Nos électeurs : la génération libérale</strong></p>
<p>Nous devons définir clairement notre public, afin de calibrer notre
communication en conséquence.<br />
<br />
Nous voulons nous adresser d'abord à une génération, naturellement libérale :
celle qui est née avec Internet et la chute du mur de Berlin, celle pour qui le
libre-échange et les frontières ouvertes de l'Europe sont des évidences. Des
jeunes urbains aux jeunes de banlieues, en passant par les entrepreneurs
naissants ou potentiels, une même soif de liberté s'exprime partout : à nous
d'y répondre.<br />
<br />
Cette génération, désabusée, s'est éloignée des grands partis. Elle vote pour
envoyer des messages d'humeur, souvent rouges ou verts, quand elle vote encore.
Elle croit en la liberté, réclame une démocratie exemplaire, se méfie de tous
les pouvoirs et cherche une voie vers des formes inédites de solidarité. Elle
sait que de nouvelles libertés créent de nouvelles solidarités. Elle partage
largement nos valeurs et elle entendra le message libéral si nous savons lui
parler.<br />
<br />
Cette stratégie de communication ne nous empêchera pas de répondre à l'attente
de beaucoup de libéraux classiques, qui se retrouveront pleinement dans les
idées que nous défendrons, et y verront un moyen efficace de les
diffuser.<br />
<br />
<strong>Le champion des droits civiques et des libertés
individuelles</strong><br />
<br />
Pour être audibles et crédibles aux yeux de ces électeurs, nous devons sortir
du langage technique libéral, et proposer des solutions concrètes.<br />
<br />
Sans renier notre identité et nos fondamentaux théoriques, nous devons nous
montrer moins dogmatiques, tout simplement parce que les Français rejettent le
dogmatisme. En somme, nous devons présenter le visage d'un libéralisme qui
puisse séduire, sinon enthousiasmer les Français, à commencer par les
jeunes.<br />
<br />
Notre ligne directrice est de faire percevoir Alternative Libérale comme le
parti de la défense des droits civiques et des libertés individuelles, loin de
tout conservatisme, en exposant les solutions libérales sous cet angle.<br />
<br />
Pour schématiser, nous devons présenter le libéralisme du point de vue de ceux
qui ont du mal à boucler leurs fins de mois, qui ne trouvent pas d'emploi à
cause de leur adresse ou de leur couleur de peau, qui voient leurs enfants
condamnés à l'échec parce qu'ils ne peuvent pas choisir leur école, ou à qui
l'on demande leurs papiers trois fois par jours parce qu'ils n'ont pas le bon
faciès, plutôt que du point de vue de ceux qui paient l'ISF, même si cet impôt
est évidemment stupide, injuste et contre-productif.<br />
<br />
Nous sommes convaincus que le libéralisme permettra l'amélioration de la
condition de chacun, à commencer celle des plus modestes. Nous devons le dire
clairement, mus par la conviction que la politique consiste à d'abord parler
pour ceux qui souffrent. Nous ne devons pas négliger l'importance de l'empathie
et du cœur dans notre réflexion comme dans notre communication.<br />
<br />
Nous pensons notamment que les quartiers populaires et les cités sont un
terrain propice à l'éclosion de ce libéralisme accessible, concret et
compréhensible.<br />
<br />
Nous souhaitons aller à la rencontre de ces électeurs et leur proposer des
idées concrètes sur les thèmes du logement, des transports, de l'éducation, de
l'entrepreneuriat, de la sécurité, des libertés individuelles, du travail,
etc.<br />
<br />
A nous de proposer un projet crédible, honnête et porteur d'espoir à la
génération qui grandit dans les (si mal nommées) cités, dont les habitants ne
veulent qu'une chose : se construire un parcours, trouver un chemin individuel
qui les sorte de ce bourbier. Ils sont les premières victimes du collectivisme
: allons à leur rencontre.<br />
<br />
Bien entendu, cette démarche ne doit pas nous faire perdre de vue notre cœur de
cible que sont les jeunes actifs, les classes moyennes supérieures et les très
nombreux entrepreneurs, qui tentent de faire survivre de petites et moyennes
entreprises dans un contexte de plus en plus difficile et hostile.<br />
<br />
<strong>Une nouvelle organisation</strong><br />
<br />
Le choix de cette génération libérale comme public implique un comportement
politique nouveau, qui passe par une autre relation aux adhérents, plus
conviviale, et une communication innovante.<br />
<br />
Nous proposons d'une part de baisser significativement le prix de la
cotisation, pour qu'il ne soit plus une barrière à l'entrée et à la
ré-adhésion, et de mettre en place une véritable stratégie de fidélisation de
nos adhérents, en favorisant leur implication dans la vie du parti. Nous
voulons également développer un merchandising innovant, nous permettant de
trouver de nouvelles ressources financières.<br />
<br />
Par ailleurs, nous voulons organiser des rencontres et des événements
(conférences, débats…) dans un cadre réellement convivial. Cela facilitera
l'adhésion de nouveaux membres, permettra aux adhérents de se rencontrer plus
souvent et d'avoir une véritable vie militante, au-delà des périodes
électorales, et sera une source nouvelle de recettes (entrées payantes pour les
non-adhérents, vente de boissons, merchandising…).<br />
<br />
Nous voulons aussi renforcer notre présence sur Internet, en réorganisant notre
site web, et en proposant des contenus de qualité de manière plus régulière ;
redynamiser la blogosphère, améliorer sa présentation, et créer une dynamique
plus large et ambitieuse sur les réseaux sociaux.<br />
<br />
Enfin, nous voulons davantage "parler politique", car nous pensons que cela
répond à une véritable attente du public et de nos adhérents. C'est pour cela
que nous nous sommes engagés dans ce parti, et pas seulement pour organiser des
campagnes, lever des fonds ou coller des affiches.<br />
<br />
<strong>Une stratégie politique pragmatique</strong><br />
<br />
Nous avons pu apprécier par le passé la difficulté de mener une campagne
électorale, et nous sommes sceptiques sur la capacité d'Alternative Libérale,
en l'état actuel, à recueillir les 500 signatures d'élus nécessaires pour
présenter une candidate ou un candidat à l'élection présidentielle. Nous
proposons donc une stratégie plus pragmatique, orientée vers la recherche de
relais et d'alliés, en vue d'assurer la présence et le succès de nos candidats
aux élections législatives de 2012.<br />
<br />
D'abord, la création d'un réseau de relations avec les associations qui mènent
des combats de Liberté, au-delà de celles que nous côtoyons aujourd'hui,
permettra de trouver des relais, des idées nouvelles, et des formulations
adaptées et audibles pour chacun de nos thèmes programmatiques. Défense de la
liberté d'expression, de la presse, de la libre entreprise, du droit de
disposer de son corps, ou encore lutte contre la corruption, en France et dans
le monde, sont des thèmes sur lesquels notre message sera largement amplifié si
nous travaillons avec les associations spécialisées, notamment par la
participation à des évènements communs.<br />
<br />
Mais les modes de scrutins établis en France ne nous permettront pas d'accéder
aux responsabilités sans alliance avec d'autres partis politiques.<br />
<br />
En cohérence avec notre stratégie en termes de public, et avec le
positionnement historique d'AL, nous ne pouvons qu'être dans l'opposition à
Nicolas Sarkozy et à la droite conservatrice. Nous proposons, au-delà de nos
partenaires libéraux, d'aller à la rencontre de nouveaux interlocuteurs, parmi
les plus ouverts aux idées de liberté, y compris à compris à gauche de
l’échiquier politique.<br />
<br />
Nous proposons de nous placer immédiatement dans une optique d'alliances
électorales en vue des législatives, afin de peser et de faire avancer quelque
peu nos idées. Nous proposons donc d'engager des discussions avec différents
interlocuteurs, afin d'identifier ceux qui seront les plus réceptifs à notre
discours.<br />
<br />
Cette stratégie peut s'appliquer dès les prochaines échéances : régionales de
2010 et cantonales de 2011. Nous devons aller à la rencontre d'interlocuteurs
en cohérence avec notre stratégie globale, et identifier les meilleures
opportunités, sans pour autant chercher à nous engager à tout prix dans ces
élections où l'enjeu est essentiellement local, et qui demandent une
implantation forte sur le terrain.<br />
<br />
<strong>Chers adhérents d’Alternative Libérale,</strong><br />
<br />
<strong>Notre parti est à la croisée des chemins. Vous pouvez aujourd'hui
décider de lui donner une impulsion audacieuse. Un libéralisme comme la France
n'en a plus connu depuis près d'un siècle est prêt à renaître. Sur la trace de
ceux qui ont écrit la déclaration de Droits de l'Homme nous allons aborder les
grands principes libéraux sous l'angle de l'abolition des privilèges, de la
propriété individuelle qui commence par celle de son corps, de l'accès des plus
faibles au marché.</strong><br style="font-weight: bold;" />
<br style="font-weight: bold;" />
<strong>Nous allons recruter sur cette nouvelle base, séduire nos électeurs et
les médias en adoptant un angle qui peut vous paraître audacieux mais qui est
tout simplement le seul qui a conduit les libéraux au gouvernement dans notre
pays.</strong></p>Alternative Libérale, la fin du ghetto pour les libéraux.urn:md5:1fb82f69d233c94297a4ef08da0dc82a2007-05-19T00:52:00+02:002019-11-01T11:55:10+01:00Alain Cohen-DumouchelLigne politiquealternative libéraleelectionsgauche libéraleSarkozy<h3><strong>La récente prise de position d'Alternative Libérale en faveur de
François Bayrou pour le premier tour de l'élection présidentielle et le
déchaînement de passions qui s'en est ensuivi de la part de certains libéraux
appelle quelques réflexions.</strong></h3>
<h3><strong>Rappelons les faits : Alternative Libérale n'a pu recueillir les
cinq cents signatures nécessaires pour présenter son candidat à l'élection
présidentielle de 2007. Suite à cela le parti, par la voie de son président et
après décision du comité de direction, a décidé de soutenir François Bayrou au
premier tour.<br /></strong></h3>
<h3>Cette décision a surpris et même faché certains libéraux (dont curieusement
beaucoup situés en dehors du parti) qui estimaient que Nicolas Sarkozy était
incontestablement le candidat le plus représentatif des libéraux.</h3>
<h3>Comment expliquer la violence de ces réactions ? Pourquoi, alors qu'une
grande majorité de libéraux s'accordait à trouver Bayrou et Sarkozy bien peu
libéraux, aurait-il fallu forcément choisir le second ?</h3> <h3 style="font-weight: normal;">La réponse à cette question est très simple :
<strong>Parce que Sarkozy est le plus à droite</strong>.</h3>
<h3 style="font-weight: normal;">Il y aurait donc une "évidence" quand on est
libéral, à choisir le candidat le plus à droite même si celui-ci prononce des
discours nationalistes enflammés, même s'il défend l'interventionnisme
économique, la discrimination positive, les "Droits à" et la société du
contrôle.</h3>
<h3 style="font-weight: normal;">Le but de cet article est de démontrer que
cette soi-disant "évidence" ne se justifie ni historiquement ni
idéologiquement, ni stratégiquement.</h3>
<h3 style="font-weight: normal;">Tout d'abord un bref rappel historique. Avant
l'établissement du bloc communiste les libéraux n'étaient pas classés "à
droite" et n'étaient pas considérés comme des conservateurs. Au moment du
renouveau et de la seconde vague du libéralisme intervenue hors de France de
1920 à 1970, les grands auteurs libéraux se partageaient entre plusieurs
sensibilités, toutes opposées aux totalitarismes, de quelques bords qu'ils
soient.<br />
Le destin du nazisme ayant été rapidement scellé, c'est au communisme que se
sont naturellement attaqués les libéraux ce qui a pu leur donner une
connotation "de droite", aussitôt amplifiée par leurs adversaires
collectivistes.</h3>
<h3 style="font-weight: normal;">On voit donc, tout au long de l'histoire, que
le positionnement des libéraux sur l'axe gauche-droite l<ins>eur est
principalement attribué par leurs adversaires</ins>. Lorsque les ennemis des
libertés sont représentés par l'ancien régime, les libéraux sont classés à
gauche, lorsque leurs ennemis sont composés de socialo-communistes ils sont
étiquetés à droite.</h3>
<h3 style="font-weight: normal;">Or la France connait depuis de nombreuses
années une situation politique tout à fait exceptionnelle en Europe et parmi
les pays développés. C'est en effet le seul pays où l'influence collectiviste a
perduré bien après les premiers signes avant-coureurs de la faillite économique
et morale du communisme. Alors que tous les partis de gauche européens
évoluaient, le parti communiste français demeurait immuable et le parti
socialiste tournait le dos à la social-démocratie. De surcroit le Gaullisme
chiraquien étendait à droite la sphère d'influence de l'alter-mondialisme et du
dirigisme économique.</h3>
<h3 style="font-weight: normal;">Dans ce contexte d'un paysage politique où
même la droite maniait le clientélisme social et augmentait de façon
ininterrompue les dépenses et le train de vie de l’État, les libéraux se sont
vus attribuer un positionnement de "droite de la droite" par leurs
adversaires.</h3>
<h3 style="font-weight: normal;">Or les libéraux ne sont pas et n'ont jamais
été la droite de la droite. Ce faux positionnement leur a été attribué par
leurs adversaires marxistes et alter-mondialistes, tellement viscéralement
opposés au libéralisme qu'ils ne peuvent se le représenter que comme une des
composantes de la droite extrême.</h3>
<h3 style="font-weight: normal;">Que des pseudo-libéraux conservateurs se
soient reconnus et installés dans le ghetto politique imposé par la gauche
marxiste et par le lobby alter-mondialiste ne légitime en rien cette erreur
historique. Disons-le tout net, ce n'est pas aux adversaires du libéralisme de
définir le libéralisme.</h3>
<h3 style="font-weight: normal;">Ce ne sont pas Bové, Besancenot, Mamère,
Christine Autain et Jacques Chirac qui doivent décider du contenu d'un
programme libéral.</h3>
<h3 style="font-weight: normal;">Cette affirmation peut paraître évidente, et
pourtant, au cours de ces dernières années et avant la naissance d'Alternative
Libérale, c'est bien la vision du libéralisme imaginée par l'extrême gauche qui
prévalait dans les média sans qu'aucune voix contradictoire ne se fasse
entendre. L'invention des termes néo et ultra libéralisme par l'extrême gauche,
largement reprise par les média, en est un exemple saisissant.</h3>
<h3 style="font-weight: normal;">Dans ce contexte la décision d'Alternative
Libérale n'est pas seulement saine, elle est salutaire. Pour la première fois
depuis fort longtemps ce n'est plus l'extrême gauche qui définit le programme
libéral. Pour la première fois il y a un vrai programme libéral, et il n'est ni
de droite ni de gauche comme l’annonçait d'ailleurs fort clairement le
manifeste du parti à sa création.</h3>
<h3 style="font-weight: normal;">Enfin stratégiquement, sur le plan du strict
calcul politicien y a t-il eu erreur d'Alternative Libérale ?</h3>
<h3 style="font-weight: normal;">La droite de l'UMP, les "réformateurs" est
aujourd'hui subjuguée par son nouveau leader charismatique. Il sera très
difficile de l'enroler dans une opposition, même libérale. La gauche de l'UMP,
gaullistes et Dupont-Aignantistes sont très anti-libéraux. Rien à attendre
d'eux.</h3>
<h3 style="font-weight: normal;">En revanche le centre et la droite du parti
socialiste sont un terrain de chasse largement ouvert pour les idées libérales.
Autant la position "droite de la droite" servait de repoussoir à toutes les
bonnes volontés libérales issues du centre, autant la position prise par AL va
favoriser l'approche et le recrutement de ces nouveaux militants centristes
sans la moindre concession sur l'éthique libérale.</h3>
<h3 style="font-weight: normal;">Sur les trois critères, historique,
idéologique et stratégique, la décision d' AL est donc parfaitement
justifiée.</h3>