Gauche libérale - Mot-clé - chômageValeurs libérales classiques de la gauche originelle. Droits de l'homme - liberté - laïcité - raison2024-03-01T19:42:20+01:00association gauche libéraleurn:md5:c8a69c990e3072db2745e87b929cd340DotclearIndemniser les chômeurs est-il équitable ?urn:md5:eff91d8870272866307b58875003d0c12012-03-12T20:16:00+01:002019-10-31T10:31:00+01:00Alain Cohen-DumouchelActualitéassurancechômageemploiunedic<p style="margin-bottom: 0cm"><img title="logo unedic, mar. 2012" style="float: right; margin: 0 0 1em 1em;" alt="" src="https://www.gaucheliberale.org/public/images/.unedic-30_s.jpg" />Nicolas Sarkozy persiste dans son idée
d'obliger les salariés ayant perdu leur emploi à suivre des formations, puis à
accepter le premier emploi correspondant.</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Après le service minimum dans les entreprises
publiques, cette nouvelle forme de <em>travail obligatoire</em> ne semble pas
poser de problèmes éthiques à notre président. La gauche quand à elle,
s'indigne surtout du soupçon de fraude que cette mesure fait peser sur les
chômeurs indemnisés et sur les nouvelles contraintes que subiront les
demandeurs d'emploi.</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Mais l'indemnisation des chômeurs est-elle
vraiment équitable ?</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Cette question peut paraître saugrenue ou
provocatrice, tant l’État providence nous a appris qu'il était indispensable.
Et pourtant ! la société dans laquelle nous vivons, incroyablement dirigiste et
étatiste, fait intervenir tellement de mécanismes correcteurs et pseudo
redistributeurs qu'il est facile de perdre ses repères et de confondre le mal
et ses supposés remèdes.</p> L'honorable AFP, relatant les positions prises par le président a cru bon
rappeler : "<em>Le système actuel d'indemnisation du chômage est un système
assurantiel: le salarié et son employeur cotisent au régime Unedic, en échange
de quoi le salarié perçoit automatiquement une indemnisation s'il perd son
emploi</em>".
<p style="margin-bottom: 0cm">Ce constat, en apparence évident, ne nous parait
pas conforme à la réalité. En effet, une vraie assurance est un contrat passé
entre un assureur et un assuré qui prévoit le versement d'une prime dans le cas
de la réalisation d'un risque. Cette prestation est fournie par l'assureur en
contrepartie du paiement d'une cotisation par l'assuré. Elle est librement
consentie par les deux parties. Pour que l'opération soit bénéfique de part et
d'autre il faut que le risque, donc la cotisation, soit faible et que la
réalisation du risque cause un préjudice élevé à l'assuré, par exemple
l'incendie de sa maison.</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">L'assurance chômage ne correspond pas à cette
définition : le risque, donc la cotisation sont élevés et le préjudice n'est
pas flagrant - il n'y a pas destruction d'un bien ni incapacité physique, celui
qui a perdu son emploi peut en retrouver un - enfin et surtout, l'assurance
chômage n'est pas librement consentie, elle est imposée par les hommes de
l’État.</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Lorsqu'une assurance résulte d'un simple contrat,
<em>elle ne lèse personne</em>. En effet, les cotisations des assurés
équilibrent le montant des sinistres augmenté de la marge de l'assureur. Ce
dispositif est donc parfaitement neutre pour ceux qui ne sont pas assurés.</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Il en va tout autrement de l'assurance chômage
qui lèse de façon <em>mécanique</em> ceux qui sont en dehors du cercle de
l'emploi salarié. En effet les cotisations chômage renchérissent le coût du
travail d'un montant égal aux indemnités versées à tous les chômeurs.</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Tout nouvel entrant sur le marché du travail
devra donc franchir cette barrière protectionniste entre le monde du chômage et
celui de l'emploi. Les indemnités versées aux chômeurs <em>contribuent donc à
l'augmentation du chômage</em>.</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">L'assurance chômage est une mécanique
clientéliste - une de plus - imaginée par les hommes de la sociale-démocratie
pour se faire bien voir de leurs électeurs. Elle "protège" les salariés en
augmentant le seuil de l'exclusion pour les autres. Car ce qui distingue
fondamentalement "l'assurance" chômage d'une assurance incendie n'est pas tant
le niveau de sinistre - 10% des maisons qui brulent aboutirait juste à des
cotisations très élevées - mais la certitude, lorsqu'on assure sa maison contre
l'incendie, de ne pas augmenter la probabilité de sinistre des autres
habitations.</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Donner une prime à ceux qui ont perçu des revenus
de leur travail en aggravant la situation de ceux qui n'en ont jamais eu ou de
ceux qui n'en auront plus jamais, telle est la réalité de l'assurance chômage.
L'appareil social-démocrate, lentement et surement, reconstruit les barrières
et les castes de l'ancien régime.</p>Contre le report de l'âge de la retraite l'Unef rejoint le FNJurn:md5:b6120ba4e38e48b3d55cbc55a09855482010-10-16T01:30:00+02:002019-10-30T10:13:43+01:00Alain Cohen-DumouchelActualitéchômagejeuneslycéesmanifestationsretraites<p><img title="lycee-retraite.jpg, oct. 2010" style="margin: 0 0 1em 1em; float: right; width: 240px; height: 251px;" alt="" src="https://www.gaucheliberale.org/public/images/lycee-retraite.jpg" />Le Parti socialiste vient de fournir une
nouvelle arme de bataille aux lycéens :"la réforme des retraites va accentuer
le chômage des jeunes" nous dit-on.<br />
<br />
Ainsi Victor Colombani, président de l'Union nationale lycéenne (UNL) déclare
:</p>
<p>"<em>Les lycéens continuent à se mobiliser car ce sont les premiers touchés,
alors que notre premier CDI arrive en moyenne à 27 ans, alors qu'il y a
énormément de jeunes chômeurs" : "la réforme des retraites va créer un million
de jeunes chômeurs en plus, et ça les jeunes le refusent</em>".</p>
<p>Azwaw Djebara, du bureau national de l'Unef, interrogé par l'Expansion
tenait le même discours : "<em>Selon la CGT, en tentant de maintenir au travail
deux ans de plus les salariés déjà en place, c'est près d'un million d'emplois
qui ne seront pas libérés. Le report à 62 ans de l'âge légal de départ en
retraite va accentuer le chômage des jeunes</em>".</p>
<p>Nous retrouvons là le dogme socialiste d'une quantité de travail fixe qu'il
faudrait "partager". C'est le mythe des 35 heures qui devait restaurer le plein
emploi avec le succès que l'on sait. Ce type de raisonnement tel qu'il est
propagé par la vieille gauche socialiste conforte ou fait ressurgir des
théories toutes plus réactionnaires les unes que les autres :</p> <ul>
<li>Pour favoriser l'emploi il faudrait laisser les femmes à la maison. Elles
"occupent" près de 30% des emplois alors que de nombreux hommes sont au chômage
(thème de la droite traditionnelle).</li>
</ul>
<ul>
<li>Pour favoriser l'emploi il faut empêcher que des machines remplacent le
travail des Hommes. La mécanisation est un danger pour l'emploi (vieux thème
des syndicats ouvriers du XIXe et du XXe siècle).</li>
</ul>
<ul>
<li>Pour favoriser l'emploi il faut interdire le travail des immigrés ou les
chasser (thème récurrent de l'extrême droite).</li>
</ul>
<ul>
<li>Pour favoriser l'emploi il faut "fabriquer français" donc interdire
ou freiner les importations de biens fabriqués à l'étranger (thème
protectionniste commun à la gauche et à la droite dirigistes).</li>
</ul>
<p>On le voit, le parti socialiste, l'Unef, les lycéens, les verts et bien
d'autres ne craignent pas de remuer ces théories simplistes pour provoquer
l'agitation et mettre le gouvernement en difficulté.<br />
Et pour bien se convaincre de la proximité des théories de notre vieille gauche
avec celles de l'extrême droite voici les prises de position du FNJ
:<br />
"<em>Le Front national de la Jeunesse soutient le mouvement social et les
travailleurs français qui défendent leurs droits, un acquis social qui leur est
cher et dont la perte annoncée est imputable à la classe politique, soumise au
dogme de la rigueur et du mondialisme. [...]</em>"<br />
<br />
c.q.f.d.</p>