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Banquiers, grands patrons, sportifs, artistes : est-ce qu'ils le valent bien ?

L'indignation vertueuse et citoyenne de la classe politique sur les hauts revenus obéit à des codes de communication précis. Dans la propagande dirigiste, ces attaques servent à conforter l'image d'un État vertueux, luttant vaillamment contre les puissances de l'argent, forcément immorales et mondialisées.

Cette posture adoptée par l'ensemble de la classe politique empêche de répondre à la question de fond : peut-il exister de grandes fortunes ou de très hauts revenus acceptables, c'est-à-dire justes, ou en termes plus philosophiques conformes au droit naturel ?

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Les sociétés du CAC 40 et la "mondialisation libérale"


L'opinion publique française porte un jugement sévère sur les sociétés du CAC 40. Leurs dirigeants sont perçus comme des affairistes cosmopolites qui délocalisent à tour de bras pour profiter de la main d’œuvre la moins chère tout en s'octroyant des salaires indécents, parfois accompagnés de parachutes dorés. Cette hostilité est seulement tempérée par un sentiment de fierté patriotique lorsqu'Airbus remporte un contrat fabuleux aux émirats ou lorsqu'un pays d'Amérique du sud choisit de faire appel au savoir-faire français dans le domaine de la distribution de l'eau.

Tout en entretenant d'excellents rapports avec les patrons du CAC 40, nos dirigeants politiques, toutes tendances confondues, s’accommodent fort bien de la vulgate populaire à leur sujet. Ils vont même jusqu'à l'entretenir, puisque ce sentiment de méfiance ou de rejet de la population leur permet d'imputer nos difficultés à la fameuse "mondialisation libérale" c'est à dire à des externalités économiques et politiques. Les sociétés du CAC 40 seraient donc le résultat de la mondialisation libérale c'est à dire au fait de produire n’importe où (délocalisation libérale), avec n’importe qui (migration libérale), pour vendre à n’importe qui (marché sans frontière et affranchi des pouvoirs politiques). Dans l'imagerie dirigiste, complaisamment relayée par les médias, le "pouvoir de l'argent" a supplanté celui des États, supposés vertueux mais dépassés par la mondialisation galopante. Cette perception du public permet aux gouvernements de justifier toujours plus d'intervention et de proximité avec ces sociétés que l'État prétend "contrôler" pour mieux préserver les intérêts des français.

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