Le lobby anti-nucléaire : incohérence et dogmatisme.

Dans le domaine nucléaire, le lobbying écologiste a produit des effets spectaculaires. L'Europe et les Etats Unis ont ralenti leurs programmes de recherche et l'ouverture de nouvelles centrales. Les dégats pour l'environnement sont importants, mais peu importe, le dogme doit être respecté !

En 2001, sous l'influence des écologistes, le gouvernement Schröder a signé un accord prévoyant la fermeture de toutes les centrales nucléaires au plus tard en 2021. L'Allemagne a ensuite procédé à une réflexion en profondeur sur sa politique énergétique de l'après nucléaire. L'arrêt des centrales ayant été décidé sous la pression écologiste, il a fallu dans l'urgence que l'Allemagne relance sa filière de centrales thermiques traditionnelles. Donc augmentation de la consommation de pétrole et de gaz, augmentation des rejets massifs de CO2 supposés être (d'après les écologistes eux-mêmes) responsables du fameux "effet de serre", davantage de transport de pétrole sur les océans, donc de risque de marées noires, et moins de pétrole en réserve pour les industries chimiques qui le transforment (plastiques entre autres).

Bien entendu ces contradictions ne sont jamais relevées par les écologistes. Ils continuent par ailleurs à s'indigner des rejets de gaz à effet de serre et des marées noires produites par le transport d'un pétrole qu'ils ont eux-même contribué à pérenniser.

Avec le même culot les écologistes s'opposent au transport et au retraitement des déchets nucléaires. Ils critiquent l'énergie nucléaire parce qu'elle produit des déchets radioactifs mais ils s'opposent aux retraitements qui visent pourtant à réduire la nocivité et le volume de ces déchets. Ils sont de fervents partisans du recyclage - à vrai dire pas besoin d'être écologiste pour cela - mais ils sont contre le recyclage des déchets nucléaires qui permet de produire un nouveau combustible. Tout cela est très normal pour les écologistes car tout ce qui va à l'encontre de la Ligne du Parti doit être écarté et discrédité.

Plus graves sont les conséquences du désengagement des pays riches de la filière nucléaire sous la pression écologiste alors que les réserves d'énergies fossiles ne sont pas inépuisables. Poussés par les écologistes, plusieurs pays dont l'Allemagne ont manifesté l'intention d'abandonner le nucléaire.

La Belgique, l'Italie et la Suède se sont prononcés pour le démantelement des centrales nucléaires. De leur côté l'Autriche, l'Espagne, les Pays-Bas et la Pologne ont voté des lois interdisant la création de nouvelles centrales nucléaires. - cette tendance est fort heureusement en train de s'inverser. Si cet abandon devenait général comme le souhaitent les écologistes, que feront les pays les plus pauvres et les pays émergents lorsque les énergies fossiles seront épuisées ? ils se tourneront vers des programmes nucléaires au rabais. Les niveaux de sécurité élevés des filières actuelles et de celles à venir ne constitueront plus une référence mondiale. Chaque pays "bricolera" comme il pourra ses centrales pour parer au plus pressé. La démagogie petite-bourgeoise-écologiste n'en sera probablement pas affectée. Elle trouvera là de nouveaux arguments pour conquérir son électorat car au premier incident elle s'exclamera : "vous voyez bien, on vous l'avait dit, le nucléaire c'est dangereux".

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