Bonne conscience et bonne bouffe : le commerce équitable

La dernière trouvaille des écolo-alter-mondialistes et des néo-babas c'est le "commerce équitable". Le summum de la condescendance et du mépris vis à vis des pays pauvres.

Le commerce (in)équitable consiste à acheter un produit à un petit producteur d'un pays pauvre à peu près au prix où on le paierait dans un pays riche. Celà veut dire que l'on fait la charité à un petit producteur établi dans un pays pauvre tout en empêchant des produits vraiment compétitifs de s'implanter sur nos marchés.

Car il ne faut surtout pas que la production puisse s'organiser dans les pays pauvres : une vraie production mécanisée de masse avec des outils de production moderne et des bas salaires menaçerait notre bon vieux lobby agricole. Et puis elle génèrerait des bénéfices (on utilise le mot "profit" dans le jargon alter mondialiste) au sein de l'effroyable industrie agroalimentaire mondiale ce qui constitue un péché capital pour la religion alter-mondialiste.

Donc en faisant produire aux agriculteurs des pays pauvres des aliments élitistes, "bio", d'une part on les empêche de vendre sur leurs propres marchés (le marché local ne veut évidemment pas de ces produits hors de prix), d'autre part on les "tient" puisqu'ils ne peuvent vendre qu'à leur riche acheteur européen. Si la qualité des produits baisse où si on découvre qu'un enfant à aidé le patron, le contrat est immédiatement rompu. On a des principes chez les écologistes, l'exploitation est ruinée, mais pour la bonne cause ! L'écologiste se donne ainsi bonne conscience : j'ai acheté un produit au juste prix (le prix européen), je ne profite pas des bas salaires des pays pauvres pour acheter leurs produits moins cher, et en plus je bouffe bien.
Bref : l'écologiste est satisfait et repu.

En fait les dealers équitables et leurs consommateurs se font plaisir avec une bonne bouffe pas trop chère. Ils bloquent le développement des pays pauvres en empêchant leurs industries alimentaires de s'organiser et de concurrencer celle des pays riches. Ces promoteurs du sous-développement durable officient généralement en Afrique et en Amérique latine. C'est dans les pays les plus pauvres de la planète qu'ils trouvent leur subsistance et leur bonne bouffe. L'Inde et la Chine (ou sévit un épouvantable capîtalisme sauvage) échappent de plus en plus à leur condescendance et à leur protectionnisme cynique. Bien sûr ils le regrettent. Pauvre Chine et pauvre Inde qui sombrent dans un capitalisme débridé et qui, c'est un comble, viennent concurrencer nos belles industries et notre savoir faire insurpassable
Mais comme est enviable la situation du Guatemala, de la Colombie et du Mali qui grace à l'économie solidaire et au commerce équitable sont en passe de sortir de l'ornière, et sans nous faire de tort !



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