Gauche libérale - Mot-clé - partiValeurs libérales classiques de la gauche originelle. Droits de l'homme - liberté - laïcité - raison2024-03-01T19:42:20+01:00association gauche libéraleurn:md5:c8a69c990e3072db2745e87b929cd340DotclearUnité des libéraux ?urn:md5:9a0dbb631c40384105b9807746ced6272008-03-31T00:10:00+02:002019-10-30T10:09:41+01:00Alain Cohen-DumouchelLigne politiquedivisionlibérauxparti<p><strong>Gauche Libérale se félicite du succès de la liste menée par Sabine
Herold pour l'élection du nouveau bureau d'Alternative Libérale.</strong></p>
<p><strong>Une majorité de militants a donc décidé de maintenir le parti dans
sa ligne de "libéralisme authentique".</strong></p>
<p><strong>Les deux camps en présence se sont affrontés durement. A l'instar
des grands partis politiques français qui, lorsqu'ils se déchirent voient leurs
dirigeants prôner fébrilement l'unité et le "rassemblement", nos deux têtes de
listes et candidats à la présidence d'Alternative libérale ont dans un premier
temps appelé à l'unité du parti. Ce qui est arrivé hier à l'UMP, au PS ou chez
les verts, arrive aujourd'hui chez AL. Un appel à l'unité accompagne une crise
grave et profonde.<br />
Cette attitude est elle pertinente ?</strong></p> <p>Faut-il à tout prix maintenir ensemble deux ou plusieurs groupes ayant des
points de vue manifestement différents ? Les grands partis étatistes français
ont l'habitude de répondre "oui" à cette question. Ils trouvent plus judicieux
de faire cohabiter en leur sein des avis totalement opposés sur les questions
de sécurité, de souveraineté nationale ou de monnaie parce qu'ils sont <em>en
position de gouverner</em> et qu'ils veulent <em>à tout prix</em> conserver la
masse critique d'adhérents et de sympathisants qui leur permettra de prendre ou
de conserver le pouvoir.</p>
<p>La situation d'Alternative Libérale est tout à fait différente. AL est un
petit parti dont le premier objectif doit être de faire progresser les idées
libérales dans notre pays.</p>
<p>Ceci étant posé, l'unité fait-elle progresser notre cause ? Faut-il
absolument faire cohabiter une sensibilité proche des "réformateurs UMP" et de
feu Démocratie Libérale, voire celle d'individus situés beaucoup plus à droite,
avec une autre qui revendique un libéralisme "authentique" depuis longtemps
éteint en France ?</p>
<p>Les premiers considèrent naturel de s'associer avec la droite. Ils
considèrent même toute autre alliance comme impensable et à la limite du
blasphématoire. C'est cette mouvance qui a perdu les élections au sein d'AL et
qui menace de faire sécession.</p>
<p>Il est sûr que le brillant résultat des libéraux-conservateurs depuis 20 ans
en France leur donne une grande légitimité pour donner des leçons aux
fondateurs d'AL ! Les sites web sur fond de drapeau américain étoilé flottant
au vent sont des modèles d'adhésion populaire. Grâce à eux la population
française est massivement devenue ultra-néo-libérale, ça saute aux yeux.
Rappelons qu'Alain Madelin avait obtenu 3,91% des voies aux présidentielles de
2002, il a ensuite réussi à conserver son siège de député en ralliant l'UMP. Au
plan national Démocratie Libérale avait obtenu 0,41% des suffrages au premier
tour des législatives de 2002. Parmi les ex DL on trouve des personnalités
telles que Messieurs Raffarin et Lellouche, à n'en pas douter de grandes
figures du libéralisme...</p>
<p>Quand aux seconds, ils sont prêts à s'associer au "mieux disant libéral",
quel que soit son bord politique. Ils représentent un nouveau courant dans le
paysage politique français. Ils acceptent et même recherchent des adhérents
venant de tous bords politiques.</p>
<p>C'est sous la pression des lib-cons et sur fond de polémique que la
direction actuelle nous propose de "rassembler" les libéraux. La démarche se
veut évidemment apaisante mais dans quel sens faut-il l'entendre ? S'agit-il
d'adapter notre programme pour gommer tout ce qui fâche les uns et les autres ?
Nous pensons qu'un tel compromis serait stérile. Le libéralisme de droite, ça
n'a pas marché. Quand une stratégie ne marche pas, on en change ! On ne
recommence pas la même erreur, même pour gagner quelques voix de circonstance.
C'est cette voie originale que les fondateurs d'AL ont tracée et dont il ne
faut pas se détourner.<br />
Car tenter de faire cohabiter deux tendances qui font fuir les adhérents et
électeurs potentiels de l'autre, prolongerait la paralysie du parti. Au point
qu'il faut se demander si chacune de ces deux tendances, prises séparément, ne
ferait pas mieux que la somme des deux.</p>
<p>Aujourd'hui AL doit garder le cap avec un vrai programme, construit par les
différents courants et sensibilités qui veulent créer un parti libéral
différent. Ce n'est pas en édulcorant ce programme pour qu'il ne choque
personne qu'on fera avancer la cause libérale. Nicolas Sarkozy nous en a donné
un exemple saisissant dans le registre conservateur. C'est en clamant haut et
fort ses idées et ses intentions qu'il a réussi à se faire élire. Pas en
faisant le contraire.</p>
<br />
Alain & Said<br />