Gauche libérale - Mot-clé - impôtValeurs libérales classiques de la gauche originelle. Droits de l'homme - liberté - laïcité - raison2024-03-01T19:42:20+01:00association gauche libéraleurn:md5:c8a69c990e3072db2745e87b929cd340DotclearLa propriété expliquée aux socialistes - La propriété privéeurn:md5:d2f041b499d9f5ba732c792481b164112019-05-16T17:34:00+02:002019-05-16T21:03:43+02:00Alain Cohen-DumouchelLigne politiqueimpôtlibéralprivéepropriétésocialisme<p style="margin-bottom: 0cm"><img src="https://www.gaucheliberale.org/public/images/.fencing-20133_640_s.jpg" alt="" style="float: right; margin: 0 0 1em 1em;" title="délimitation propriété, mai 2019" />La propriété privée n'est pas quelque
chose d'intuitif ou d'évident puisqu'elle n'a jamais pu s'établir pendant 4000
ans. Ce n'est qu'avec les lumières et les révolutions anglaises, puis
françaises et européennes que la propriété devient un droit de l'homme reconnu
par le pouvoir et qui lui est opposable. La propriété est ici garantie par
l'administration en dehors de toute éthique imposée. La propriété devient
<em>privée</em> c'est à dire que tous ceux, pouvoir compris, qui n'ont pas de
droits de propriété sur un bien sont <em>officiellement</em> privés de cette
propriété.</p> <h3 style="margin-bottom: 0cm">Le pouvoir libéral, protecteur de la propriété,
et privé de la promulguer</h3>
<div><br />
Le pouvoir assure la protection de la propriété de façon neutre, en s'assurant
seulement que les règles de son acquisition répondent à des principes
simples : chaque individu est propriétaire de son corps, de ses talents et
des fruits de son travail. Toute propriété acquise par l'échange volontaire ou
le don est considérée comme régulièrement constituée.</div>
En même temps qu'il protège la propriété, le pouvoir en assure la publicité.
"Tous les autres" doivent être clairement informés de ce que chacun possède
pour ne pas le revendiquer.<br />
Les terres, les maisons, les moyens de production, deviennent des propriétés
<em>privées</em>, c'est à dire des propriétés garanties par l'administration et
dont "tous les autres" savent avec certitude qui les détient.<br />
C'est parce que la propriété est garantie, protégée et reconnue que chaque
individu peut obtenir des prêts, former une société, accumuler du capital,
obtenir la confiance de ses fournisseurs et de ses clients. C'est le modèle de
la société dite "capitaliste" (on devrait dire <em>capitalienne</em>) qui est
en rupture totale avec les précédentes organisations.
<p style="margin-bottom: 0cm">Le principe révolutionnaire énoncé en 1789
garantit à tous, aux plus faibles comme aux plus forts, la reconnaissance et la
défense de leur propriété : "Le but de toute association politique est la
conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme. Ces droits
sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression."</p>
<div>Première conséquence de cette reconnaissance : le pouvoir se doit d'abolir
toute forme d'esclavage. Le capital humain est reconnu en tant que tel et ce
capital appartient uniquement à chaque individu en propre.</div>
<div>.</div>
<h3 style="margin-bottom: 0cm">L'incompréhension socialiste de la propriété
privée</h3>
<p style="margin-bottom: 0cm">Les socialistes n'ont jamais accepté ni même bien
souvent compris ce renversement des valeurs dans lequel les hommes de l’État
post révolutionnaire sont chargés de protéger la propriété et non plus de la
promulguer.</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Dans le régime libéral le capital humain et tout
ce qui en découle sont la source de l'éthique. La propriété n'est plus soumise
à une éthique définie par le pouvoir, elle <em>devient</em> une des
constituantes majeures de l'éthique, sans toutefois être la seule. Dès
l'origine John Locke met des limites à l'appropriation et exclut que l'on
puisse "<em>corrompre et rendre inutile</em>" ce qui existe. Il existe donc
dans la philosophie libérale d'autres sources morales que la propriété, et le
bien commun doit être pris en compte. Que la propriété individuelle soit au
fondement de la morale et du bien commun est très difficilement compréhensible
par les socialistes, largement influencés par les morales religieuses qui ont
toujours considéré de façon hostile l'accumulation individuelle des richesses,
y compris et surtout si elles résultent de l'échange volontaire.</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Incapables de modéliser ce nouvel <em>ordre
spontané</em> dans lequel le capital humain n'est plus entravé par le pouvoir,
les socialistes inventeront la notion de "capitalisme", une fiction dans
laquelle des forces organisées (la bourgeoisie) complotent pour asseoir
leur pouvoir. Il n'y a pourtant jamais eu de mouvement destiné à inventer ou
promouvoir le capital ; aucun guide, aucun "grand timonier", aucun
mouvement politique n'a créé le "capitalisme" rêvé par les socialistes. Les
théoriciens de la société capitaliste, les économistes, les rédacteurs de la
DDH de 1789, ne font que <em>reconnaître</em>, constater ou expliquer le
phénomène. Le capital est un fait naturel lié à la nature de l'homme, ce n'est
ni une doctrine, ni un mouvement politique et il ne peut être affublé du
suffixe -isme.</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">.</p>
<h3 style="margin-bottom: 0cm">La propriété privée en tant qu'ordre social</h3>
<p style="margin-bottom: 0cm">Dans le modèle libéral, la propriété privée
n'existe qu'après l'impôt régalien. L'impôt régalien n'est jamais du vol
puisque la propriété ne devient privée, donc stable, garantie et publique,
<em>qu'après</em> l'action du pouvoir.</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Au delà de l'impôt destiné à couvrir les dépenses
régaliennes de l’État, existent d'autres impôts qui peuvent être considérés
comme des facilitateurs de formation du capital : le financement de
l'éducation publique est destiné à augmenter le capital humain, celui des
infrastructures à faciliter les échanges, donc le développement du capital. Les
philosophes libéraux classiques, Hayek compris, n'excluent pas une forme de
redistribution émanant du gouvernement si celle-ci ne fausse pas les mécanismes
du marché.</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Si l'ordre libéral abolit la collectivisation de
la propriété, il faut bien comprendre qu'il instaure une autre forme de
collectif. Tout le monde, c'est à dire la population du monde entier, doit
admettre, de gré ou de force, que la propriété d'un individu donné ne peut être
réclamée par aucun autre individu ou groupe d'individus. L’État régalien,
police, justice, garantit cette propriété à l'intérieur du pays ; l'armée est
chargée de dissuader le reste du monde de toute atteinte à cet ordre interne.
Si on veut résumer ce constat par une formule : <em>l'ordre ancien et les
socialismes organisent la propriété collective ; l'ordre libéral organise la
non-propriété collective</em>.</p>
L'ordre libéral repose donc lui aussi sur un équilibre social.<br />
.<br />
<h3 style="margin-bottom: 0cm">L’État, garant de la propriété privée, peut
aussi devenir son ennemi</h3>
<p style="margin-bottom: 0cm">Dans la conception libérale classique l’État,
émanation du <em>peuple réuni en nation</em>, est donc le garant de la
propriété-droit-de-l'homme. Ce sont les hommes de l’État qui transcrivent ce
droit naturel en droit positif et transforment la propriété-droit-de-l'homme en
propriété effectivement <em>privée pour tous les autres</em>. Mais l’État peut
aussi devenir son ennemi s'il dépasse ses prérogatives.<br />
L'impôt peut ainsi devenir abusif, démesuré, oppressif, s'il s'oppose à la
propriété-droit-de-l'homme, c'est à dire s'il empêche la formation ou le
maintien du capital humain. Il devient alors une forme de spoliation
légale.</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">L'ordre libéral n'est donc jamais acquis. En tant
qu'ordre spontané il est massivement promu par les individus qui, en dehors de
toute idéologie, cherchent naturellement à développer leur capital humain. Mais
il est combattu par les mêmes individus qui au sein du gouvernement ou à
travers des lobbies cherchent à imposer leurs morales : socialistes,
écologiste, hygiéniste, identitaire, islamiste.<br />
Le poids politique des libéraux conscients est aujourd'hui extrêmement faible
dans cet équilibre.</p>https://www.gaucheliberale.org/post/2019/05/16/La-propri%C3%A9t%C3%A9-expliqu%C3%A9e-aux-socialistes-La-propri%C3%A9t%C3%A9-priv%C3%A9e#comment-formhttps://www.gaucheliberale.org/feed/atom/comments/12Elections régionales - Aux urnes citoyensurn:md5:4259fabf09cc46875f49f7e66fa3712f2015-11-30T22:16:00+01:002019-10-30T10:15:43+01:00Alain Cohen-DumouchelLigne politiqueimpôtLibéralrégionalesvotation <p><a hreflang="fr" href="http://www.auxurnescitoyens.fr/"><img title="aux urnes citoyens 2015, nov. 2015" alt="" src="https://www.gaucheliberale.org/public/images/aux-urnes-citoyens-448.jpg" /></a><br />
Unique mouvement ayant des velléités libérales, aux urnes citoyens doit
recevoir le vote de tous les libéraux de bonne volonté dans les régions où il
se présente. Au delà des querelles idéologiques, ô combien normales et même
salutaires lorsqu'il s'agit de développer un courant de pensée minoritaire et
ambitieux, il faut absolument faire entendre la voix libérale.</p>
<p>Le <a hreflang="fr" href="http://www.auxurnescitoyens.fr/programme/">programme</a> d'aux urnes citoyens
est simple, on peut même le juger minimaliste ; tant mieux,</p>
<p>Le mot libéral ne figure pas dans le programme ; dommage.</p>
<p>Cavada ne figure pas dans la liste ; ouf.</p>
<p>Aux urnes citoyens fera un score symbolique ; aucune importance, de toutes
façons nos votes ne peuvent se porter sur les <img title="regionales 2015, nov. 2015" style="float: right; margin: 0 0 1em 1em;" alt="" src="https://www.gaucheliberale.org/public/images/regionales2015.jpg" />autres partis étatistes et
dirigistes.</p>
<p>Aux urnes citoyens fusionnera avec une liste étatiste de droite aux deuxième
tour ; c'est la principale réserve qu'un libéral de gauche peut émettre, mais
pour cela la liste doit atteindre 5% des suffrages exprimés, c'est loin d'être
gagné, et si tel était le cas, on votera blanc au deuxième tour.</p>
<p>Donc votez pour <a hreflang="fr" href="https://www.gaucheliberale.org/public/LISTE-AUX-URNES_BAT-1211.pdf">la liste aux urnes citoyens</a> !</p>L'idéologie de la prison fiscaleurn:md5:44048e8942cbbfd8e71e11f78d6628622012-12-19T14:22:00+01:002019-10-30T10:18:26+01:00Alain Cohen-DumouchelActualitéBelgiqueDepardieudirigismeexil fiscalimpôtnationalismepigeonsservage<p><span lang="fr-FR"><img title="Pigeon en cage, déc. 2012" alt="" src="https://www.gaucheliberale.org/public/images/pigeon-cage-jon.t.jpg" /><br /></span></p>
<h6><a href="http://www.flickr.com/photos/titusjon/3533755883/sizes/m/in/photostream/">Photo
FlickR licence CC par jon.t</a></h6>
<p><span lang="fr-FR">En désignant comme des coupables ceux
qui choisissent l'exil pour des raisons fiscales, la gauche socialiste et la
droite gaulliste tiennent un curieux raisonnement qui trouve son origine dans
leur idéologie commune. Les dirigistes considèrent en effet que ce n'est</span>
<span lang="fr-FR"><em>pas</em></span><span lang="fr-FR"> parce qu'on a payé ses impôts qu'on est dégagé de ses
obligations financières avec l'État. Parfaitement compréhensible s'agissant de
la droite nationale, cette idéologie doit-elle faire l'unanimité à gauche ?
Nous ne le croyons pas.</span></p> <p style="margin-bottom: 0cm"><span lang="fr-FR">Gérard
Depardieu s'est acquitté des ses impôts en tant que citoyen français pendant
toute sa vie. D'un point de vue fiscal Gérard Depardieu et l'État français
devraient donc "être quittes" et se séparer bons amis. Pourtant, non, cela ne
suffit pas, le message envoyé par les dirigistes, c'est que GD doit</span>
<span lang="fr-FR"><em>encore</em></span><span lang="fr-FR"> quelque chose à "la France". Autrement dit tout ou
partie de son travail et de ses revenus</span> <span lang="fr-FR"><em>futurs</em></span><span lang="fr-FR">
"appartiennent" à l'État-Nation France. Pour la horde dirigiste, Gérard
Depardieu ne "peut" et ne "doit" pas quitter la France.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm" lang="fr-FR">La France est-elle
devenue une secte qu'on ne peut quitter sans être poursuivi ou menacé ? Ou
bien, cette notion d'appartenance forcée de l'individu à la collectivité
nationale trouve t-elle ses racines dans une conception de la société que l'on
croyait disparue, à savoir le servage et son proche parent l'esclavage ?</p>
<p style="margin-bottom: 0cm" lang="fr-FR">La définition du
servage extraite de Wikipedia est en effet étrangement appropriée à la
situation des exilés fiscaux français :</p>
<blockquote>
<p><span lang="fr-FR">Le</span> <span lang="fr-FR"><strong>servage</strong></span><span lang="fr-FR">, du
latin</span> <span lang="fr-FR"><em>servus</em></span><span lang="fr-FR">,
« esclave », est défini par la convention relative à l'abolition de
l'esclavage des Nations unies comme la « condition de quiconque est tenu
par la loi, la coutume ou un accord, de vivre et de travailler sur une terre
appartenant à une autre personne et de fournir à cette autre personne, contre
rémunération ou gratuitement, certains services déterminés, sans pouvoir
changer sa condition ».</span></p>
</blockquote>
<p style="margin-bottom: 0cm" lang="fr-FR">En 2012 GD a
indiqué avoir payé 85% de ses revenus en impôts. En 2013 et 2014 il est donc
probable que ce pourcentage approchera les 95 à 100% puisque la tranche
supérieure de l'impôt sur le revenu passera à 75%, et que toutes les autres
taxes, y compris indirectes, seront en augmentation.<a hreflang="fr" href="http://u1.ipernity.com/17/81/78/9748178.3dc536c4.500.jpg"><img title="Gérard Depardieu à la Berlinale 2010, déc. 2012" style="float: right; margin: 0 0 1em 1em;" alt="" src="https://www.gaucheliberale.org/public/images/.Gerard_Depardieu_333_s.jpg" /></a></p>
<p style="margin-bottom: 0cm"><span lang="fr-FR">GD est donc
invité à verser la quasi</span> <span lang="fr-FR"><em>totalité</em></span><span lang="fr-FR"> de
ses revenus au fisc parce que les hommes de l'État ont mal géré les finances
publiques pendant 40 ans. Et il lui serait interdit de "changer de condition"
en quittant la France ?</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm" lang="fr-FR">On peut trouver la
comparaison avec le servage déplacée pour la raison que Gérard Depardieu est
(encore) riche et que les serfs étaient - relativement - pauvres. Et pourtant,
à travers les âges et malgré les différences de conditions c'est bien la même
vision de la société que l'on doit subir :</p>
<p style="margin-bottom: 0cm" lang="fr-FR">Dans cette
conception particulièrement réactionnaire de la collectivité, l'individu
autonome, libre de ses choix n'existe pas, il n'est qu'un citoyen qui ne doit
son éventuelle réussite qu'a sa "mère patrie".</p>
<p style="margin-bottom: 0cm" lang="fr-FR"><span lang="fr-FR">Si Gérard Depardieu a réussi c'est</span> <span lang="fr-FR"><em>grâce</em></span><span lang="fr-FR"> au cinéma français et à la langue française pensent les
dirigistes qui s'estiment donc "propriétaires" de la langue et de la culture
françaises. Pour les utiliser il faudrait donc les "louer" à l'État français,
comme le seigneur le faisait de sa terre.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm" lang="fr-FR">Dans cette
conception d'ancien régime, tristement réactualisée par Hegel, ce n'est pas "le
peuple réuni en Nation" qui fait la France (suivant la terminologie
révolutionnaire de 89), c'est au contraire la Nation française qui "fait" le
peuple et qui peut donc l'utiliser comme bon lui semble. L'individu n'est plus
une fin, c'est un moyen au service du pouvoir, tour à tour chair à canon, ou
rançonnable par le fisc</p>
<p style="margin-bottom: 0cm" lang="fr-FR">En conclusion,
entre l'injonction de notre précédente équipe dirigiste : "La France, on l'aime
ou on la quitte", et celle de la nouvelle : "La France, elle vous plume et on
ne la quitte pas", la marge de manœuvre des français rationnels commence à se
rétrécir sérieusement.</p>