Gauche libérale - Mot-clé - droiteValeurs libérales classiques de la gauche originelle. Droits de l'homme - liberté - laïcité - raison2024-03-01T19:42:20+01:00association gauche libéraleurn:md5:c8a69c990e3072db2745e87b929cd340DotclearUne gauche libérale peut-elle renaître et comment la définir ?urn:md5:17b27eeef23b1cc4aa35529b5b7275832015-09-02T23:21:00+02:002020-10-23T19:56:05+02:00Alain Cohen-DumouchelLigne politiquedroitegauchegauche libéralelibéralismenature humaine<p style="margin-bottom: 0cm"><a href="https://www.flickr.com/photos/didierhannot/14399576829/in/photolist-nWrAw2-bxPc19-6PLH4c-quUhtP-42C45z-oXjNby-dCpgpY-fU8WmR-43muur-9t4ANy-fVgjQm-hpDem4-ekDTNj-5BheMp-9my6Wy-6mwKh3-ftt1X5-dtceud-ftdEgg-dsjpPb-oPecKY-rp39Yk-bC6xGZ-rXwFVX-r5nYja-eMWm3m-6N2sL1-37yA7d-7CpkuN-hpNBLV-6kMQqG-eMJVbe-3ehpRe-6nu2Ts-7kKmdA-77DhmD-4vikrK-4w9gBP-4WP3Wc-3n3ZK2-4JCVFE-dvdb74-5D2inK-3emLey-3emxeq-7JWX6x-8v1RSL-fr1USe-niNsga-6gRfWS"><img alt="" src="https://www.gaucheliberale.org/public/images/renaissance.jpg" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" title="renaissance, sept. 2015" /></a>Il n'existe aucune définition de la gauche libérale. Le thème revient pourtant de façon récurrente dans les ouvrages consacrés au libéralisme. On y attache des auteurs tel Yves Guyot, Karl Popper, Luigi Einaudi et bien d'autres, mais sans le moindre fil directeur. La préoccupation sociale semble en être le point de ralliement mais ce serait faire insulte aux autres libéraux de considérer qu'ils ne s'intéressent pas à la question sociale. Il faut donc trouver une méthode plus systématique pour essayer de caractériser ce que serait aujourd'hui une gauche libérale.</p> <p style="margin-bottom: 0cm">Remarquons tout d'abord que la notion de gauche et de droite ne peut bien évidemment exister que dans une démocratie représentative dotée d'une ou de plusieurs assemblées. La notion de gauche et de droite est donc consubstantielle à un État constitué. Pas de gauche ni de droite dans une société anarcho capitaliste, c'est à dire purement libertarienne. Il faut un État dont les décisions influent sur la vie des gens, c'est à dire une certaine dose de dirigisme, pour que puissent apparaître des tendances politiques de gauche et de droite. La première tâche d'une refondation de la gauche libérale sera donc de justifier l'existence de l’État (ou d'une agence de protection dominante pour reprendre les termes de Nozick) en tant que garant de la propriété privée. Pour se faire il faudra se baser sur des principes libéraux indiscutables pour mettre en évidence les contradictions internes de la théorie libertarienne (anarcho capitaliste).</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">D'autre part l'existence et la justification d'une gauche libérale ne peuvent intervenir que si l'on est capable de distinguer philosophiquement une gauche et une droite libérale. Toutes deux doivent être identifiées comme libérales, mais avec des différences qu'il faut expliciter et justifier. Il n'est absolument pas question qu'une gauche libérale soit "moins libérale" que son homologue de droite. A égalité de libéralisme, c'est à dire à égalité des limites fixées au pouvoir de l'Etat, il doit exister des options de droite et de gauche. Cette remarque suppose que l'on soit capable de trouver un tronc commun, une ligne directrice libérale, qui ne souffrira aucune concession et qui sera commune aux libéraux de droite et de gauche. L'individualisme méthodologique est probablement le grand principe épistémologique qui permet de caractériser la pensée libérale dans son ensemble.</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Dissipons tout de suite le malentendu qui pourrait laisser croire que la gauche libérale est une espèce de socialisme mâtiné de concessions au libéralisme économique. La gauche libérale n'a aucune vocation à sauver le socialisme, elle veut au contraire le chasser des bancs de la gauche pour occuper sa place.</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Pour convenir qu'il peut exister un libéralisme de gauche distinct du libéralisme de droite il faut aussi dégager l'idéal libéral de ses contingences historiques. Le libéralisme est né à gauche. Il y est demeuré pendant près de cent cinquante ans en France. Le libéralisme est initialement la définition même de la gauche. C'est le parti de l'individu. Il lutte contre les privilèges de la droite aristocratique et cléricale qui représente les valeurs collectivistes que sont la famille, la patrie et la religion. Mais à partir de la seconde guerre mondiale, le danger collectiviste bascule à gauche. Politiquement, les faibles forces libérales se retrouvent à droite pour résister cette fois au collectivisme de gauche. Les intellectuels qui se mobilisent pour faire renaître et progresser la science libérale sont classés à droite alors même qu'ils reprennent et prolongent les travaux de ceux qui étaient auparavant classés à gauche.</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">D'un point de vue politique, la cause est donc claire, les libéraux sont toujours dans le camp de la défense de l'individu face au collectif imposé. Mais d'un point de vue philosophique il en va autrement et les choses sont nettement plus complexes. Notre thèse sera que dès le début de la pensée libérale, il est possible de distinguer différentes interprétations de la nature humaine chère aux libéraux. Donc à partir de la même méthodologie strictement individualiste d'étude et d'interprétation de la nature humaine on peut tirer des conclusions politiques différentes.</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Autrement dit les invariants libéraux sont l'individualisme méthodologique et la propriété privée (l'anti-collectivisme en découle naturellement). La variable d'ajustement c'est l'interprétation de la nature humaine. Et là il y a du pain sur la planche car les quatre vingts ans de cohabitation entre la droite et le libéralisme ont à l'évidence laissé des séquelles.</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">L'un des sujets de divergence identifiable c'est la notion de responsabilité. Les libéraux de droite font du couple liberté, responsabilité, le socle de leur engagement libéral. Mais ne sont-ils pas là dans une forme d'erreur constructiviste ? Les communistes imaginaient un homme sans envie et sans ambition pour lui-même, solidaire du "genre humain". Ils ont causé les pires catastrophes que l'humanité ait connue. Les libéraux modernes imaginent un Homme totalement responsable de ses actes et de ses choix. Ils ont substitué au "laissez nous faire" des libéraux classiques un "laissez les faire". Pour eux, "laissez faire" signifie "qu'on les laisse faire". C'est un principe éducatif. La responsabilité est devenue un programme politique pour les autres et non une revendication personnelle comme au XIXe siècle. Pourtant d'un point de vue jusnaturaliste la recherche par l'Homme d'une responsabilité maximale n'est pas évidente. On peut même affirmer que l'Homme a une nature irresponsable par bien des aspects et une nature responsable dans certains domaines, généralement dans ceux où il est compétent et informé. Il est clair que le citoyen moderne, très spécialisé, recherche l'irresponsabilité dans tous les domaines qu'il ne maîtrise pas et qu'il s'y complaît. Il est même prêt à la payer très cher auprès d'une classe politique de plus en plus inefficace et corrompue. L'échec politique des libéraux de droite ne tient-il pas justement dans cette mauvaise évaluation de la nature humaine ? En proposant aux citoyens assistés et encadrés de nos sociales démocraties de devenir des êtres autonomes et responsables en tout, le mouvement politique libéral ne commet-il pas une erreur fondamentale sur leurs penchants naturels ? Car le dogme de la responsabilité totale aboutit à cette aporie libérale de droite : l'individu, présumé capable de choisir au mieux sa protection sociale, son régime de retraite, ses investissements et d'administrer son environnement immédiat (voirie, déchets, eau, énergie), est pourtant incapable de choisir le bon régime politique puisque l'assistanat social-démocrate progresse partout dans le monde au détriment du libéralisme.</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">La droite libérale a très peu participé au pouvoir et quand elle l'a fait, ailleurs qu'en France, c'est au prix de larges concessions au conservatisme. La droite libérale s'est surtout<span style="font-weight: normal"> distinguée</span> par des intellectuels remarquables : les "autrichiens", l'école du public choice, et bien d'autres, qui ont permis de maintenir le flambeau et de renouveler le discours libéral. Dans ce contexte, la renaissance d'un vrai libéralisme de gauche serait un moyen d'enrayer la spirale infernale du socialisme. Car le socialisme ne peut pas perdre électoralement. Sauf accident de parcours il gagne toujours puisqu'il crée des pauvres et que sa base électorale est composée de pauvres (et d'une minorité de riches qui collaborent). Il accroît donc toujours son électorat. Le seul moyen d'enrayer sa progression c'est que les pauvres votent libéral pour devenir moins pauvres. Des riches qui votent libéral ça ne sert strictement à rien.</p>https://www.gaucheliberale.org/post/2015/09/02/Une-gauche-lib%C3%A9rale-peut-elle-rena%C3%AEtre-et-comment-la-d%C3%A9finir#comment-formhttps://www.gaucheliberale.org/feed/atom/comments/119Carte 2D du Paysage Politique Français (PPF) - mise à jour février 2014urn:md5:700219cb0f922bac0d067cadf2472a9a2014-02-18T23:44:00+01:002019-10-30T10:16:50+01:00Alain Cohen-DumouchelLigne politiquecartecarte 2Ddiagramme de nolandirigismedroitefrancegauchelibéralismepartispolitique<p><a href="https://www.gaucheliberale.org/public/ppf-02-14.jpg"><img title="carte 2D du ppf fev 2014, fév. 2014" alt="" src="https://www.gaucheliberale.org/public/.ppf-02-14_m.jpg" /></a><br />
.<br />
Carte 2D du paysage politique français - cliquez pour agrandir.</p>
<p><strong>Les nouveautés de l'édition 2014<br /></strong></p>
<p><strong>Modification des positionnements des F/H politiques et
philosophes</strong><br />
- L'autoritarisme de Manuel Valls le fait (toujours) descendre vers le
dirigisme et la droite.<br />
- Marine Le Pen se déplace largement vers la gauche. Elle occupe une position
équilibérale par rapport à son père : plus libérale sur les aspects sociétaux
et plus dirigiste sur le plan économique.<br />
- Repositionnement de Berlusconi et de Keynes.</p> <br />
<p><strong>Modification des positionnements des partis politiques
français</strong><br />
Mutation impressionnante du Front National qui s'étend considérablement vers la
gauche. Le parti rénové par Marine le Pen fait un grand écart idéologique entre
la droite nationale et la droite paternaliste traditionnellement occupée par le
gaullisme. Le parti commence même à s'implanter à gauche, sur les terres du
populisme socialiste.</p>
<p><strong>Apparition de F/H politiques et philosophes</strong><br />
François Fillon, Jean François Coppé, Alain Juppé, Angela Merkel,<br />
Léon Trotsky, Robert Nozick, Ayn Rand, Kant. John Rawls.</p>
<p><strong>Apparition de partis non représentés sur la précédente
carte</strong><br />
Parti radical, (membre de l'UDI) injustement oublié sur les précédentes
éditions.<br />
L'UDI figure sur la carte des grands partis. Il a une composante légèrement
libérale sous l'influence conjuguée du PLD et des nécessités économiques mais
son barycentre reste indéniablement dirigiste, comme celui de tous les grands
partis français.<br />
.<br />
<br />
<a href="http://www.gaucheliberale.org/public/ppf-02-14-grd-ideo.jpg"><img title="carte 2D du ppf fev 2014 - grandes idéologies, fév. 2014" alt="" src="http://www.gaucheliberale.org/public/.ppf-02-14-grd-ideo_s.jpg" /></a><br />
Grandes idéologies<br />
.</p>
<p><a href="http://www.gaucheliberale.org/public/ppf-02-14-grd-partis.jpg"><img title="carte 2D du ppf fev 2014 - grands partis, fév. 2014" alt="" src="http://www.gaucheliberale.org/public/.ppf-02-14-grd-partis_s.jpg" /><br /></a>Grands
partis<br />
.</p>
<p><strong>Codes de lecture :<br /></strong></p>
<p>Cette carte prétend dessiner le paysage politique français sur deux axes
:<br />
- en abscisse, le traditionnel droite-gauche est l'incontournable curseur
médiatique du positionnement politique.<br />
- en ordonnée, l'axe libéralisme-étatisme représente la plus ou moins grande
étendue du pouvoir de l’État sur la société. Cet axe va du totalitarisme à
l'anarchie (il ne s'agit donc pas ici de mesurer la question du pouvoir dans
l’État qui serait un axe démocratie-dictature).</p>
<p>Cette représentation, montre donc le libéralisme comme une deuxième
dimension de la vie politique. Le contraire du libéralisme n'est ni la gauche,
ni la droite, c'est l'étatisme et le dirigisme.</p>
<p>Bien entendu les idées politiques ne se limitent pas non plus, à cette
cartographie en deux dimensions, mais cette représentation s'avère nettement
plus précise que le traditionnel positionnement linéaire droite - gauche.<br />
Les positionnements décrits ici sont français. Les verts ou les libéraux
allemands par exemple occuperaient une place sensiblement différente de leurs
homologues français.</p>
<p>Certains partis n'existent plus. Ils sont représentés pour leur
positionnement original ou spécifique : c'est le cas de démocratie libérale,
des gaullistes de gauche ou d'Alternative Libérale.</p>
<p>Les surfaces représentant les partis ne sont pas proportionnelles à leur
poids électoral ou au nombre de leur adhérents mais uniquement à leur champ
d'action idéologique sur les deux axes droite - gauche et libéralisme -
dirigisme.<br />
La présence d'une zone d'exclusion théorique tient au fait qu'une société
hautement libérale ne peut être "pilotée" ni vers la droite, ni vers la gauche.
Une société libérale d'extrême droite ou d'extrême gauche est par définition
impossible. En revanche plus une société est dirigiste, plus elle peut
gouverner au nom des valeurs de droite ou de gauche.</p>
<p>L'axe droite-gauche essaye de respecter le positionnement que se donnent
<em>eux-mêmes</em> les partis politiques et leurs membres. Nous ne faisons
aucune interprétation ou reclassement sur cet axe. Les philosophes ou hommes
politiques antérieurs à l'existence de la droite et de la gauche sont situés à
la place qu'on leur attribue généralement sur cet axe.<br />
<br />
Pour évaluer une position sur l'axe libéralisme-dirigisme, il est tenu compte
<em>à poids égal</em> de la liberté économique et de la liberté
sociétale-politique. Cela conduit à des positionnements équilibéraux pour des
personnalités en apparence très différentes. C'est voulu et assumé. Le
libéralisme économique compense le dirigisme sociétal-politique et
réciproquement (voir la note sur le diagramme de Nolan plus bas).</p>
<p>Des personnalités étrangères ou françaises emblématiques ont été situées par
rapport à cette carte du ppf (en rouge). Plusieurs grand philosophes politiques
sont également représentés (en vert)</p>
<p>De nombreux partis microscopiques ou simplement inconnus du public
n'apparaissent pas. Il faut passer par l'épreuve des urnes (ou par la prise de
la bastille) pour être représenté. Il faut également avoir un placement
original ou caractéristique.<br />
<br />
La légende des deux axes principaux rappelle que le libéralisme a été la
première définition de la gauche fin XVIII, et une de ses grandes composantes
au XIXe avant que le socialisme ne le remplace sur les bancs de la gauche.</p>
<p>La gauche libérale (à construire) n'est pas un parti. Elle dessine les
frontières de ce que pourrait être une gauche non dirigiste, capable de renouer
avec les principes de 89.<br />
<br />
<strong>Mise au point : </strong> cette carte n'est PAS un diagramme de
Nolan<br />
La carte 2D du ppf n'a qu'un seul axe représentant la liberté. Elle se
distingue donc du diagramme de Nolan qui, avec ses deux axes de liberté, est un
contresens libéral car il entérine l’idée qu’il y a plusieurs
« sortes » de libertés.<br />
Or toute la doctrine libérale et le simple bon sens prouvent le contraire. Il y
a unicité entre les libertés politiques, sociétales et économiques. Quand on
supprime l’une on supprime forcément les autres. Il peut y avoir un décalage
temporel, mais toute libération de l’économie entraine une libération sociétale
et, réciproquement car les contraintes morales ont toujours des conséquences
économiques. En d'autres termes il n'y a pas solution de continuité entre le
politique, le sociétal et l'économique. Seul un schéma en triangle (ou
approchant) avec <ins>un seul</ins> axe de liberté peut exprimer la pensée
libérale. C’est d’ailleurs la forme recommandée par Hayek.</p>
<br />Gauche libérale, la grande amnésieurn:md5:a42d8804b90dd4116733aa88fc5565b42013-11-26T21:03:00+01:002020-11-12T17:11:32+01:00Alain Cohen-DumouchelLigne politiquedeuxième gauchedroitegauchegauche libéralelibéralisme<p><a href="http://www.flickr.com/photos/dynamosquito/5828813781/" hreflang="fr"><img alt="" src="https://www.gaucheliberale.org/public/images/chloroform-dynamosquito-320x240.jpg" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Chloroforme, nov. 2013" /></a>Le fait de situer les libéraux à droite du spectre politique est un curieux accident de l'histoire, pour ne pas dire une anomalie qui n'est pas sans conséquence sur le faible succès des idées libérales et sur leur incompréhension de la part du public.<br />
Car il est clair qu'un mouvement politique ne se définit pas seulement par ses idées, sa doctrine, sa philosophie, mais aussi par celles qu'il combat.<br />
<br />
Pendant cent cinquante ans, les libéraux ont occupé les bancs de la gauche en France. De 1789 à 1930, les libéraux et mouvements affiliés ont majoritairement siégé à gauche. En 1840, les députés libéraux les plus purs occupaient l'extrême gauche de la chambre. Non content de combattre la droite nationaliste, cléricale, corporatiste et protectionniste, ils se démarquaient même d'autres libéraux, plus prêts à des compromissions avec le pouvoir. L'autre gauche, la gauche jacobine, était à cette époque complètement déconsidérée. Le souvenir de ses violences et de ses échecs économiques et financiers était encore vivace.</p> <p>Cette gauche libérale, ces "économistes" comme ils s'appelaient, militaient pour la démocratie républicaine, pour le libre échange, pour l'éducation gratuite et obligatoire, pour l'université libre, pour la liberté syndicale et d'association, pour l'état de droit, le respect des contrats et de la propriété privée individuelle, pour une vraie laïcité. Ils luttaient contre les unions et comités de patrons qui cherchaient à influencer les pouvoirs publics pour obtenir l'exclusion des produits étrangers. Ils ont rétabli la liberté syndicale et d'association interdite par les jacobins au lendemain de la révolution. Ils ont également aboli l'esclavage par deux fois, avant et après Napoléon, Ils ont compté parmi leurs membres les rares opposants à la colonisation (sans être unanimes sur la question) bien au contraire du socialisme montant.<br />
Jusqu'au milieu de XIXe siècle, la gauche était presque exclusivement le parti de l'individu, contre la droite, qui était le parti du collectif, de la famille, de la patrie et de la religion. Le revirement de la gauche vers le collectif, à peine perceptible en 1830, s'intensifie en 1848 et ira crescendo jusqu'à la fin du siècle. La présence à gauche de libéraux républicains ou radicaux se maintient toutefois jusqu'au début du XXe. Il est à noter qu'à cette époque, la montée du socialisme fait disparaître les libéraux de la gauche sans pour autant les rejeter à droite. Avec l'avènement du socialisme, ce sont les principes de 89 qui sont oubliés et qui disparaissent, sans être repris par la droite, toujours nationaliste, cléricale et protectionniste.<br />
La mouvance politique libérale "de droite" n'apparaîtra que bien plus tard, au lendemain de 1945 en réaction à la domination de l'intellectualisme marxiste. Elle restera en France extrêmement minoritaire politiquement, au contraire du libéralisme "de gauche" qui a largement participé au pouvoir pendant tout le XIX siècle.<br />
<br />
Ce qui est assez extraordinaire c'est que cette appartenance des libéraux à la gauche est aujourd'hui plus qu'oubliée. On peut raisonnablement affirmer qu'elle est gommée, c'est à dire volontairement occultée. Cette étonnante amnésie est principalement le fait de la gauche socialiste mais elle est également perceptible au sein des libéraux dont certains semblent s’accommoder et même revendiquer leur classement à droite.<br />
<br />
L'une des manifestations les plus visibles de ce révisionnisme historique tient dans l'invention et dans l'emploi constant par les médias des termes : "première" et "deuxième" gauche. Le terme de "deuxième gauche" a été inventé par les journalistes Hervé Hamon et Patrick Rotman dans leur ouvrage "La Deuxième Gauche : Histoire intellectuelle et politique de la CFDT". Il a été repris et rendu célèbre par le fameux discours de Michel Rocard sur les deux cultures de la gauche prononcé lors du congrès du PS à Nantes en juin 1977.<br />
<br />
La "deuxième gauche" se définit par son opposition à la gauche marxiste, centralisatrice, et jacobine. Demeurée très anticapitaliste tout en affichant un certain réalisme économique, la "deuxième gauche" se veut décentralisatrice, auto gestionnaire et affirme prendre en compte la participation des "citoyens" (le concept d'individus y est toujours tabou). La notion de dictature du prolétariat en est exclue et, chose nouvelle, cette gauche, comporte en son sein des chrétiens sociaux issus de la CFTC. Bien entendu la dénomination de "deuxième gauche" soutenue par les rocardiens et très largement reprise depuis lors par tous les médias suggère et même impose aux français l'idée qu'avant la première gauche il n'y avait ... rien ! Étonnant, les bancs de la gauche à l'assemblée étaient donc vides avant que les socialistes et les marxistes ne les envahissent ?<br />
<br />
Pourtant la création du parti socialiste est très tardive en France. Il faut attendre 1905 pour que les multiples micros partis d'obédience socialiste s'unissent pour créer la SFIO, ancêtre de la formation politique que nous connaissons actuellement. A la fin du XIXe siècle les premiers socialistes à se faire élire députés sont des indépendants, tel Jean Jaurès, le plus connu d'entre eux. Les communistes, quant à eux n'apparaitront à l'assemblée qu'après la scission du congrès de Tours en 1920<br />
<br />
Donc, malheureusement pour les inventeurs de la "deuxième gauche", avant la soi-disant "première" gauche guesdiste ou stalinienne, il y avait bien une autre gauche, individualiste, libérale et républicaine, que les socialistes veulent absolument gommer de l'histoire. Dans cette numérotation socialiste des gauches il faudrait l'appeler la "gauche moins un".<br />
<br />
L'un des paradoxes de cette occultation de la gauche libérale, c'est qu'en essayant de faire croire que l'histoire de la gauche débute avec celle du socialisme, les inventeurs de la "deuxième gauche" emploient, plus ou moins consciemment, les méthodes de la gauche stalinienne qu'ils prétendent combattre.</p>https://www.gaucheliberale.org/post/2013/11/26/Gauche-lib%C3%A9rale%2C-la-grande-amn%C3%A9sie#comment-formhttps://www.gaucheliberale.org/feed/atom/comments/197Carte 2D du Paysage Politique Français (PPF) - mise à jour novembre 2011urn:md5:cd9f5f7399a946563bec5dae382323bd2011-11-04T22:56:00+01:002015-11-24T18:53:51+01:00Alain Cohen-DumouchelLigne politiquecarte 2Ddirigismedroitefrancegauchelibéralisme<p><a href="https://www.gaucheliberale.org/public/ppf-11-11.jpg"><img title="carte 2D du paysage politique, nov. 2011" alt="" src="https://www.gaucheliberale.org/public/.ppf-11-11_m.jpg" /></a><a href="https://www.gaucheliberale.org/public/ppf-11-11.jpg"> Cliquez
sur la carte du ppf pour l'agrandir</a><br />
<br />
<a href="https://www.gaucheliberale.org/public/ppf-11-11-grd-partis.jpg"><img title="carte 2d du ppf nov 2011 - grands partis" alt="" src="https://www.gaucheliberale.org/public/.ppf-11-11-grd-partis_t.jpg" /></a> <a href="https://www.gaucheliberale.org/public/ppf-11-11-grd-partis.jpg">Grands partis uniquement</a><br />
<a href="https://www.gaucheliberale.org/public/ppf-11-11-grd-ideo.jpg"><img title="carte 2d du ppf nov 2011 - grandes idéologies" alt="" src="https://www.gaucheliberale.org/public/.ppf-11-11-grd-ideo_t.jpg" /></a> <a href="https://www.gaucheliberale.org/public/ppf-11-11-grd-ideo.jpg">Grandes idéologies avec leurs partis
représentatifs</a></p>
<h3><br />
Code de lectures et changements intervenus depuis la dernière édition :</h3> <p><strong>Codes de lecture :<br /></strong></p>
<p>Cette carte prétend dessiner le paysage politique français sur deux axes
:<br />
- en abscisse, le traditionnel droite-gauche, incontournable curseur médiatique
du positionnement politique.<br />
- en ordonnée le degré de libéralisme des partis politiques, à savoir
l'importance qu'ils accordent à la liberté individuelle ou au dirigisme.</p>
<p>Cette représentation, montre donc le libéralisme comme une deuxième
dimension de la vie politique. Le contraire du libéralisme ce n'est ni la
gauche, ni la droite, c'est l'étatisme, le dirigisme et le constructivisme.</p>
<p>Bien entendu les idées politiques ne se limitent pas non plus, à cette
cartographie en deux dimensions, mais cette représentation s'avère nettement
plus précise que le traditionnel positionnement linéaire droite - gauche.<br />
Les positionnements décrits ici sont français. Les verts ou les libéraux
allemands par exemple occuperaient une place sensiblement différente de leurs
homologues français.</p>
<p>Certains partis n'existent plus. Ils sont représentés pour leur
positionnement original ou spécifique : c'est le cas de démocratie libérale,
des gaullistes de gauche ou d'Alternative Libérale.</p>
<p>Les surfaces représentant les partis ne sont pas proportionnelles à leur
poids électoral ou au nombre de leur adhérents mais uniquement à leur champ
d'action idéologique sur les deux axes droite - gauche et libéralisme -
dirigisme.<br />
La présence d'une zone d'exclusion théorique tient au fait qu'une société
hautement libérale ne peut être "pilotée" ni vers la droite, ni vers la gauche.
Une société libérale d'extrême droite ou d'extrême gauche est par définition
impossible. En revanche une société ultra dirigiste peut gouverner au nom des
valeurs de la droite ou de celles de la gauche.</p>
<p>L'axe droite gauche essaye de respecter le positionnement que se donnent
<em>eux mêmes</em> les partis politiques. Nous ne faisons aucune interprétation
ou reclassement sur cet axe,</p>
<p>Quelques personnalités étrangères emblématiques ont été situées par rapport
à cette carte du ppf.</p>
<p>Certains partis microscopiques ou simplement inconnus du public
n'apparaissent pas. Il faut passer par l'épreuve des urnes (ou par la prise de
la bastille) pour être représenté.<br />
<br />
La légende des deux axes principaux rappelle que le libéralisme a été la
première définition de la gauche fin XVIII, et une de ses composantes au XIXe
avant que le socialisme ne le submerge.<br />
<br />
Les philosophes politiques sont classés sur l'axe droite - gauche <em>suivant
les critères modernes de cet axe</em>.</p>
<p>La gauche libérale (en construction) n'est pas un parti. Elle dessine les
frontières de ce que pourrait être une gauche non dirigiste, capable de renouer
avec les principes de 89.<br />
<br />
<strong>Mise au point : </strong> cette carte n'est PAS un diagramme de
Nolan<br />
<br />
La carte 2D du ppf n'a qu'un seul axe représentant la liberté. Elle se
distingue donc nettement du diagramme de Nolan qui, avec ses deux axes de
liberté, est un contresens libéral. Le diagramme de Nolan fait le jeu des
étatistes car il entérine l’idée qu’il y a plusieurs « sortes » de
libertés.<br />
Or toute la doctrine libérale et le simple bon sens prouvent le contraire. Il y
a unicité entre les libertés politiques, sociétales et économiques. Quand on
supprime l’une on supprime forcément les autres. Il peut y avoir un décalage
temporel, mais toute libération de l’économie entraine une libération sociétale
et, réciproquement, les contraintes morales ont des conséquences économiques.
En d'autres termes il n'y a pas solution de continuité entre le politique, le
sociétal et l'économique. Seul un schéma en triangle (ou approchant) avec
<ins>un seul</ins> axe de liberté peut exprimer la pensée libérale. C’est
d’ailleurs la forme recommandée par Hayek.</p>
<p><strong>Les nouveautés de novembre 2011</strong></p>
<p><strong>Modification des positionnements des F/H politiques
français</strong><br />
- L'autoritarisme sociétal de Manuel Valls le fait (encore) descendre vers le
dirigisme et la droite</p>
<p><strong>Apparition de F/H politiques français non représentés sur la
précédente carte</strong><br />
François Hollande (enfin) - Jean Michel Baylet - Eva Joly</p>
<p><strong>Apparition de partis non représentés sur la précédente
carte</strong></p>
<p>Peu de changements depuis la carte de novembre 2010. Apparition du PLD
(Parti Libéral Démocrate) et disparition d'Alternative libérale qui perd le
statut de parti politique. Feu Alternative Libérale a été représenté dans son
positionnement initial. Le PLD a un positionnement sensiblement différent.</p>
<p>Ajout du Parti Radical de Gauche (PRG) qui était injustement oublié sur les
précédentes cartes</p>
<br />Carte 2D du Paysage Politique Français (PPF) - mise à jour novembre 2010urn:md5:eac610754a825efb2c88babc947f6b742010-11-24T00:10:00+01:002015-11-24T17:30:16+01:00Alain Cohen-DumouchelLigne politiquecarte 2Ddirigismedroitefrancegauchelibéralisme<p><a href="https://www.gaucheliberale.org/public/ppf-11-10.jpg"><img title="carte 2D du paysage politique, nov. 2010" alt="" src="https://www.gaucheliberale.org/public/.ppf-11-10_m.jpg" /></a><a href="https://www.gaucheliberale.org/public/ppf-11-10.jpg"> Cliquez
sur la carte du ppf pour l'agrandir</a><br />
<br />
<a href="https://www.gaucheliberale.org/public/ppf-grands-partis-11-10.jpg"><img title="carte 2D du ppf grds partis - nov 2010, nov. 2010" alt="" src="https://www.gaucheliberale.org/public/.ppf-grands-partis-11-10_t.jpg" /></a> <a href="https://www.gaucheliberale.org/public/ppf-grands-partis-11-10.jpg">Grands partis uniquement</a><br />
<a href="https://www.gaucheliberale.org/public/ppf-11-10-grd-ideo.jpg"><img title="carte 2d du ppf nov 2010 - grandes idéologies, nov. 2010" alt="" src="https://www.gaucheliberale.org/public/.ppf-11-10-grd-ideo_t.jpg" /></a> <a href="https://www.gaucheliberale.org/public/ppf-11-10-grd-ideo.jpg">Grandes idéologies avec leurs partis
représentatifs</a></p>
<h3><br />
Code de lectures et changements intervenus depuis la dernière édition :</h3> <p><strong>Codes de lecture :<br /></strong></p>
<p>Cette carte prétend dessiner le paysage politique français sur deux axes
:<br />
- en abscisse, le traditionnel droite-gauche, incontournable curseur médiatique
du positionnement politique.<br />
- en ordonnée le degré de libéralisme des partis politiques, à savoir
l'importance qu'ils accordent à la liberté individuelle ou au dirigisme.</p>
<p>Cette représentation, montre donc le libéralisme comme une deuxième
dimension de la vie politique. Le contraire du libéralisme ce n'est ni la
gauche, ni la droite, c'est l'étatisme, le dirigisme et le constructivisme.</p>
<p>Bien entendu les idées politiques ne se limitent pas non plus, à cette
cartographie en deux dimensions, mais cette représentation s'avère nettement
plus précise que le traditionnel positionnement linéaire droite - gauche.<br />
Les positionnements décrits ici sont français. Les verts ou les libéraux
allemands par exemple occuperaient une place sensiblement différente de leurs
homologues français.</p>
<p>Certains partis n'existent plus. Ils sont représentés pour leur
positionnement original ou spécifique : c'est le cas de démocratie libérale et
des gaullistes de gauche.</p>
<p>Les surfaces représentant les partis ne sont pas proportionnelles à leur
poids électoral ou au nombre de leur adhérents mais uniquement à leur champ
d'action idéologique sur les deux axes droite - gauche et libéralisme -
dirigisme.<br />
<br />
La présence d'une zone d'exclusion théorique tient au fait qu'une société
hautement libérale ne peut être "pilotée" ni vers la droite, ni vers la gauche.
Une société libérale d'extrême droite ou d'extrême gauche est par définition
impossible. En revanche une société ultra dirigiste peut gouverner au nom des
valeurs de la droite ou de celles de la gauche.</p>
<p>L'axe droite gauche essaye de respecter le positionnement que se donnent
<em>eux mêmes</em> les partis politiques. Nous ne faisons aucune interprétation
ou reclassement sur cet axe,</p>
<p>Quelques personnalités étrangères emblématiques ont été situées par rapport
à cette carte du ppf.</p>
<p>Certains partis microscopiques ou simplement inconnus du public
n'apparaissent pas. Que nos amis du PLD ou du MLG nous excusent mais la carte
deviendrait médiatiquement illisible sans un minimum de notoriété des partis
représentés, ce qui passe par l'épreuve des urnes (ou par la prise de la
bastille).</p>
<p><strong>Les nouveautés 2010</strong></p>
La <strong>nouvelle légende des deux axes principaux</strong> rappelle que le
libéralisme a été la première définition de la gauche fin XVIII, et une de ses
composantes au XIXe avant que le socialisme ne le submerge.<br />
<br />
Des <strong>philosophes politiques</strong> font leur apparition dans la carte
2D du ppf. Ils sont classés sur l'axe droite - gauche <em>suivant les critères
modernes de cet axe</em>. C'est pourquoi Bastiat est représenté au centre de
l'axe droite - gauche alors qu'il siégeait à gauche au XIXe. C'est qu'en effet
le libéralisme était alors une des composantes de la gauche, en compétition
avec le socialisme. C'est donc le positionnement de Bastiat sur l'axe du
libéralisme qui le plaçait à gauche à l'époque.
<p>Il nous a semblé pertinent de placer Platon et Hegel au centre de l'axe
droite - gauche puisque ces deux philosophes influencent autant la droite que
la gauche modernes. Hegel est en effet l'inspirateur bien connu de l'extrême
droite comme de l'extrême gauche, quand au platonicisme, qu'on aurait plutôt
tendance à classer à droite, il a trouvé une nouvelle vie avec les théories
écologistes qui s'auto-proclament pourtant de gauche.<br />
D'une manière générale, on constate que l'axe libéralisme - dirigisme est bien
plus pertinent pour classer les philosophies politiques que l'axe droite -
gauche dont la définition varie au fil du temps.</p>
<p>Les philosophes représentés : Marx, Rousseau, Hegel, Platon, Proudhon, Karl
Popper, Frédéric Bastiat, Hayek, Murray Rothbard, Milton Friedman.</p>
<p>Plusieurs <strong>remarques des visiteurs</strong> ont été prises en compte
: replacement de Pinochet vers le libéralisme malgré son inacceptable dictature
politique ; décalage de Hu Jintao (pas facile à classer) vers le dirigisme et
la droite. Représentation du CPNT, du parti de gauche et du parti chrétien
démocrate.<br />
<br style="font-weight: bold;" />
<strong>Modification des champs idéologiques des partis</strong></p>
<p>Le changement le plus spectaculaire vient bien sûr du Front National qui
sous "l'effet Marine Le Pen" étend largement son influence vers la gauche (de
la droite). Une correction a également été opérée sur l'aile droite du parti
qui englobe une composante ultra dirigiste.<br />
<br />
Europe écologie les Verts étend sensiblement le champ idéologique des Verts
vers le libéralisme et vers la droite sous l'effet Cohn-Bendit Eva
Joly.</p>
<p>Alternative libérale s'étend vers la droite et le centre.</p>
<p><strong>Modification des positionnements des F/H politiques
français</strong><br />
- L'autoritarisme sociétal de Manuel Valls le fait descendre vers le
dirigisme.<br />
- Marine le Pen est déplacée vers la gauche.<br />
- Bertrand Delanoë qui a fait de Paris la ville la plus chère du monde et la
plus embouteillée d'Europe est déplacé vers la droite et vers
l'autoritarisme.<br />
- Eric Besson subit une impressionnante translation vers la droite</p>
<p><strong>Apparition de F/H politiques français non représentés sur la
précédente carte</strong><br />
Cécile Duflot ; Jean Luc Mélenchon ; Frédéric Nihous ; Christine Boutin</p>
<p><strong>Apparition de partis non représentés sur la précédente
carte</strong></p>
<p>Chasse pêche nature et tradition (CPNT) n'était pas représenté - L'oubli est
réparé.</p>
<p>Le parti chrétien démocrate de Christine Boutin a un positionnement curieux
avec une large amplitude gauche-droite. Son dirigisme familial et chrétien le
place assez bas sur l'axe des ordonnées mais il se distingue nettement des
autres formations dirigistes qui reposent (de droite à gauche) sur la Nation,
la République et le Prolétariat.</p>
<p>Le désormais incontournable Parti de Gauche trouve un positionnement assez
équilibré et resserré entre les extrêmes LO, NPA d'une part et entre le PS,
EELV et le MRC d'autre part. Il empiète largement sur le PC, ce qui est
normal.</p>
<p><strong>Ajout de personnalités</strong><br />
Barack Obama et de Gaulle font leur entrée dans cette nouvelle carte 2D du
ppf.</p>
<p>La <strong>gauche libérale</strong> (en construction) n'est pas un parti.
Elle dessine les frontières de ce que pourrait être une gauche non dirigiste,
capable de renouer avec les principes de 89.</p>Carte 2D du Paysage Politique Français (PPF) - mise à jour pré-européennes 2009urn:md5:117e1361d17b67a5d32d1616dacf0e622009-03-24T00:26:00+01:002019-11-01T19:47:36+01:00Alain Cohen-DumouchelLigne politiquecartedirigismedroitefrancegauchelibéralismepolitiqueétatisme<p><br />
<a href="https://www.gaucheliberale.org/public/ppf-03-09.jpg"><img title="Carte 2D du ppf -mars 2009, mar 2009" style="margin: 0 1em 1em 0; float: left;" alt="" src="https://www.gaucheliberale.org/public/./.ppf-03-09_m.jpg" /></a></p>
<p><br />
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Cliquez sur la carte du ppf pour l'agrandir</p>
<h3>Code de lectures et changements intervenus depuis la dernière édition
:</h3> <h3 style="font-weight: normal;"><ins>Rappel des codes de lecture</ins>:</h3>
<h3 style="font-weight: normal;">Cette carte prétend dessiner le paysage
politique français sur deux axes :<br />
- en abscisse, le traditionnel droite-gauche, incontournable curseur
médiatique du positionnement politique.<br />
- en ordonnée figure un paramètre méconnu des français, le degré de libéralisme
des partis politiques, à savoir l'importance qu'ils accordent à la liberté
individuelle ou au dirigisme.</h3>
<h3 style="font-weight: normal;">Cette représentation, montre le
libéralisme comme une deuxième dimension de la vie politique. Le contraire du
libéralisme ce n'est ni la gauche, ni la droite, c'est l'étatisme, le dirigisme
et le constructivisme.</h3>
<h3 style="font-weight: normal;">Bien entendu les idées politiques ne se
limitent pas non plus, à cette cartographie en deux dimensions, mais cette
représentation s'avère nettement plus précise que le traditionnel
positionnement linéaire droite - gauche.<br />
<br />
Les partis décrits ici sont français. Les verts allemands par exemple
occuperaient une place sensiblement différente de leurs homologues
français.</h3>
<h3 style="font-weight: normal;">Certains partis n'existent plus. Ils sont
représentés pour leur positionnement, c'est à dire leur idéologie
spécifique.</h3>
<h3 style="font-weight: normal;">Les surfaces représentant les partis ne sont
pas proportionnelles à leur poids électoral mais uniquement à leur champ
d'action idéologique sur les deux axes droite-gauche et
libéralisme-dirigisme.<br />
<br />
La présence d'une zone d'exclusion théorique tient au fait qu'une société
hautement libérale ne peut être "pilotée" ni vers la droite, ni vers la gauche.
Une société libérale d'extrême droite ou d'extrême gauche est donc par
définition impossible.</h3>
<h3 style="font-weight: normal;">Quelques personnalités étrangères
emblématiques ont été situées par rapport à cette carte du ppf.</h3>
<h3 style="font-weight: normal;"><ins>Modifications par rapport à la dernière
édition</ins> (du 18 avril 2008):</h3>
<h3 style="font-weight: normal;">A gauche, le NPA étend le champ idéologique de
feu la LCR vers la droite en flirtant avec l'islamisme radical et avec les
mouvances écologistes partisanes de la décroissance. En devenant NPA, la LCR
abandonne donc à Lutte Ouvrière la position de parti communiste révolutionnaire
ouvrier pour draguer un électorat beaucoup plus vaste et bien moins puriste sur
les questions de doctrine.</h3>
<h3 style="font-weight: normal;">A droite, le Front National adoucit et police
son discours sous l'influence de Marine Le Pen. Le FN cherche à compenser sa
perte d'électeurs par un champ idéologique plus vaste, qui recouvre en partie
celui des Villiéristes.</h3>
<h3 style="font-weight: normal;">Apparition de nouvelles personnalités
étrangères : Pinochet, Hu Jintao, GW Bush. Replacement de Thatcher et Reagan.
Il est trop tôt pour placer Barack Obama.<br />
<br />
Sur la scène française, S. Royal déplacée vers la droite et vers
l'étatisme.</h3>
<h3 style="font-weight: normal;">Cohn-bendit devient plus illisible depuis son
alliance avec Bové. Il s'éloigne du camp de la liberté.<br />
<br />
Les modifications tiennent compte de la moyenne des avis (nombreux) sur le
positionnement de telle ou tel, femme ou homme politique. Merci à tous pour vos
suggestions.</h3>Carte 2D du Paysage Politique Français (PPF) - mise à joururn:md5:2f346d4545f68230b1f3d60570cd65d02008-04-18T08:18:00+02:002019-10-30T10:09:27+01:00Alain Cohen-DumouchelLigne politiquecartedroitefrancegauchelibéralismepolitiqueétatisme<a href="https://www.gaucheliberale.org/public/ppf-04-08.jpg"><img style="margin: 0 1em 1em 0; float: left;" alt="" src="https://www.gaucheliberale.org/public/./.ppf-04-08_m.jpg" /></a><br />
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<h3>Comment lire la carte du ppf ?</h3> <h3 style="font-weight: normal;"><ins>Rappel des codes de lecture</ins>:</h3>
<h3 style="font-weight: normal;">Les idées politiques ne se limitent pas à un
positionnement linéaire droite - gauche. Elles ne se limitent d'ailleurs pas
non plus à cette cartographie en deux dimensions. Mais cette
représentation, montre le libéralisme comme une deuxième dimension de la
vie politique. Le contraire du libéralisme ce n'est ni la gauche, ni la droite,
c'est l'étatisme et le dirigisme.<br />
<br />
Les partis décrits ici sont français. Les verts allemands par exemple
occuperaient une place sensiblement différente de leurs homologues
français.</h3>
<h3 style="font-weight: normal;">Certains partis sont marginaux ou n'existent
plus. Ils sont représentés pour leur positionnement spécifique.</h3>
<h3 style="font-weight: normal;">Les surfaces représentant les partis ne sont
pas proportionnelles à leur poids électoral mais uniquement à leur champ
d'action idéologique sur les deux axes droite-gauche et
libéralisme-étatisme.<br />
<br />
La présence d'une zone d'exclusion théorique tient au fait qu'une société
hautement libérale ne peut être "pilotée" ni vers la droite ni vers la gauche.
Une société libérale d'extrême droite ou d'extrême gauche est donc par
définition impossible.</h3>
<h3 style="font-weight: normal;">Quelques personnalités étrangères
emblématiques ont été situées par rapport à cette carte du ppf.</h3>
<h3 style="font-weight: normal;"><ins>Modifications par rapport à la dernière
édition</ins> (du 18 mars 2007):</h3>
<h3 style="font-weight: normal;">Alain Madelin a été déplacé. Il est le seul
homme politique que nous situons en dehors de son propre (ex)parti.</h3>
<h3 style="font-weight: normal;">Les nouveautés concernent le centre avec
l'apparition des partis de la gauche ralliée à Sarkozy et l'éclatement de l'UDF
entre MoDem et Nouveau centre.</h3>
<h3 style="font-weight: normal;">Le PS perd les socialistes libéraux et
s'enfonce dans l'Etatisme.</h3>Infiltration IFPurn:md5:927e60ff5172c76023da3a1a138c898c2008-04-14T10:21:00+02:002019-11-01T11:40:17+01:00Alain Cohen-DumouchelLigne politiqueconservateursdroitehomophobiehomosexuelIFPlibéraux<p style="margin-bottom: 0cm; font-weight: bold;">En tant que libéral il
m'arrive de participer à des séminaires, de suivre des exposés, des conférences
ou bien d'acheter des ouvrages sur le stand des quelques rares manifestations
libérales ou prétendues telles... Mon nom et mon adresse alimentent donc divers
fichiers, ce qui me donne l'occasion de recevoir régulièrement des invitations
à pétitionner pour payer moins d'impôts, pour que la Turquie n'intègre pas
l'Europe, contre la pornographie, le délabrement de l'enseignement (la méthode
globale), contre l'avortement et pour la famille.<br />
<br />
Vous l'avez compris, Quand on est libéral on est forcément de droite.<br />
<br />
Le dernier courrier que j'ai ainsi reçu émane de l' Institut de Formation
Politique (IFP). Une association qui prétend "sauver nos enfants de
l'embrigadement socialiste".<br />
<br />
Jusque là rien à dire, ça me parait être une louable intention.</p> <p><a href="https://www.gaucheliberale.org/public/images/IFP-03-08.jpg"><img style="margin: 0 0 1em 1em; float: right;" alt="" src="https://www.gaucheliberale.org/public/images/.IFP-ptit-03-08_m.jpg" /></a>Pour atteindre cet objectif l'IFP
se propose de former des jeunes pour qu'ils puissent "s'exercer à l'action
politique" grâce à des "exercices de prise de parole en public".</p>
<p>Tout cela me convient très bien. Les argumentaires ne s'improvisent pas et
face aux activistes d'extrême gauche et à l'hypocrisie du socialisme
compassionnel mafieux, il est préférable de bien roder son discours.</p>
<p>Un peu plus loin l'IFP se félicite des résultats obtenus par ses élèves sur
le terrain et poursuit :</p>
<p>"<em>Le jour de la fameuse «Gay Pride», le point de ralliement des lobbies
homosexuels et des associations de gauche, nos jeunes pousses ont organisé une
«life parade» et ont marché pour la défense de nos valeurs
familiales</em>".</p>
<p>Alors là ça se gâte sérieusement, car opposer les homosexuels à la vie - Gay
opposé à Life - et établir sournoisement un lien entre les orientations
sexuelles et les opinions politiques est tout simplement vomitoire.</p>
<p>L'IFP continue à s'auto-féliciter de ses résultats et conclut en invitant le
lecteur à donner entre 30 et 150 euros pour "<em>former les jeunes dont la
France a besoin</em>".</p>
<p>Que vont penser 90% des jeunes en lisant ce torchon ? Ils vont penser que
ceux qui combattent le socialisme sont homophobes. Ils vont constater qu'on
s'amuse bien mieux à la Gay Pride que dans un sinistre défilé "pour la défense
des valeurs familiales"... et ils vont donc être fortement incités à rejoindre
le camp du socialisme.<br />
Donc en donnant 30, 50 ou 150 euros à l'IFP, il est clair que l'on participe
activement à la promotion du socialisme en France. Les socialistes peuvent
dormir sur leurs deux oreilles, l'IFP travaille pour eux et avec les deniers de
la droite en plus !</p>
<p>En fait la littérature de l'IFP apporte la preuve éclatante que la droite
conservatrice <span>n'est pas en mesure</span> d'empêcher l'expansion
socialiste.</p>
<p>Elle illustre bien l'impasse politique de la France et d'une bonne partie de
l'Europe : d'un côté une gauche qui utilise son attrait sur le plan sociétal et
sur celui des droits de l'homme pour défendre un système de castes, de
privilèges et de protectionnisme, de l'autre une droite conservatrice qui n'est
prête à adopter le libre marché que pour en faire l'arène de sa morale
conservatrice et de ses valeurs rétrogrades.</p>
<p>Dans quel but les think tanks libéraux français alimentent-ils les
fichiers des organisations conservatrices et pourquoi les accueillent-ils dans
leurs salons et manifestations ? Espèrent-ils promouvoir le libéralisme
en utilisant les réseaux et les ressources financières de la droite, ou bien au
contraire veulent-ils, sous couvert de libéralisme économique, promouvoir une
morale de droite ?</p>
La première option serait une tragique erreur de stratégie politique, la
deuxième un détournement de sens du libéralisme et une tromperie
politique.<br />Les libéraux ont-ils pour adversaires la droite et la gauche ?urn:md5:56314e719c2886ec53d1eb947f107bd82007-06-15T00:00:00+02:002019-11-01T20:03:05+01:00Alain Cohen-DumouchelLigne politiquedroitegauchelibéraux<h3>Comme beaucoup de militants d'Alternative Libérale j'ai distribué des
tracts pour les législatives et essayé d'accrocher le passant avec des phrases
simples. Comme tous les militants de terrain j'ai dû répondre à la remarque la
plus courante : <em>Vous êtes nouveau. C'est quoi ce parti ? Vous êtes de
droite ou de gauche" ?</em></h3>
<h3><span style="FONT-STYLE: normal">Répondre : "</span><em>nous ne sommes ni
droite ni gauche, nous sommes des libéraux"</em> <span style="FONT-STYLE: normal">est un franc repoussoir pour l'électeur non initié. Car en
nous déclarant adversaires de la droite et de la gauche nous nous déclarons les
adversaires de tout le monde. Merveilleuse position "maudite", romantique à
souhait mais totalement contre productive</span></h3> <h3 style="FONT-WEIGHT: normal">Pour ma part à la question <em>Vous êtes de
droite ou de gauche ?</em> je réponds : il y a des libéraux de droite et des
libéraux de gauche mais le propre des libéraux c'est de ne pas vouloir
gouverner la société au nom d'une morale de droite ou d'une morale de
gauche.</h3>
<h3 style="FONT-WEIGHT: normal">Cette réponse "accroche" beaucoup plus car elle
remet moins en cause l'échelle de valeurs personnelles des individus tout en
les faisant douter et s'interroger sur la nature du pouvoir étatiste qui
consiste à gouverner au nom d'une morale <ins>contre</ins> les autres
morales.</h3>
<h3 style="FONT-WEIGHT: normal">Car tout le problème est là. Les libéraux n'ont
<ins>pas</ins> pour adversaires la droite et la gauche. Ils ont pour
adversaires les socialistes et les conservateurs (en France l'UM-P-S), ce qui
est sensiblement différent.</h3>
<h3 style="FONT-WEIGHT: normal">Je m'explique : Il est indéniable qu'il y a une
morale de droite et une morale de gauche. Au delà de la politique il y a une
vision du monde, de la famille, de l'éducation, du travail, qui sont propres à
la droite et à la gauche dans l'acception moderne de ces termes.</h3>
<h3 style="FONT-WEIGHT: normal">Les conservateurs sont ceux qui veulent imposer
une morale "de droite" à la société toute entière. Ils veulent gouverner au nom
de préceptes moraux "de droite" qui, à leur yeux, vont sauver la France et
amener la prospérité.</h3>
<h3 style="FONT-WEIGHT: normal">Les socialistes sont ceux qui veulent imposer
une morale "de gauche" à la société toute entière. Cette morale est la seule à
leurs yeux, capable d'apporter le bonheur au plus grand nombre.</h3>
<h3 style="FONT-WEIGHT: normal">Gouverner au nom d'une morale est exactement ce
que les libéraux ne veulent pas faire. Ce n'est pas une morale dogmatique et la
transcription de cette morale en droit positif qui vont amener la prospérité et
l'équilibre. Ce sont au contraire les décisions courageuses, les mesures
victorieuses, celles qui réussiront à redresser une situation et à amener la
prospérité et la paix qui deviendront "morales".</h3>
<h3 style="FONT-WEIGHT: normal">Chez les étatistes la morale, qu'elle soit, de
droite ou de gauche, vient d'en haut. C'est au nom de cette morale qu'on prend
des mesures et qu'on légifère. Chez les libéraux c'est tout le contraire. C'est
par l'étude des faits, par l'observation des usages qui s'établissent librement
entre les acteurs du marché que naissent les règles et le droit que l'Etat
devra faire respecter parce qu'ils sont source de prospérité.</h3>
<h3 style="FONT-WEIGHT: normal">Mais le fait de ne pas vouloir politiser sa
morale <ins>ne signifie pas que cette morale n'existe pas</ins>.</h3>
<h3 style="FONT-WEIGHT: normal">Sur les marchés, il y a des gens avec des
sensibilités de droite et d'autres qui sont de gauche. Il faut en tenir compte.
Il faut les écouter et il ne faut pas s'en faire des ennemis.</h3>
<h3 style="FONT-WEIGHT: normal">Au sein d'Alternative libérale il y a des
sensibilités de droite et de gauche qui font mieux que cohabiter, qui
construisent ensemble, ce qui est assez extraordinaire et ce qui fait
l'originalité de ce parti.</h3>
<h3 style="FONT-WEIGHT: normal">Car les morales de gauche et de droite
existent, même si, dans une optique libérale elles ont une portée politique
restreinte.</h3>
<h3 style="FONT-WEIGHT: normal">Ce que Karl Popper - libéral de gauche -
exprime bien mieux que je ne saurai le faire dans ces quelques lignes :</h3>
<h3 style="FONT-WEIGHT: normal"><em>La seconde</em> <span style="FONT-STYLE: normal">[proposition d'Aristote]</span> <em>revient à vouloir
étendre le domaine de la légalité, c'est-à-dire des normes imposées par l'Etat,
aux dépens de celui de la morale, c'est à dire des principes imposés par notre
conscience, ce qui conduirait à abolir la responsabilité individuelle et à
anéantir le sens moral au lieu de le développer. L'individualisme doit
s'opposer à cela en faisant valoir que la moralité des Etats, si tant est
qu'elle existe, est généralement inférieure à celle du citoyen moyen et qu'il
vaut mieux qu'elle soit contrôlée par les citoyens que l'inverse. Il faut
autrement dit, moraliser la politique et non politiser la morale.</em></h3>
<h3 style="FONT-WEIGHT: normal"><span style="FONT-STYLE: normal">Karl
Popper</span> <em>- La société ouverte et ses ennemis -</em> <span style="FONT-STYLE: normal">Tome I</span> <em>- L'ascendant de Platon<br />
<br /></em></h3>
<h3 style="FONT-WEIGHT: normal">"<em>Il faut moraliser la politique et non
politiser la morale</em>" C'est beau, Merci Karl !</h3>