Gauche libérale - Mot-clé - CasinoValeurs libérales classiques de la gauche originelle. Droits de l'homme - liberté - laïcité - raison2024-03-01T19:42:20+01:00association gauche libéraleurn:md5:c8a69c990e3072db2745e87b929cd340DotclearNutella : besoin de nouvelles recettesurn:md5:5aaf73ee92740838077fd21bc1228f392012-11-21T23:50:00+01:002019-10-30T10:18:39+01:00Alain Cohen-DumouchelActualitéCasinoHuile de palmeMagasins UNutellasantétaxes<p style="font-weight: normal"><img title="fruits du palmier à huile - Ghana, nov. 2012" alt="" src="https://www.gaucheliberale.org/public/images/.fruit-palme_m.jpg" /></p>
<h6><a href="http://www.flickr.com/photos/1village/2871349212/sizes/l/in/photostream/">Photo
FlickR licence cc par oneVillage Initiative</a></h6>
<p style="font-weight: normal">Le débat sur la taxation de l'huile de palme
fournit une bonne image de la façon dont sont prises les décisions dans la
société étatiste du spectacle et des lobbies où chaque groupe de pression
essaie de d'influencer l’État tout puissant.</p>
<p style="font-weight: normal">Examinons les arguments des parties en
présence.</p> <h3>Les nutritionnistes</h3>
<p>Ils mettent en garde contre la consommation, excessive d'acides gras saturés
contenus notamment dans l'huile de palme mais qui existent aussi dans le
beurre, les viandes, le lait. Cette mauvaise graisse est responsable à long
terme d'un accroissement des maladies cardiovasculaires et de l'obésité. A
noter que sa nocivité est très dépendante des activités pratiquées, des
quantités consommées et du reste de l'alimentation.<br />
<br />
Encore plus dangereux que les acides gras saturés, les "acides gras trans"
résultent des procédés d'hydrogénation partielle des huiles liquides, réalisés
dans le but de les rendre onctueuses. Or l'huile de palme présente l'avantage
d'être naturellement moelleuse à température ambiante sans avoir à subir de
procédé d'hydrogénation.</p>
<h3>Les écologistes</h3>
<p>Le lobby écologiste/altermondialiste combat sur deux fronts : il reproche à
l'huile de palme son mauvais impact sur la santé en ne retenant que ses aspects
négatifs, de plus il s'attaque aux conséquences environnementales de la culture
intensive du palmier à huile qu'il décrit là aussi de façon partisane et
incomplète.<br />
<br />
Si l'huile de palme contient 50% d'acide gras saturés, il ne faut pas oublier
que 60% du gras contenu dans le beurre et 63% de celui contenu dans le lait
sont saturés. De plus, toutes les huiles que nous consommons contiennent une
proportion non négligeable d'acides gras saturés : 15% pour l'huile d'olive et
11,5% pour l'huile de tournesol. Autrement dit un grand consommateur de
macédoine de (cinq) légumes absorbera plus d'acides gras saturés que le
consommateur occasionnel d'une brioche au Nutella.<br />
<br />
En ce qui concerne la déforestation et ses conséquences pour la biodiversité,
on ne voit pas en quoi le fait de taxer l'huile de palme en Europe empêchera
les malaisiens de déforester. Si les débouchés de l'huile de palme diminuent,
ils planteront autre chose. C'est plus par la persuasion et par la prise de
conscience que l'on empêchera les pays pauvres de mettre en péril la forêt
tropicale et les espèces qui y vivent. Plus gênant pour le lobby écologiste, la
culture du palmier produit en moyenne 3,72 tonnes d'huile par hectare quand le
colza en produit 0,67 et le soja 0,40 tonne. Il faut donc beaucoup moins de
surfaces cultivées en palmiers pour produire une même quantité de nutriment. Et
ce n'est pas tout, puisqu'un hectare de palmiers à huile permet de séquestrer
8,32 fois plus de CO2 que la même surface de soja à huile et qu'il relâche
également 8 fois plus d'oxygène dans l'atmosphère.</p>
<h3>Les producteurs</h3>
<p>L'huile de palme est produite en Malaisie, en Indonésie et en Afrique,
notamment en Cote d'Ivoire, aussi bien par de grosses exploitations que par des
milliers de petits producteurs.<br />
Le conseil malaisien de l'huile de palme rappelle dans un communiqué publié le
12 novembre que la Malaisie "s'est engagée à conserver une couverture
forestière sur 50 % de son territoire en dédiant 24 % à l'agriculture. Par
contraste, la forêt ne couvre que 24 % du territoire en France, mais les terres
agricoles en occupent plus de 50 %". Il souligne aussi que la production est
assurée par "240 000 petits paysans" et que des milliers d'emplois
supplémentaires sont liés à cette industrie. Les malaisiens pointent également
les "101 kilos de viande consommés par personne par an, qui contiennent 15
kilos de graisses saturées" ou les "30 % de matières grasses contenues dans les
24 kilos de fromage" consommés tous les ans par chaque français.</p>
<h3>La grande distribution</h3>
<p>Depuis Édouard Leclerc, la grande distribution a compris tout le bien
qu'elle pouvait tirer d'une publicité orientée vers la défense du
consommateur, le développement durable, le référencement de petits producteurs
locaux et les productions "solidaire et responsable". Outre le relais
médiatique gratuit dont elle bénéficie, ce type de communication permet de
s'attirer les faveurs des pouvoirs publics qui - on l'oublie parfois - gèrent
les autorisations d'implantation de la grande distribution. Carrefour,
Casino et système U se sont donc mis en tête d'ostraciser les produits à base
d'huile de palme. La médaille de la boboïtude bêtifiante revient sans conteste
à Casino avec ses danseurs rebelles munis de palmes, tandis que système U,
auteur d'un clip dont la partialité rivalise avec la niaiserie, écope d'un
procès émanant de l'AIPH (Association Ivoirienne des Producteurs de Palmiers à
Huile). A noter que Casino et Système U n'ont pas prévu de supprimer la
viande, le beurre et le fromage de leurs rayons.</p>
<h3>Ferrero</h3>
<p>Le célèbre fabricant de pâte à tartiner se défend avec vigueur au moyen de
pleines pages de publicité dans le Figaro et dans le Parisien. Il revendique sa
préférence et son choix pour l'huile de palme et indique qu'il ne changera pas
sa recette qui contient 31,6 g de lipides pour 100g, soit au maximum 15,8g
d'acides gras saturés pour 100 g.</p>
<h3>Les consommateurs</h3>
<p>Traités comme des êtres infantiles et irresponsables, les consommateurs
français n'ont pas voix au chapitre. Rien de bien nouveau puisque les
associations chargées de les défendre sont obligées de relayer les messages
hygiénistes des pouvoirs publics pour conserver leurs "agréments". Mais les
réseaux sociaux peuvent peut-être changer la donne. Il existe déjà une
page <a hreflang="fr" href="http://www.facebook.com/pages/Touche-pas-%C3%A0-mon-pot-Non-%C3%A0-la-taxe-Nutella/373347612752994">
Touche pas à mon pot ! Non à la taxe Nutella</a> qui ne demande qu'à décoller.
Et même si le miracle des pigeons ne se produit pas, le public réalise qu'il
peut faire entendre sa voix.</p>
<h3>Les pouvoirs publics</h3>
<p>Émanant de sénateurs PS qui prennent leurs décisions en diesel de fonction,
le blackberry à l'oreille, le projet de taxation de l'huile de palme est une
goutte d'eau (à peine 40 millions d'euros) dans l'océan des taxes françaises.
Pour l'instant le gouvernement n'a pas l'air de suivre l'initiative des
sénateurs mais les députés EELV ont décidé de reprendre l'amendements sur
l'huile de palme à l'occasion de la rediscussion du projet de budget de la
sécurité sociale pour 2013. La commission des affaires sociales de l’assemblée
vient de le repousser mais le rapporteur de la commission, Gérard Bapt
(PS), invoque un « futur projet de loi santé publique pour traiter les
lipides de manière générale ». Le projet de taxe serait donc généralisé
pour notre bien, sauf que de plus en plus de monde se demande si ce n’est pas
tout simplement pour nos biens.</p>Nicolas Sarkozy veut s’interdire de casinourn:md5:697bc6e5a76d3750d5177dd00ab328092010-05-25T21:23:00+02:002019-10-30T10:06:01+01:00Alain Cohen-DumouchelActualitéCasinoConstitutionEtatfinances publiquesSarkozyDe "plans de relances" en "grands emprunts" Nicolas Sarkozy a réussi à faire
passer les dépenses publiques de<img title="casino, mai 2010" style="margin: 0 0 1em 1em; float: right;" alt="" src="https://www.gaucheliberale.org/public/images/roulette-red-betty-black.jpg" /> 54% du PIB lors de son arrivée
à la tête de l’Etat, au chiffre ahurissant de 56% du PIB, avec un déficit
record de 8% pour la seule année 2009.<br />
Souvenez vous, en 2008 Nicolas Sarkozy ajoutait 69 mesures pour réduire les
dépenses de l’État "en profondeur".<br /> <p>Que reste-t-il de ces annonces médiatiques ? Strictement rien.
Bien au contraire, le dirigisme névrotique du chef de l’État le pousse à
toujours plus de dépenses. Il veut tout contrôler, tout diriger, tout asservir.
Le climat, la crise économique, la recherche scientifique, la production
d’énergie, Internet doivent être "administrés" et "aidés" par un État
omniscient, la doxa étatiste qu’il représente en est convaincue.</p>
<div>Le slogan de l’UMP pour les européennes de 2009 résumait parfaitement la
mentalité de l’Élysée : <em>quand on veut, on peut</em>.</div>
<div><br />
En 2008 et 2009 les "Grenelles de l’environnement" ont ainsi engagé près de 500
milliards de dépenses étalés jusqu’en 2020. Est-ce que l’environnement
profitera d’un pays en faillite, incapable de rembourser sa dette ? La
débâcle environnementale de l’URSS aurait dû inciter à la prudence, mais non,
le gouvernement a décidé de miser sur la dépense.</div>
<div><br />
En 2008 Sarkozy annonce un plan de relance de 26 milliards d’euros,
principalement destinés aux grandes entreprises (toujours les mêmes). Pour
mener à bien ce projet il crée un nouveau ministère avec Patrick Devedjian à sa
tête et un beau slogan : 26 milliards, 45 mesures, 1000 projets.</div>
<div><br />
En février 2009 il décide, pour calmer les syndicats (financés par l’État),
d’allouer 2,6 milliards d’euros à un nouveau plan de relance,
principalement destiné aux familles et aux demandeurs d’emploi celui-là.</div>
<div><br />
Passons sur l’augmentation de 18% des dépenses de l’Élysée en un an (une
peccadille en valeur absolue) et sur le projet pharaonique du Grand Paris (non
voté) dont le coût est estimé à 25 milliards d’euros pour les seuls
transports.</div>
<div><br />
En 2010 Nicolas Sarkozy fait voter le "grand emprunt" de 35 milliards d’euros
décidé fin 2009. Cet emprunt doit financer en partie les 60 milliards d’euros
d’investissement destinés à un nouveau "plan de relance de l’économie". Tous
ceux qui ont dirigé une entreprise de la vraie économie savent parfaitement
qu’un plan de relance ça ne marche jamais. Quand une entreprise est en
difficulté on fait des économies, on se recentre sur son cœur de métier, on
baisse les coups de production et souvent, ça repart. Mais M. Sarkozy n’a
jamais mis le pied dans une entreprise. Il pense que l’économie se construit à
coups de lois et d’emprunts. "La France investit dans son avenir" clame le
nouveau slogan placardé dans la presse (pour un coût total de 1 million
d’euros, la seule photo de Marianne enceinte ayant couté 150 000 euros).</div>
<div><br />
Mais, voilà que la Grèce, le plus socialiste des pays européens (le deuxième,
c’est la France), se retrouve en cessation de paiement. Qu’à cela ne tienne,
l’assemblée nationale décide dans l’urgence de prêter 16,8 milliards d’euros à
la Grèce sur trois ans.</div>
<div><br />
Tout de même échaudés par l’aventure Grecque, Nicolas Sarkozy et les membres du
gouvernement semblent découvrir qu’un pays ça peut <em>vraiment</em> faire
faillite. D’où la nouvelle idée géniale du chef de l’Etat : inscrire dans
la constitution un dispositif obligeant tout gouvernement en début de
législature à préciser sa trajectoire budgétaire et à s’engager sur une date de
retour à l’équilibre des finances publiques.</div>
<div><br />
Manifestement le président ne pense pas pouvoir contrôler son addiction au jeu,
il continuera de miser l’argent et le travail des français, il est convaincu de
ne pas pouvoir s’arrêter seul.</div>
<div><br />
Il pense aussi qu’aucun autre gouvernement ne sera capable de réduire les
déficits et là, il a probablement raison car cela fait 35 ans que les
gouvernements français jouent de la relance, les uns par la consommation les
autres par l’offre, et cela fait 35 ans qu’ils perdent. Notre économie fait
moins bien que toutes les économies des pays développés. Cela ne les décourage
pas : au prochain coup, c’est sûr, ils vont gagner.</div>
<div><br />
En fait le projet de réforme de la constitution imaginé par notre président
fait penser au dispositif existant pour les joueurs compulsifs qui
peuvent, à leur propre demande, se faire interdire de casino. Il suffit pour
cela d’envoyer un courrier de requête à la "Direction des Libertés Publiques et
de la Réglementation.". Après six mois d’instruction, ils obtiennent leur
interdiction pour une durée de cinq ans. Seize mille personnes en France sont
ainsi interdites volontaires de casino.</div>
<div><br />
Il semble que le président, le gouvernement et une partie de l’UMP, dans un
éclair de lucidité, aient pris conscience de leur addiction. Malheureusement
les socialistes, tout aussi dépendants que leurs homologues de droite, n’ont
pas l’air de vouloir rejoindre de leur plein gré cette nouvelle association des
budgetopathes anonymes.</div>