Gauche libérale - Mot-clé - étatismeValeurs libérales classiques de la gauche originelle. Droits de l'homme - liberté - laïcité - raison2024-03-01T19:42:20+01:00association gauche libéraleurn:md5:c8a69c990e3072db2745e87b929cd340DotclearCoronavirus : retour à la Nature... et à celle de l’Étaturn:md5:40eee7724966127787a430e515746c712020-03-25T18:34:00+00:002020-12-31T09:34:16+00:00Alain Cohen-DumouchelActualitécoronaviruscovid 19Didier RaoultEcologieNatureétatisme<p><img alt="" class="media" height="160" src="https://www.gaucheliberale.org/public/images/virus-1024x512-solar-ptit.png" style="float: right; margin: 0px 0px 1em 1em;" width="320" />L'épidémie de coronavirus Covid 19 est un puissant révélateur des grandes tendances qui ont servi de base à l'évolution de nos institutions au cours des deux dernières décennies. D'une part un État de plus en plus dirigiste et interventionniste que ses dépenses courantes empêchent d'accomplir ses tâches régaliennes, d'autre part une forme d'allégeance électoraliste à un nouvel ordre écologique qui attribue des vertus à la Nature et doute des bienfaits de l'action humaine.</p> <h3 style="margin-bottom: 0cm;"><font size="4">Le Covid 19, pur produit d'une Nature... pas bienveillante du tout</font></h3>
<p style="margin-bottom: 0cm">Or, fait le plus marquant de cette crise, celui qui devrait faire réagir les observateurs impartiaux : ce virus, est le pur produit d'une Nature qui n'est absolument pas "bienveillante". En cette période confuse où le culte d'une pseudo Nature bienfaitrice et salvatrice a envahi toutes les sphères publiques, politiques et même privées, cette pandémie est un cruel retour à la réalité.</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Rappelons-le, seuls les développements humains dans les communications, dans les réseaux sociaux, dans la médecine "chimique" et dans le génie génétique, permettront peut-être d'échapper demain à une catastrophe comme celle qu'a engendrée la grippe espagnole de 1918 qui fit soixante millions de morts dans le monde.</p>
<h3 style="margin-bottom: 0cm; font-weight: normal;"><font size="4">Des poids et des mesures</font></h3>
<p style="margin-bottom: 0cm">Pourtant, partout dans le monde, les gouvernements freinent de façon plus ou moins consciente ces avancées humaines en raison du poids de la réglementation pléthorique qu'ils croient nécessaire d'imposer aux acteurs du marché et aux vrais spécialistes dans chaque domaine.</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Au pouvoir des <em>soviets</em> plus <em>l'électrification</em> qui aux yeux de Lénine, devaient constituer les piliers du socialisme ont trouve aujourd'hui le pouvoir de l<i>'administratio</i>n plus <i>l'écologie</i>. Les temps changent, pas les grandes recettes.</p>
<h3 style="margin-bottom: 0cm;"><font size="4">Psychodrame français</font></h3>
<p style="margin-bottom: 0cm">Ainsi en France la polémique bat son plein sur le remède et sur les moyens d'actions proposés par le professeur Didier Raoult et son équipe de l'IHU méditerranée infection. D'un côté un scientifique de renommée mondiale qui, très pragmatiquement, préconise un médicament, l'hydroxychloroquine, testé sur un petit échantillon de patients, de l'autre, la faculté et les habituels relais du pouvoir qui l'accusent de mensonge ou d'imprudence. Le journal Le Monde et l’Agence d’État de la santé ont qualifié les recherches du professeur Didier Raoult de "Fake News", avant de se rétracter plus ou moins précipitamment. Martin Hirsch sur Europe 1, le journal Le Figaro, et de nombreux médias, dès le remède préconisé, ont immédiatement mis en garde contre ses effets secondaires possibles. Mettre en garde contre les effets secondaires d'un médicament archiconnu et prescrit depuis des dizaines d'années alors que des milliers de patients sont en danger de mort paraît un peu surréaliste, c'est pourtant bien ce réflexe de "l'agrément "et des "études préliminaires" qui a servi de parapluie à ces relais de l'establishment.</p>
<h3 style="margin-bottom: 0cm;"><font size="4">Des principes à géométrie variable</font></h3>
<p style="margin-bottom: 0cm">Tout imprégnés du "principe de précaution" qu'ils ont mis en place dans des buts démagogiques et électoraux, les hommes de l’État français se trouvent ainsi empêtrés dans leurs propre réglementation. Sauf à être complètement paralysés, ils sont obligés de déroger aux règles qu'ils ont élaborées.</p>
<p style="margin-bottom: 0cm"><span style="background: transparent">Fini le "principe de précaution", on va finalement autoriser des tests, et peut-être même des soins, sans passer par les protocoles obligatoires. On a besoin d'un hôpital de campagne construit en quelques jours ? Finies les dizaines d'autorisations, de tracasseries administratives, de possibilités de recours des riverains, que demanderait en temps normal l'établissement d'un tel projet. On a besoin de faire travailler des retraités, de dépasser la limite des 35 heures, de s'affranchir des règles imposées par le droit du travail, on passe outre. Pourquoi ? Parce qu'on est en "temps de guerre". Mais où est la guerre ? Qui nous a déclaré la guerre ? Dame Nature ? Foutaise, il n'y a pas de guerre, il y a juste une lutte <i>artificielle</i> contre un phénomène <i>naturel</i>.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm"><span style="background: transparent">Lorsqu'en situation d'urgence les hommes de l’État réalisent, que leurs lois et réglementations ne fonctionnent pas et ne <i>peuvent pas</i> fonctionner alors ils inventent cet état de "guerre" et les pleins pouvoirs qui vont avec. C'est beaucoup plus simple que de remettre en question leurs lois absurdes parmi lesquelles le mortifère et très imbécile "principe de précaution", ou la croyance quasi religieuse dans les bienfaits d'une nature idéalisée.</span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm"><span style="background: transparent">Mais non, nous ne sommes pas en guerre, personne ne nous a déclaré la guerre, un virus est une manifestation parfaitement naturelle qu'un État précautionneux aurait du modéliser. L'absence incroyable des masque</span>s et de moyens de précaution basiques, lunettes et combinaisons pour le personnel soignant et pour les personnes infectées, montre clairement que les hommes de l'État français n'ont pas anticipé une crise sanitaire qui n'est pourtant pas la plus grave que l'on pourrait imaginer.</p>
<h3 style="margin-bottom: 0cm;"><font size="4">Un État régalien fort et réactif doit être agile et désendetté</font>.</h3>
<p style="margin-bottom: 0cm">Que l'on soit bien d'accord : la gestion d'une crise sanitaire telle que celle du Covid 19 est bien du ressort de l’État. Les décisions de confinement, de vaccination obligatoire, de soins obligatoires, de priorisation de certaines ressources, relèvent bien des fonctions régaliennes de l’État.</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Mais pour mettre en œuvre ces décisions il faut en détenir les <i>moyens</i> : il ne faut pas être atteint d'obésité, il faut être agile, posséder des <i>réserves,</i> disposer d'une législation souple qui permette aux talents et aux bonnes volontés de s'exprimer. Il faut enfin disposer d'une capacité d'endettement pour faire face aux vraies urgences lorsqu'elle se présentent au lieu de dépenser des fortunes colossales pour une "urgence écologique" fictive et profondément réactionnaire, ou pour des "relances" continues de l'économie en dehors des périodes de crise objective. Au pied du mur, l'administration Macron va devoir gérer cette crise alors que l'outil étatique est en phase de paralysie croissante.</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Un État agile, désendetté, sans législation pléthorique et dégagé du carcan de la religion écologiste, non, décidément, ce n'est pas l’État français.</p>https://www.gaucheliberale.org/post/2020/03/25/Coronavirus-%3A-retour-%C3%A0-la-Nature...-et-%C3%A0-celle-de-l%E2%80%99%C3%89tat#comment-formhttps://www.gaucheliberale.org/feed/atom/comments/351Moins de pain mais toujours des jeuxurn:md5:4e544d8d42328f4cb54512d176608cfa2012-07-30T22:50:00+02:002019-10-31T10:29:43+01:00Alain Cohen-DumouchelActualitéjeux olympiquesmonopolenationalismesportétatisme<p>Fantastique foire du chauvinisme et du nationalisme le plus débridé, les
jeux Olympiques viennent d’ouvrir leurs portes dans l’extase générale.
<img title="Cérémonie d'ouverture J.O. 2012, juil. 2012" style="float: right; margin: 0 0 1em 1em;" alt="" src="https://www.gaucheliberale.org/public/images/.ouverture-JO-2012_m.jpg" /><br />
Même si, comme d’habitude, les dépenses et le flicage démentiels des jeux font
l’objet ici ou là de quelques critiques, tous les médias relayent
l’évènement avec une complaisance qu’un mauvais esprit (libéral de gauche) ne
peut s’empêcher de trouver étonnante.</p>
<br />
<h6><a href="http://www.flickr.com/photos/shimelle/7656545680/sizes/m/in/photostream/">Photo
FlickR licence CC par shimelle</a></h6>
<br />
<br />
.<br />
<br /> <h3><br />
<br />
Où sont passés les grands principes des étatistes ?</h3>
<p>Car en effet, dans l’arène olympique, tous les grands principes dont nous
rabâchent la nomenklatura étatiste disparaissent comme neige au soleil. La loi
du plus fort contre laquelle les dirigistes prétendent lutter est admise et
même encensée dans le cadre du sport nationaliste. Elle est juste rebaptisée
« que le meilleur gagne » pour la circonstance. Sauf que sur les
marchés ne règne pas la loi du plus fort, mais celle du mieux offrant relatif.
Il n’y a que des gagnants dans une mécanique de marché, ce qui est loin d’être
le cas dans le sport.</p>
<p>Les jeux se résument donc à « que le meilleur gagne » et si
possible qu’il soit français ! « Le meilleur, » dans cette
morale, c’est le sportif de haut niveau, c’est à dire un être d’exception
que la Nature et sa nationalité ont doté de capacités physiques et
mentales exceptionnelles. Seules la génétique et l’effort doivent déterminer sa
réussite. La chance est également tolérée par la morale sportive, surtout en
cas de défaite il est vrai, mais aucune pratique ou produit impur ne doit venir
troubler la fierté nationale. Car le corps sain de l’athlète est le reflet de
la santé de la Nation. Génétique et nationalisme, tout cela ne sent pas très
bon, mais les dirigistes s’en moquent. L’opium sportif exalte le peuple, soude
la Nation et fait oublier un moment la crise des dettes souveraines.</p>
<p>Bien entendu le principe de précaution, qui stipule que c’est aux instances
sportives de prouver que le sport de haut niveau ne présente pas de danger pour
la santé physique et mentale des individus, est complètement occulté. Nous
n’allons évidemment pas nous en plaindre dans le cas présent tant ce concept
est régressif et malthusien mais il est quand même plaisant d’observer la façon
dont les pouvoirs publics font un usage sélectif des lois qu’ils ont
promulguées.</p>
<h3>L’organisation monopolistique du sport</h3>
<p>Pour arriver au résultat escompté, c’est à dire prouver au monde et surtout
à ses propres citoyens que la Nation est saine et vigoureuse, les États-nations
se sont dotés de moyens dont on ne soupçonne pas toujours l’étendue et la
violence. Le premier et le plus mal connu de ce dispositif ultra étatiste
c’est le monopole du sport organisé par fédérations. Savez vous que s’il vous
prenait envie de développer par exemple une compétition de volley ou de tennis
de table, concurrente de l’officielle, vous risqueriez la prison et de fortes
amendes pour divers motifs exprimés par les articles <a href="http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006071318&idArticle=LEGIARTI000006547545&dateTexte=&categorieLien=cid" target="_blank">L131-14</a> à L131-18 de l’ineffable et très volumineux
« Code du sport ». Il ne peut en effet exister plusieurs championnats
régionaux ou nationaux concurrents dans aucun domaine sportif. En effet,
suivant l’organisation hiérarchique du sport il faut un unique « champion
de France ». Ce dogme semble d’ailleurs presque naturel aux adorateurs de
la nation. Mais comment diable pourrait-il y avoir plusieurs champions de
France dans une même discipline ? C’est juste impensable pour eux.
Dans la même veine, la lecture des articles <a href="http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do;jsessionid=4364FDCFA7F59135C93D54E9034DDA56.tpdjo12v_3?idArticle=LEGIARTI000006547574&cidTexte=LEGITEXT000006071318&dateTexte=20120730" target="_blank">L212-8</a>, L212-10, L212-12, <a href="http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006071318&idArticle=LEGIARTI000006547680&dateTexte=&categorieLien=cid" target="_blank">L312-14</a>, et <a href="http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do;jsessionid=4364FDCFA7F59135C93D54E9034DDA56.tpdjo12v_3?idArticle=LEGIARTI000006547706&cidTexte=LEGITEXT000006071318&dateTexte=20120730" target="_blank">L331-2</a> à L331-7 vous permettra de vous imprégner de la
noblesse et de la spontanéité de « l’esprit sportif ». Ce même
Code du sport rappelle dans son croustillant article <a href="http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do;jsessionid=CC271D9FECF1FDBCCDB8FA968D842553.tpdjo12v_3?idArticle=LEGIARTI000006547559&cidTexte=LEGITEXT000006071318&dateTexte=20100322" target="_blank">L141-5</a> que « Le Comité national olympique et sportif
français est propriétaire des emblèmes olympiques nationaux et dépositaire de
la devise, de l’hymne, du symbole olympique et des termes “ jeux Olympiques ‘
et Olympiade . N’est-ce pas pratique, pour faire taire toute critique et toute
concurrence sur les jeux, de se déclarer unique propriétaire de leur
dénomination multimillénaire ? C’est pas beau l’esprit
Olympique ?</p>
<h3>Troubles causés par l’ordre public</h3>
<p>Pour obtenir un cheptel valorisant, les États-Nations organisent également
le repérage’ des jeunes et financent les centres d’entraînement, les
équipements sportifs spécifiques, les stages de formation, transports,
organisation des épreuves, etc. Ce sont des centaines de millions qui sont
régulièrement dépensés sur fonds publics pour satisfaire le nationalisme
sportif.<br />
Conséquence logique de cette politique, une absence de résultat entraînera pour
un athlète la perte de ses financements publics et le désintérêt des médias.
C’est donc automatiquement poussés par le système que tous les sportifs de haut
niveau se dopent, soit en prenant des substances légales ou illégales destinées
à améliorer leurs performances, soit tout simplement en s’entraînant de façon
outrancière ce qui a les mêmes conséquences néfastes pour leur santé.<br />
Autre résultat de cette administration hiérarchique et officielle du sport,
elle provoque l’identification de groupes de supporters violents à l’équipe qui
représente monopolistiquement leur ville, leur région ou leur pays. A
l’inverse, les groupes terroristes ont bien compris qu’en ciblant des athlètes
ils visent bien un pays.<br />
Dernier effet du monopole nationaliste du sport, le caractère hiérarchique et
officiel des compétitions provoque un effet de rareté dans leur représentation.
Cela entraine des droits de diffusion astronomiques, la mise sous quota des
places dans les stades, et du marché noir, Tous ces dérèglements que les États
et le comité Olympique appellent des ‘troubles à l’ordre public’ ne sont en
fait que des troubles causés par l’ordre public, que le législateur s’efforce
tant bien que mal de corriger au moyen d’une surlégislation ridicule. On a
ainsi vu nos députés et sénateurs discuter sur la possible ‘Création d’un délit
de revente de titres d’accès à une manifestation sportive sans l’accord de
l’organisateur de celle-ci - Insertion de l’art. L. 332-22 Vous vous
rendez compte ? Faire une plus-value sur la revente de billets dont la
pénurie est organisée par le monopole du sport lui-même, voilà qui mérite
vraiment d’être puni !</p>
<h3>I have a dream</h3>
<p>Un sport de haut niveau qui s’auto-organiserait sans intervention des États,
sans monopole, sans "Comité Olympique" et sans faire appel à l’argent public,
voilà qui sort totalement du champ conceptuel des dirigistes. Pourtant cela
permettrait de revenir à des compétitions variées, permettant de satisfaire
tous les gouts. Après tout, si l’organisation des épreuves, les billets et les
droits étaient soumis à la concurrence peut être que le public s’orienterait
vers le spectacle du geste harmonieux, de la technique sportive, de la beauté
des silhouettes.<br />
Et puis rien n’empêcherait ceux qui veulent absolument un parcours de flambeau,
une cérémonie d’ouverture, des hymnes, des défilés, des portés de drapeaux, des
remises de médailles solennelles, des interview, des brochettes de pipoles, une
cérémonie de clôture, des relevés de tableau de médailles par pays, et pourquoi
pas des réceptions finales à l’Élysée, de payer pour les obtenir.</p>Banquiers, grands patrons, sportifs, artistes : est-ce qu'ils le valent bien ?urn:md5:18ad9d195d0158ddfe1c4e403ed530fc2012-03-31T11:09:00+02:002019-10-31T10:30:44+01:00Alain Cohen-DumouchelLigne politiqueCAC 40patronsrichessportétatisme<p><img title="riche, mar. 2012" alt="" src="https://www.gaucheliberale.org/public/images/yacht90.jpg" />L'indignation vertueuse et citoyenne de la
classe politique sur les hauts revenus obéit à des codes de communication
précis. Dans la propagande dirigiste, ces attaques servent à conforter l'image
d'un État vertueux, luttant vaillamment contre les puissances de l'argent,
forcément immorales et mondialisées.<br />
<br />
Cette posture adoptée par l'ensemble de la classe politique empêche de répondre
à la question de fond : peut-il exister de grandes fortunes ou de très hauts
revenus acceptables, c'est-à-dire justes, ou en termes plus philosophiques
conformes au droit naturel ?</p> <p>La réponse est oui, bien sûr, tous les revenus qui résultent exclusivement
de la loi de l'offre et de la demande sont justes puisque leur niveau mesure
les services rendus aux autres.<br />
<br />
Mais dans l'économie étatisée, et en France plus qu'ailleurs, les hauts revenus
qui récompensent les "mieux offrant" dans un marché libre et concurrentiel sont
extrêmement rares. D'une part parce que les secteurs de l'économie libres sont
de plus en plus restreints, d'autre part parce que dans ces secteurs libres la
concurrence se charge de limiter les revenus du mieux offrant d'un jour.<br />
<br />
La première profession à subir les attaques vertueuses de la classe politique
sont les banquiers.<br />
Présentée depuis deux mille ans par tous les régimes comme un mal nécessaire,
la profession la plus réglementée au monde fait toujours les frais de sa
supposée appartenance à une "fausse économie" tout en finançant docilement la
"croissance" exigée par les gouvernements et les échéances électorales.<br />
Les deuxièmes grands "coupables" désignés par les "justiciers sociaux" sont les
patrons du CAC 40, dont les salaires sont jugés indécents ou obscènes, le
qualificatif de pornographique n'ayant pas encore réussi à trouver son public.
Comme les banquiers, les barons du CAC 40 sont accusés de s'en mettre plein les
poches, ce qui est vrai, en profitant de la mondialisation libérale, ce qui est
faux puisque, partout dans le monde, les grandes entreprises croissent sous la
protection et avec l'aide bienveillante des pouvoirs publics jusqu'à atteindre
la taille qui leur permettra d'être sauvées en toutes circonstances par l'État.
Protégées par l'opacité légale des conseils d'administration, les grandes
entreprises et les banques distribuent donc à leurs patrons issus de la haute
administration des salaires proportionnels à leur respect du social-capitalisme
de connivence, sans grande corrélation avec leurs résultats il faut bien le
reconnaître.<br />
<br />
La situation est-elle différente dans les autres domaines où l'on peut
percevoir de très hauts revenus, à savoir le sport de haut niveau et le show
business ?<br />
<br />
En ce qui concerne le sport, la réglementation et la mainmise de
l'administration atteignent un niveau presque caricatural. Chaque sport
"officiel" est régi d'une main de fer par une unique fédération qui se voit
attribuer le monopole légal de l'organisation des compétitions. Il n'y a donc,
par exemple, qu'un seul championnat de France (ou mondial) de football et ceux
qui auraient l'idée d'en organiser un deuxième, concurrent du premier, risquent
tout simplement la prison. Les revenus démentiels des dieux du stade résultent
donc en bonne partie de l'organisation pyramidale imposée par les États nations
pour exacerber les sentiments nationalistes les plus primaires. La loi du plus
fort - la vraie - ne semble ici pas du tout déranger les étatistes.<br />
<br />
Restent les artistes, chanteurs, acteurs, écrivains, dont les rémunérations
sont objectivement plus "justes" puisqu'elles résultent du plaisir ou de la
satisfaction qu'ils procurent à leur public. Ainsi les cachets des artistes ne
sont-ils pas proportionnels à leur travail ni même à leur talent, mais à ce
qu'un public est prêt à payer pour en jouir. En rendant possible la très vaste
diffusion des œuvres et le recouvrement de droits, les techniques modernes de
radio, télévision, cinéma, disques ont fait la fortune de certains artistes.
Mais ce qui est remarquable, c'est que lorsque ces techniques viennent à
changer et que, grâce à l'Internet et au téléchargement, l'effet de levier
artificiel dont bénéficiaient les artistes tend à disparaître, l'Etat s'en
offusque et vole au secours des très hauts revenus. Cédant au corporatisme, il
dépense des fortunes pour un appareil répressif destiné à maintenir de force
des cachets très élevés pour un petit nombre... qu'il se propose par ailleurs
de taxer au nom de la morale.<br />
<br />
L'immoralité des hauts revenus est donc bien réelle. Elle ne résulte pas des
niveaux qu'ils atteignent mais des conditions de leur obtention. Car dans la
réalité, c'est bien à l'abri de la concurrence, contre le gré des consommateurs
et en profitant des réglementations aussi bien économiques que financières,
sportives ou artistiques, que se développent les fortunes les plus
arbitraires.<br />
<br />
Il existe heureusement quelques exceptions ; ainsi, même manipulée par la
propagande étatiste qui essaye de faire passer la loi du mieux offrant pour la
loi du plus fort, l'opinion a instinctivement plus de respect pour les
créateurs de Microsoft, Apple ou Google que pour les gestionnaires serviles de
Total, BNP ou General Motors.</p>
<h6>Photo flickR licence CC par twiga269 FreeTIBET</h6>Les sociétés du CAC 40 et la "mondialisation libérale"urn:md5:b306084deb5377fc2e534c4fc5cb95402011-07-25T17:07:00+02:002019-10-30T10:10:34+01:00Alain Cohen-DumouchelLigne politiqueCAC 40Etatlibéralismeétatisme<p><br />
<a href="https://www.gaucheliberale.org/public/images/cac-assemblee-Sean_Marshall.jpg"><img title="Assemblée du CAC 40, juil. 2011" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="" src="https://www.gaucheliberale.org/public/images/.cac-assemblee-Sean_Marshall_m.jpg" /></a></p>
<p>L'opinion publique française porte un jugement sévère sur les sociétés du
CAC 40. Leurs dirigeants sont perçus comme des affairistes cosmopolites qui
délocalisent à tour de bras pour profiter de la main d’œuvre la moins chère
tout en s'octroyant des salaires indécents, parfois accompagnés de parachutes
dorés. Cette hostilité est seulement tempérée par un sentiment de fierté
patriotique lorsqu'Airbus remporte un contrat fabuleux aux émirats ou lorsqu'un
pays d'Amérique du sud choisit de faire appel au savoir-faire français dans le
domaine de la distribution de l'eau.<br />
<br />
Tout en entretenant d'excellents rapports avec les patrons du CAC 40, nos
dirigeants politiques, toutes tendances confondues, s’accommodent fort bien de
la vulgate populaire à leur sujet. Ils vont même jusqu'à l'entretenir, puisque
ce sentiment de méfiance ou de rejet de la population leur permet d'imputer nos
difficultés à la fameuse "mondialisation libérale" c'est à dire à des
externalités économiques et politiques. Les sociétés du CAC 40 seraient donc le
résultat de la mondialisation libérale c'est à dire au fait de produire
n’importe où (délocalisation libérale), avec n’importe qui (migration
libérale), pour vendre à n’importe qui (marché sans frontière et affranchi des
pouvoirs politiques). Dans l'imagerie dirigiste, complaisamment relayée par les
médias, le "pouvoir de l'argent" a supplanté celui des États, supposés vertueux
mais dépassés par la mondialisation galopante. Cette perception du public
permet aux gouvernements de justifier toujours plus d'intervention et de
proximité avec ces sociétés que l'État prétend "contrôler" pour mieux préserver
les intérêts des français.</p> <p>Dans le même temps, les vrais libéraux français, ceux qui adhèrent à la
philosophie libérale, ne peuvent évidemment pas s'identifier à cette caricature
que les dirigistes invoquent pour masquer leurs erreurs et justifier leur
interventionnisme. Mais comme les libéraux n'ont que très peu accès aux médias,
les acteurs de l'étatisation mondiale peuvent continuer d'utiliser ce
libéralisme falsifié, cet ennemi public consensuel qu'ils ont inventé.<br />
<br />
Car s'il est vrai que les libéraux sont favorables à la possibilité de produire
n'importe où, avec n'importe qui, pour vendre à n'importe qui, il est également
indéniable que les sociétés du CAC 40 ne sont pas le produit de cette
liberté, mais plutôt celui d'un étatisme établi de longue date.<br />
<br />
Partout dans le monde, les gouvernements protègent ou favorisent leurs grandes
entreprises au nom du patriotisme économique. Ils le font généralement
discrètement, car être accusés de fausser la concurrence n'y est pas très bien
vu. La France, elle, se pose en championne d'un interventionnisme militant. Les
aides aux entreprises, sorte de corruption légale, sont un sport national qui
essaye même de se parer d'une forme de moralité. Notre pays, majorité
présidentielle et opposition réunies, clame par exemple la nécessité d'une plus
grande "réglementation" des marchés financiers. La ficelle est énorme, puisque
tout le système financier, basé sur la monnaie-signe, est une création
artificielle des États-nations et qu'il est piloté d'une main de fer par leurs
banques centrales assistées d'une bureaucratie et d'une réglementation
pléthoriques.<br />
<br />
Comment ces grandes sociétés sont elles arrivées à croitre ? De
quels privilèges ont-elles bénéficié ? Quelles distorsions à la concurrence les
pouvoirs publics ont-ils provoqués ?<br />
Nous allons répondre à ces questions en passant en revue les mécanismes
plus ou moins légaux qui le permettent.<br />
<br />
- <strong>Croissance initiale avec des concessions d’État</strong> Le
gouvernement accorde des permis d'exploitation de ressources rares, ou
prétendues telles, à un nombre défini d'entreprises. C'est le cas de
l'oligopole des télécommunications, des sociétés minières, des concessions
autoroutières ou ferroviaires. De nombreuses entreprises importantes ont pu
croître grâce à ce type de concession.<br />
<br />
- <strong>Entreprises résultant de la privatisation de monopoles
publics</strong> et héritant de ce fait d'une position dominante sur le marché
intérieur : Ces sociétés sont des purs produits de l'étatisme.<br />
<br />
- <strong>Attribution directe de marchés</strong>. Tous ceux qui connaissent et
ont pratiqué les différentes formes d'appels d'offres des marchés publics
savent que la neutralité voulue par le code des marchés publics n'existe pas et
qu'elle ne <em>peut pas</em> exister. Ce sont les plus influents et ceux qui
ont déjà des références qui gagnent la plupart des nouveaux marchés.<br />
<br />
- <strong>Intervention directe de l'État ou des collectivités publiques dans la
création de monopoles</strong> ou d'oligopoles nationaux. Cas récent du
monopole national de GDF-Suez - Regroupements imposés par l'État dans la
sidérurgie ou dans l'armement. A échelle plus réduite, création de monopoles
locaux comme le Veli'b (le mal nommé).<br />
<br />
- <strong>Financement des partis politiques</strong> - Croissance par obtention
de marchés publics avec surfacturation et versement de commissions. Les
quelques affaires qui ont été traitées par la justice laissent entrevoir
l'ampleur du phénomène passé. On a aujourd'hui recours à des financements plus
complexes via des associations amies ou alliées des partis politiques. Les
secteurs les plus concernés par ces pratiques sont les travaux publics et la
gestion de l'eau.<br />
<br />
- <strong>Responsabilité limitée</strong>. Mécanique de la faillite et défauts
de paiement supportés par les entreprises saines. La responsabilité limitée est
un vaste sujet, que nous avons déjà abordé. Il est évident qu'elle est un
artefact juridique imposé par l'État et qu'elle n'a rien à voir avec la liberté
du commerce et de l'entreprise. Si la gauche libérale s'est prononcée
<em>pour</em> cette ingénierie sociale qu'elle considère, dans certaines
limites, comme compatible avec la Nature Humaine, elle pense que sa
généralisation aux grandes entreprises pose de sérieux problèmes. Outre les
obstacles à l'indemnisation des dégâts que nous avons étudié pour le cas de la
centrale nucléaire de Fukushima, se pose le problème des reprises d'entreprises
défaillantes, parfois pour un euro symbolique. C'est bien l'État qui permet à
une entreprise d'en absorber une autre défaillante en faisant payer une partie
de ses dettes par "les autres", c'est à dire par ses fournisseurs, banques, et
même ses salariés. Cette mécanique étatiste de prime à l'irresponsabilité est
absolument contraire aux préceptes libéraux.<br />
<br />
- <strong>Croissance externe avec suppression de la concurrence</strong>. C'est
une mécanique privée, l’État n'est pas directement responsable des
concentrations d'entreprises, force est toutefois de constater, en France, sa
totale passivité pour briser les monopoles. C'est l'administration européenne
qui intervient à sa place. A noter d'ailleurs que si l'Europe intervient pour
limiter les monopoles nationaux elle est beaucoup moins active en ce qui
concerne les monopoles européens qui eux sont largement tolérés du moment
qu'ils peuvent rivaliser avec leurs homologues américains ou asiatiques.<br />
<br />
- <strong>Lobbying politique</strong> pour favoriser le développement d'une
activité, généralement sectorielle. Cette pratique, internationalement
répandue, est mal vue en France. En revanche L’État Français se pose
souvent en sauveur des industries et services qui périclitent (cinémas, presse,
théâtre) avec des résultats souvent exactement contraires aux buts poursuivis,
par exemple dans le domaine de la grande distribution. Certaines activités
naissent de législations absurdes. L'interdiction de publicité télévisée qui
frappait la presse a ainsi fait naître le marché des figurines et objets
"accompagnés de leur fascicule" qui permettait de contourner la loi. Le
lobbying à la française aboutit également à de multiples normes de qualité ou
de sécurité ainsi qu'aux appellations d'origines contrôlées. Ces législations
parfois justifiées, parfois discutables érigent ce qu'on appelle des
"<strong>barrières non douanières</strong>", forme de protectionnisme discret,
très efficace pour éliminer ou retarder l'entrée de produits étrangers.
La promotion du carburant diesel est probablement la plus importante barrière
non douanière concédée par les autorités pour protéger l'industrie automobile
européenne, au détriment direct de la santé de ses habitants.<br />
<br />
- <strong>Subventions directes aux entreprises</strong>. Très largement
répandue, cette pratique profite surtout aux grandes entreprises qui
bénéficient des services juridiques et administratifs nécessaires pour les
obtenir.<br />
Les collectivités locales financent des implantations d'entreprises dans leur
région et s'indignent lorsque les entreprises ferment ou délocalisent. Il y a
donc bien un accord tacite, les collectivités publiques "achètent"
l'implantation d'une entreprise à vocation nationale ou internationale avec de
l'argent public, donc au détriment du commerce et de l'artisanat local qui sont
condamnés à supporter cette charge.<br />
On ne peut clore cette rubrique sans un mot sur la Politique Agricole Commune
de l'Europe (PAC) qui subventionne massivement l'agriculture européenne, France
en tête. Ces subventions sont financées par le reste de l'économie qui en plus
de devoir payer cette charge, doit également financer l'administration
tentaculaire qui l'accompagne.<br />
<br />
- <strong>Exemptions fiscales</strong> négociées avec le ministère des finances
ou les collectivités locales. A noter que dans le domaine des
fusions-acquisitions, la loi est tellement complexe que, à un certain niveau,
les sociétés négocient avec le ministère des finances pour convenir d'une
"enveloppe fiscale". Ces procédures sont ignorées des petites entreprises ou
leur sont inaccessibles.<br />
De nombreuses officines prospèrent en proposant aux entreprises plus modestes
de bénéficier par exemple de la formule du "crédit impôt recherche" en
s'occupant intégralement du dossier. Les petites entreprises qui font appel à
de tels services encourent un fort risque de se faire redresser plusieurs
années après l'obtention de "l'aide".<br />
<br />
- <strong>Repêchage des sociétés défaillantes par l'État</strong>. C'est le
syndrome de ce que les américains appellent les "2big2fail" (trop grosses pour
disparaître) Au delà d'une certaine taille, les entreprises, même les plus mal
gérées, deviennent intouchables au nom de la préservation de l'emploi. En ces
temps de chômage endémique, lui même provoqué par une législation du travail
rigide et désuète sur fond de crise des États-providence, le gouvernement ne
laisse pas les grandes entreprises faire faillite, il intervient donc en
accordant des prêts ou en exonérant de charges les entreprises les plus mal
gérées. A la décharge de celles-ci leurs mauvais résultats proviennent parfois
des interventions précédentes des pouvoirs publics. On se souvient de Renault,
obligé dans les années 80 de racheter des canards boiteux sur ordre de
l'État.<br />
<br />
- <strong>Régime fiscal du bénéfice mondial consolidé</strong> - Cette
législation très particulière autorise certaines sociétés françaises agréées
par le ministre de l'économie et des finances à déduire les pertes de leurs
filiales étrangères détenues à plus de 50% des résultats de la maison mère pour
le calcul de leur impôt. Pratiquement, des activités déficitaires à
l'étranger viendront réduire l'imposition d'activités bénéficiaires en
France.<br />
<br />
- <strong>État VRP</strong>. Intervention directe des plus hautes sphères
de l'État pour la signature de contrats privés. Voyage en avion présidentiel,
invitations croisées de l'oligarchie L’État devient voyageur de commerce
au services des grandes entreprises. Ces dernières bénéficient des retombées
publicitaires gratuites apportées par la couverture médiatique de ces
"évènements".<br />
<br />
- <strong>Cas du secteur bancaire</strong>. Les banques, présentées comme les
promoteurs de la finance libéralisée sont en fait les sous traitant de la
bureaucratie monétaire. La création de monnaie-signe, monopole d' État, se fait
par leur intermédiaire, sous le contrôle étroit des banques centrales
nationales ou continentales. Tous les établissements bancaires, quelle que soit
leur taille, sont soumis à une réglementation extrême, inversement
proportionnelle aux garanties qu'elles peuvent apporter en fond propres. Dans
une vraie logique de marché, les consommateurs placeraient leur argent dans une
banque ayant le meilleur taux de couverture, les banques mal gérées ne seraient
pas systématiquement renflouées par les pouvoirs publics, les crédits seraient
accordés en fonction des possibilités réelles de remboursement. Tout le secteur
bancaire, sans exception, fonctionne donc en dehors d'une logique de
marché.<br />
<br />
<br />
Dans un prochain article nous passerons en revue les sociétés du CAC 40 et
leurs rapports, présents ou passés avec les pouvoirs publics.</p>Analyse libérale de la crise Baby Loupurn:md5:dc8dd4168f314ae8bdca3ff253a34e832010-12-12T23:20:00+01:002019-10-30T10:12:01+01:00Alain Cohen-DumouchelActualitébaby loupcrèchelaïcitévoileétatisme<p><img title="crèche baby loup, déc. 2010" style="margin: 0 1em 1em 0; float: left;" alt="" src="https://www.gaucheliberale.org/public/images/.baby-loup_m.jpg" />Le conseil des prud’hommes de
Mantes-la-jolie doit rendre sa décision lundi 13 décembre dans l'affaire
de l'assistante de direction voilée de la crèche Baby Loup. Cette sentence
intervient après que le gotha politico médiatique a bruyamment montré sa
préférence pour la direction de la crèche.<br />
<br />
Il n'est pas besoin de connaître l'issue du jugement pour analyser ce conflit
qui est tout à fait caractéristique de l'inextricable complexité de la société
ultra dirigiste dans laquelle nous vivons.<br />
Les dirigistes, de droite ou de gauche, communautaristes ou
anticommunautaristes ont bâti une société de contraintes et d'obligations qui
rend insolubles des problèmes qui n'existeraient tout simplement pas dans une
société plus libérale.</p> <p>Pourquoi le licenciement de cette employée indésirable pose t-il problème ?
Parce que le code du travail imaginé par les dirigistes interdit de licencier
sans raison "valable", étant entendu qu'une raison n'est valable que si elle
est prévue par la Loi. Un chef d'entreprise, en l’occurrence la
directrice d'une crèche ne peut donc pas décider unilatéralement de se séparer
d'une personne qui ne lui convient pas, par exemple une personne voilée, parce
que le cas : <em>la-personne-est-voilée</em> n'est pas expressément décrit par
le code du travail.<br />
Il est évident que s'il était possible pour une entreprise de se séparer
librement d'un salarié comme il est possible pour un salarié de quitter une
entreprise, le problème n'existerait pas. Les crèches emploierait très
majoritairement du personnel non voilé, tandis que quelques crèches
"communautaires" emploieraient du personnel voilé et que quelques crèches
"mixtes" tenteraient d'établir un équilibre entre du personnel affichant des
signes religieux ostentatoires et du personnel "neutre".<br />
<br />
Mais il existe un autre problème posé par le dirigisme, problème qui est
d'ailleurs à l'origine de la "crise baby Loup", c'est le mode de financement
des crèches.<br />
Les acteurs publics (caisse d'allocations familiales et collectivités
locales) sont en effet prépondérants dans le financement de ces
organismes alors que les versements des familles contribuent à moins du tiers
de leurs besoins. La dépense étant majoritairement publique, l'État et les
collectivités locales veulent naturellement "piloter" l'orientation de ces
établissements. La question de l'interdiction des signes religieux au nom de la
laïcité, ou de leur autorisation au nom de la liberté de culte, devient donc
une affaire d’État, de Conseil généraux ou de Mairies.<br />
Autre dommage collatéral provoqué par cette "gratuité" aux deux tiers, elle
rend impossible l'établissement de crèches strictement privées. Leur
cotisation, basée sur les coûts réels, serait en effet prohibitive par rapport
à celle des crèches "aidées". Les crèches issues d'initiatives de la société
civile sont donc obligées de quémander des aides aux pouvoirs publics, ce qui
signifie qu'elles en sont dépendantes. D'autre part les parents ne peuvent pas
changer de crèche puisque l'obtention d'une place est un parcours du combattant
et que tout le monde a peur de "perdre" <em>sa</em> place en crèche, entendez
l'avantage procuré par le régime de subventions.<br />
<br />
Si les crèches étaient strictement régies par la société civile, elle seraient
soucieuses d'offrir le meilleur service aux parents et aux enfants. Les parents
indisposés par la présence de puéricultrices voilées seraient libres de choisir
d'autres crèches, voire de se regrouper en association pour monter des
structures correspondant à leurs souhaits. Mais les crèches étant placées sous
la responsabilité "morale" des pouvoirs publics ceux ci se déchirent, victimes
de leur propre dirigisme. Il leur faut trancher en bafouant, soit la liberté
religieuse, soit la laïcité.<br />
La décision qui sera rendue le 13 décembre sera donc <em>obligatoirement</em>
une atteinte à l'un de ces deux grands principes.<br />
<br />
Notre propos n'est pas ici de disserter sur le bien fondé du droit du travail
ou du monopole éducatif instaurés par l'État providence. Nous voulons seulement
montrer à travers l'exemple de la crèche Baby Loup que l'État dirigiste et sa
justice sont <em>mécaniquement</em> amenés à bafouer les lois et les principes
qu'ils ont eux-mêmes fabriqués.<br />
<br />
Le dirigisme ne connait pas de limite. Il doit toujours produire de nouvelles
contraintes liberticides pour tenter de réparer les dégâts dont il est
responsable. La proposition surréaliste de Manuel Valls <em>d'interdire le port
de signes religieux distinctifs là où il y a des enfants</em> (sic) en est une
triste illustration. Et comble de tout, l'État liberticide essaye toujours de
se faire passer pour celui qui solutionne les problèmes et qui agit pour le
bien commun.<br />
<br />
En dépit d'une réglementation pléthorique, l'emploi et l'éducation vont mal,
les prisons débordent, la société civile est exsangue et l'État providence est
en faillite. Le dirigisme absurde, interdiction de se couvrir le visage dans la
rue ou de se réunir dans des hall d'immeubles, en est la conséquence
directe.<br />
Pendant combien de temps le peuple de gauche se laissera t-il abuser par cette
justification "sociale" du dirigisme ? Quand se rendra t-il compte que
l'absolutisme social produit les mêmes dégâts que le tribal, le féodal, ou le
royal ?</p>Carte 2D du Paysage Politique Français (PPF) - mise à jour pré-européennes 2009urn:md5:117e1361d17b67a5d32d1616dacf0e622009-03-24T00:26:00+01:002019-11-01T19:47:36+01:00Alain Cohen-DumouchelLigne politiquecartedirigismedroitefrancegauchelibéralismepolitiqueétatisme<p><br />
<a href="https://www.gaucheliberale.org/public/ppf-03-09.jpg"><img title="Carte 2D du ppf -mars 2009, mar 2009" style="margin: 0 1em 1em 0; float: left;" alt="" src="https://www.gaucheliberale.org/public/./.ppf-03-09_m.jpg" /></a></p>
<p><br />
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Cliquez sur la carte du ppf pour l'agrandir</p>
<h3>Code de lectures et changements intervenus depuis la dernière édition
:</h3> <h3 style="font-weight: normal;"><ins>Rappel des codes de lecture</ins>:</h3>
<h3 style="font-weight: normal;">Cette carte prétend dessiner le paysage
politique français sur deux axes :<br />
- en abscisse, le traditionnel droite-gauche, incontournable curseur
médiatique du positionnement politique.<br />
- en ordonnée figure un paramètre méconnu des français, le degré de libéralisme
des partis politiques, à savoir l'importance qu'ils accordent à la liberté
individuelle ou au dirigisme.</h3>
<h3 style="font-weight: normal;">Cette représentation, montre le
libéralisme comme une deuxième dimension de la vie politique. Le contraire du
libéralisme ce n'est ni la gauche, ni la droite, c'est l'étatisme, le dirigisme
et le constructivisme.</h3>
<h3 style="font-weight: normal;">Bien entendu les idées politiques ne se
limitent pas non plus, à cette cartographie en deux dimensions, mais cette
représentation s'avère nettement plus précise que le traditionnel
positionnement linéaire droite - gauche.<br />
<br />
Les partis décrits ici sont français. Les verts allemands par exemple
occuperaient une place sensiblement différente de leurs homologues
français.</h3>
<h3 style="font-weight: normal;">Certains partis n'existent plus. Ils sont
représentés pour leur positionnement, c'est à dire leur idéologie
spécifique.</h3>
<h3 style="font-weight: normal;">Les surfaces représentant les partis ne sont
pas proportionnelles à leur poids électoral mais uniquement à leur champ
d'action idéologique sur les deux axes droite-gauche et
libéralisme-dirigisme.<br />
<br />
La présence d'une zone d'exclusion théorique tient au fait qu'une société
hautement libérale ne peut être "pilotée" ni vers la droite, ni vers la gauche.
Une société libérale d'extrême droite ou d'extrême gauche est donc par
définition impossible.</h3>
<h3 style="font-weight: normal;">Quelques personnalités étrangères
emblématiques ont été situées par rapport à cette carte du ppf.</h3>
<h3 style="font-weight: normal;"><ins>Modifications par rapport à la dernière
édition</ins> (du 18 avril 2008):</h3>
<h3 style="font-weight: normal;">A gauche, le NPA étend le champ idéologique de
feu la LCR vers la droite en flirtant avec l'islamisme radical et avec les
mouvances écologistes partisanes de la décroissance. En devenant NPA, la LCR
abandonne donc à Lutte Ouvrière la position de parti communiste révolutionnaire
ouvrier pour draguer un électorat beaucoup plus vaste et bien moins puriste sur
les questions de doctrine.</h3>
<h3 style="font-weight: normal;">A droite, le Front National adoucit et police
son discours sous l'influence de Marine Le Pen. Le FN cherche à compenser sa
perte d'électeurs par un champ idéologique plus vaste, qui recouvre en partie
celui des Villiéristes.</h3>
<h3 style="font-weight: normal;">Apparition de nouvelles personnalités
étrangères : Pinochet, Hu Jintao, GW Bush. Replacement de Thatcher et Reagan.
Il est trop tôt pour placer Barack Obama.<br />
<br />
Sur la scène française, S. Royal déplacée vers la droite et vers
l'étatisme.</h3>
<h3 style="font-weight: normal;">Cohn-bendit devient plus illisible depuis son
alliance avec Bové. Il s'éloigne du camp de la liberté.<br />
<br />
Les modifications tiennent compte de la moyenne des avis (nombreux) sur le
positionnement de telle ou tel, femme ou homme politique. Merci à tous pour vos
suggestions.</h3>Carte 2D du Paysage Politique Français (PPF) - mise à joururn:md5:2f346d4545f68230b1f3d60570cd65d02008-04-18T08:18:00+02:002019-10-30T10:09:27+01:00Alain Cohen-DumouchelLigne politiquecartedroitefrancegauchelibéralismepolitiqueétatisme<a href="https://www.gaucheliberale.org/public/ppf-04-08.jpg"><img style="margin: 0 1em 1em 0; float: left;" alt="" src="https://www.gaucheliberale.org/public/./.ppf-04-08_m.jpg" /></a><br />
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Cliquez sur la carte pour agrandir
<h3>Comment lire la carte du ppf ?</h3> <h3 style="font-weight: normal;"><ins>Rappel des codes de lecture</ins>:</h3>
<h3 style="font-weight: normal;">Les idées politiques ne se limitent pas à un
positionnement linéaire droite - gauche. Elles ne se limitent d'ailleurs pas
non plus à cette cartographie en deux dimensions. Mais cette
représentation, montre le libéralisme comme une deuxième dimension de la
vie politique. Le contraire du libéralisme ce n'est ni la gauche, ni la droite,
c'est l'étatisme et le dirigisme.<br />
<br />
Les partis décrits ici sont français. Les verts allemands par exemple
occuperaient une place sensiblement différente de leurs homologues
français.</h3>
<h3 style="font-weight: normal;">Certains partis sont marginaux ou n'existent
plus. Ils sont représentés pour leur positionnement spécifique.</h3>
<h3 style="font-weight: normal;">Les surfaces représentant les partis ne sont
pas proportionnelles à leur poids électoral mais uniquement à leur champ
d'action idéologique sur les deux axes droite-gauche et
libéralisme-étatisme.<br />
<br />
La présence d'une zone d'exclusion théorique tient au fait qu'une société
hautement libérale ne peut être "pilotée" ni vers la droite ni vers la gauche.
Une société libérale d'extrême droite ou d'extrême gauche est donc par
définition impossible.</h3>
<h3 style="font-weight: normal;">Quelques personnalités étrangères
emblématiques ont été situées par rapport à cette carte du ppf.</h3>
<h3 style="font-weight: normal;"><ins>Modifications par rapport à la dernière
édition</ins> (du 18 mars 2007):</h3>
<h3 style="font-weight: normal;">Alain Madelin a été déplacé. Il est le seul
homme politique que nous situons en dehors de son propre (ex)parti.</h3>
<h3 style="font-weight: normal;">Les nouveautés concernent le centre avec
l'apparition des partis de la gauche ralliée à Sarkozy et l'éclatement de l'UDF
entre MoDem et Nouveau centre.</h3>
<h3 style="font-weight: normal;">Le PS perd les socialistes libéraux et
s'enfonce dans l'Etatisme.</h3>Nicolas Sarkozy, extraits du discours à Cormeilles-en-Parisis du 6 mars 2007urn:md5:db1f2bdad0d719823ff3e279a315d95e2007-03-16T00:45:00+01:002019-11-01T12:15:07+01:00Alain Cohen-DumouchelActualitéSarkozyélectionsétatisme<h3>Si certains d'entre vous avaient encore quelques doutes sur le
"libéralisme" de Sarkozy, il faut, à défaut de l'avoir écouté au milieu d'une
foule électrisée lire ce "discours à Cormeilles-en-Parisis" du 6 mars 2007. A
n'en pas douter une date importante dans l'histoire du libéralisme !</h3>
<h3>Résumons les thèmes de campagne du candidat conservateur :</h3>
<h3>- Organicisme primaire,</h3>
<h3>- Dirigisme et interventionnisme triomphant.</h3>
<h3>- Etat protecteur et culte de la peur.</h3>
<h3>- Aucune proposition de réforme des institutions. C'est le chef sauveur qui
va redresser la situation</h3>
<h3>Quelques morceaux choisis :</h3> <p>On disait les Français devenus frileux, ...</p>
<p>On disait qu’ils avaient cessé de croire dans l’Etat, dans la Nation, dans
la République.</p>
<p>On disait que désormais c’était chacun pour soi, que la France c’était fini,
que l’idée d’un destin commun c’était fini, que la solidarité nationale c’était
fini, que le projet collectif auquel chacun est partie prenante c’était
fini.<br />
...<br />
La France est une idée, la France est un idéal, la France est une espérance, la
France est une foi.<br />
...<br />
La France, elle n’aurait jamais existé sans l’Etat.<br />
...<br />
L’unité de la France c’est l’Etat capétien qui l’a voulue pendant huit siècles.
C’est l’Etat républicain qui l’a voulue à son tour pendant deux cents ans. Le
grand rêve unitaire des Rois c’est la République qui l’a accompli.<br />
...<br />
L’Etat c’est ce qui est stable au milieu de ce qui ne l’est pas. C’est l’ordre
et c’est aussi le mouvement.<br />
...<br />
L’Etat c’est la seule force opposable aux marchés.<br />
...<br />
C’est ce par quoi la destinée commune devient une réalité concrète.<br />
...<br />
C’est le contrepoids à la seule loi du profit.<br />
C’est la seule digue contre les dérives d'une économie de prédateurs, de
spéculateurs, de fraudeurs.<br />
...<br />
Je ne crois pas à la doctrine de l’Etat minimum. Je ne crois pas à la doctrine
du laissez-faire. Je ne crois pas qu’en France l’Etat puisse être réduit à un
rôle secondaire. Je ne crois pas que la nation puisse conserver son unité avec
un Etat faible.<br />
...<br />
Ils nous faut reconstruire un Etat qui protège pour conjurer l’angoisse qui
paralyse tant de français.<br />
...<br />
A quoi sert la politique si on ne peut rien faire sur rien ? A quoi sert la
politique si la seule loi qui s’impose est celle de la rentabilité à court
terme ? A quoi sert la politique si elle se contente d’accompagner une sorte de
sélection naturelle qui fait triompher le fort et anéantit le faible, si elle
ne donne pas sa chance à chacun ?<br />
...<br />
Si notre économie, si nos emplois, si nos entreprises, si notre technologie
restent à la merci des prédateurs du monde entier alors la situation deviendra
vite insupportable.<br />
...<br />
L’Europe est la seule région du monde où les lois de la concurrence livrent les
entreprises aux prédateurs du monde entier parce qu’elles les empêchent de
fusionner et parce qu’elles interdisent aux Etats de les aider. Même aux
Etats-Unis l’Etat a plus de marges de manœuvre pour intervenir dans l’économie
que n’en ont les Etats européens.<br />
...<br />
Je n’accepte pas l’idée que l’Etat ne peut plus rien faire. Je n’accepte pas
l’idée d’un Etat qui s’excuse de vouloir agir.<br />
Ensemble, nous referons l’Etat.<br />
Ensemble nous rendrons à l’Etat sa dignité, son autorité, sa volonté.<br />
Ensemble nous referons la République.<br />
Ensemble nous rendrons à la République son unité.<br />
Ensemble nous referons la France.<br />
Ensemble nous rendrons à la France sa grandeur.<br />
Vive la République !<br />
Vive la France !</p>